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Rien n'a changé !
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 01 - 2017

D'aucuns ont du croire que la décision d'éradiquer le commerce informel était irréversible, et que les habitants, de tel ou tel autre quartier, cité ou agglomération, n'auront plus à vivre quotidiennement le manque d'hygiène et l'incivisme des commerçants clandestins.
Les citoyens s'attendaient, en outre, que les mesures prises, dans ce sens, allaient assainir les espaces occupés pour les aménager en sites de repos. En fait, rien n'a changé. Les décideurs locaux n'ont fait que multiplier les déclarations d'intention. On peut même affirmer qu'ils font dans la résistance à tout changement au bénéfice de la population. Que ce soit à Oued Eddeheb, à Didouche Mourad, El Hattab, la Colonne, El-Bouni, Berrahal, El Hadjar... Le temps est au retour, petit à petit, du commerce informel. Comme durant les précédentes années, ces marchés sont animés. Vendeurs, clients et passants s'y bousculent à qui mieux mieux, dans un désordre indescriptible. Une anarchie, s'il en est, accentuée par le passage en force des véhicules. S'y déplacer, équivaut à avoir énormément de patience, et user des épaules pour prétendre avancer d'un point à un autre. C'est que rien n'échappe aux cageots vides, ou pleins de fruits et légumes, aux charrettes bâchées, occupant la voie publique et les trottoirs jusque devant les locaux commerciaux. Les gérants de ces derniers n'ont pas le droit de défendre leur droit de disposer des abords de leur devanture comme ils l'entendent. Les commerçants illicites ont tout transformé en étal ou, en ce qui concerne les poteaux de l'éclairage public, en support pour les raccordements illicites sur le réseau Sonelgaz. les vendeurs des fruits et légumes, de vaisselle, les boucheries et les spécialistes de l'aviculture, ainsi que les gardiens autoproclamés de parking occupent tous les espaces. Stationner relève d'une gageure. Pis, d'un risque d'agression qu'un des squatteurs menace ouvertement de commettre à l'arme blanche, ou avec un bâton. Cette situation infernale que vivent chaque jour les habitants des lieux, dure du matin jusqu'au tard le soir. Chaque fois qu'un automobiliste tente d'occuper un quelconque espace libre, il est verbalement interpellé pour redémarrer. Au cas où il venait à insister, il sera copieusement insulté puis menacé. Nul, y compris les habitants du voisinage et les gérants des locaux commerciaux, n'a le droit de stationner son véhicule. L'argument avancé par les animateurs du marché informel, est que le stationnement d'un quelconque véhicule gênerait la visibilité de leur étalage pourtant illicite. A Oued Eddeheb, la situation est plus grave. Entre les vendeurs de légumes, poissons, huiles, les porte-tout, et autres matériaux de construction, comme les brouettes, pioches et pelles, qui se transforment en armes en cas de dispute, il est impossible aux piétons et aux automobilistes de se faire un chemin. Comme il leur est tacitement interdit de s'arrêter pour effectuer des achats auprès des commerces licites. Dans cet antre du démon que forme chacun de ces marchés informels, les délinquants sont toujours présents. Soulager un père ou une mère de famille de son portefeuille, portable et autres pièces d'identité relève d'un tournemain. Dans cette marée humaine, les portefaix en nombre en profitent pour imposer leur loi, et profiter des troubles pour pratiquer leur besogne en soulageant subrepticement les clients de leur argent. Cela se passe au milieu d'un espace où puanteur, saleté, eau stagnante noirâtre et insalubrité voisinent chaque jour été comme hiver. Ces couleurs et cette ambiance, avec ses acteurs et ses figurants, donne toute la dimension d'une société dont l'identité épouse remarquablement les lieux. S'y mêlent des vendeurs de casse-croûte servi par des mains n'ayant jamais été au contact du savon. De thé ou de café versé dans des pots, à l'origine de couleur blanche, devenus noirâtre, parce que stockés à même un sol vaseux où les mouches et les moustiques y trouvent le nécessaire, en microbes et maladies à inoculer. Et lorsque des mamans avec des bébés ou enfants en bas âge fréquentent ces marchés informels, c'est que ces maladies ne sont pas loin. Cette saleté ne gêne pas ceux qui tenaillaient par la faim, n'hésitent pas à s'assoir sur une chaise et une table toutes deux brinquebalantes pour prendre un repas. Il faut dire qu'à force de fréquenter ces lieux malodorants, ces clients sont immunisés contre toutes les maladies. Sont également immunisés les consommateurs des viandes rouges et blanches, et des poissons exposés au contact direct des mouches. C'est à croire que les inspecteurs chargés du contrôle de l'hygiène et de la salubrité publique, sont en congé permanent.

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