Les autorités publiques doublent leurs efforts pour que le programme de logement location-vente ne soit pas suspendu quelle que soit la conjoncture. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune a confirmé clairement que ce programme de 150 000 unités initié a été élargi pour arriver à 470 000 unités. Lors d'une visite de travail et d'inspection du projet de la grande mosquée d'Alger, le même responsable du secteur de l'habitat a expliqué que le programme de logements location-vente (AADL) a bénéficié d'un financement additionnel de 120 000 unités, faisant augmenter le nombre des logements prévus dans le budget à 470 000 unités, soulignant que ce programme de 150 000 unités initialement, a été progressivement élargi à la réalisation de 80 000 unités en 2013, à 80 000 autres en 2015 et à 40 000 unités en 2016 auxquelles s'ajoutent récemment 120 000 nouvelles unités, ramenant ainsi le nombre global prévu au titre de ce programme à 470 000 unités. Il s'agit là d'une confirmation de la détermination des autorités à poursuivre le programme de logement «qui ne sera pas suspendu quelque soit la conjoncture», a-t-il affirmé. Il a rappelé que l'Agence nationale d'amélioration et de développement du logement (AADL) devrait achever la distribution des logements aux souscripteurs des programmes 2001 et 2002 (AADL1) en mars prochain pour entamer ensuite les opérations de distribution des logements aux souscripteurs au programme 2013 (AADL2), annonçant que les premières opérations de distribution des logements AADL2 à Alger débuteront avant la fin du premier semestre 2017. Le ministre a déploré, par ailleurs, le retard enregistré dans certaines wilayas du pays à l'instar de Béjaïa, Bouira et Boumerdès, imputant cela à des problèmes objectives liés essentiellement au foncier. «A Béjaïa, à titre d'exemple, nous avons délocalisé les sites destinés aux projets AADL plusieurs fois, ce qui a retardé les travaux de plusieurs mois», a expliqué le premier responsable du secteur qui a présenté «ses excuses officielles à tous les souscripteurs des wilayas concernées». Cette situation reste «exceptionnelle eu égard à l'avancement des travaux dans l'ensemble des régions du pays», a-t-il ajouté. M. Tebboune a mis en garde contre les «tentatives de désinformation que mènent certaines parties qui veulent exploiter le dossier du logement pour semer l'anarchie», exprimant son indignation quant aux propos faisant état de l'arrêt des projets en raison des difficultés financières que traverse le pays. «Il est vrai que nous ne vivons pas au paradis, mais il est grave et inacceptable de dire que la situation actuelle est un enfer», a-t-il déclaré, ajoutant que «malgré le recul des recettes du pays, la croissance continue, en témoigne les projets d'habitat et les postes de travail». Il a fait état en outre d'attaques «mises en échec» contre le site Internet dédié au choix des sites pour les souscripteurs AADL2, dans le but de «semer le doute chez le citoyen quant à notre crédibilité à remplir nos engagements». Répondant à une question sur l'identité des parties qui sont derrière ces campagnes, le ministre a répliqué que «ces complots sont ourdis dans de grands laboratoires par des personnes qui ont l'art de manipuler les sentiments», affirmant qu'il avait une totale confiance en «la maturité des Algériens» pour barrer la route à ces velléités. Par ailleurs, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a informé, par la même occasion, en ce qui concerne le projet de la Grande mosquée d'Alger, troisième au monde après celles de la Mecque et de Médine en Arabie Saoudite, que ce projet sera réceptionné la fin de l'année en cours. Les travaux avancent à une cadence accélérée conformément aux prévisions car les gros œuvres ont été achevés fin de 2016 y compris le minaret de 225 mètres, a-t-il soutenu. Le ministre a pris connaissance des échantillons de matériaux de construction proposés notamment pour les travaux de revêtement, mettant l'accent sur l'impératif d'utiliser des produits de fabrication locale. Il est à noter que le coût du projet de réalisation de la grande mosquée d'Alger est estimée à 1,28 milliards de dollars, selon M. Tebboune, rappelant que ce montant n'a pas connu de révision.