La formation footballistique de l'ex-Phillipeville actuellement Skikda, cette grande école du ballon rond a fourni de talentueux footballeurs à l'image des frères Bouchache, les Oudjani, les Saheb, les Naim, les Draoui, les Boukellal, les Boulassel, les Hafsi, les Allaoua Boudebza et tant d'autres. Les jeunes des futures générations de footballeurs skikdis garderont en eux et à jamais, cette fierté d'avoir été à la belle école de Granados, un surnom que portait l'un des plus grands formateurs de la formation du grand «V» noir. La Jeunesse sportive Madinate Skikda est un club de football algérien basé à Skikda ville et qui a été fondé en 1936 par un groupe de personnes bien connues dans cette localité à l'instar du docteur Kessous, Ahmed Benslimane, Hadjeriou Moha ou encore Boukahla pour ne citer que ceux là. Ecrire l'Histoire de cette formation de la JSMS ou encore de la JSMP (Jeunesse sportive musulmane de Phillipeville), ancienne dénomination durant l'époque coloniale mais dont les couleurs du club à sa création étaient le vert et blanc dans un contexte un peu particulier avec cette présence de la France coloniale qui contrôlait tout et d'où l'esprit du nationalisme qui commençait à germer au sein de la population, l'amour de la patrie était plus fort que tout au monde : la preuve, les deux frères Bouchache ont fait partie de la composante de l'équipe de la liberté, celle du Front de libération nationale (FLN), une équipe de football qui a combattu pour une noble cause, celle de l'indépendance de l'Algérie. La Jeunesse sportive Madinate Skikda ne possède pas un palmarès éloquent mais elle a réussi à former des talents qui feront les beaux jours de grandes équipes à l'instar du MC Alger, l'USM Alger, CS Constantine, le Nahd. Parler de la JSM Skikda, c'est se souvenir de la belle époque footballistique de l'ex-Phillipeville avec ses grandes stars, les Naim, les frères Bouchache, les Saheb Madjid, les Medehbi, sans oublier le stratège Algérien Aïssa Draoui, une pépite d'Or inoubliable et autres joueurs aux qualités indéniables qui pratiquaient le jeu à onze avec amour, sérieux et assiduité en respectant les couleurs du club. C'étaient des joueurs au football à l'état pur, des artistes du ballon rond au sens propre du mot à l'image de Saheb Madjid, un joueur d'inspiration qui dans les années post-indépendance a eu le mérite d'être retenu dans l'équipe nationale algérienne pour occuper le poste de meneur de jeu en remplacement du grand Lalmas Hacène, un fait marquant au sein des Fennecs : Lalmas Hacène, le meilleur joueur de tous les temps n'a pas été retenu dans la composante par le coach Saïd Amara qui a préféré le remplacer par un inconnu du bataillon et qui avait pour nom, Saheb Madjid, un transfuge de la JSM Skikda, devenu patron au sein du CS Constantine. Dans le temps, le public sportif algérien ne pouvait admettre aussi facilement la mise à l'écart de son idole. Cependant Saheb Madjid s'en était bien sorti pour sa première titularisation avec les Guerriers du désert face au FC Santos du Brésil, il laissa une bonne impression lors de cette rencontre, ce qui a été tout à son honneur ainsi qu'à sa ville natale de Skikda. La Jeunesse Sportive Madinate Skikda est l'un des plus populaires Club en Algérie surtout ses supporters qui sont surnommés les «bila houdoude» des supporters scindés en divers groupes, il y a tout d'abord les Ultras senza confine (USC13) et les ultras ouled Russicada (UOR) et plusieurs autres groupes comme fiorentina, le groupe minioro, le groupe sirigina, les Skikdis adorent leurs équipe de football malgré que celle-ci ne possède pas un palmarès éloquent mais cela n'empêche que la formation du grand V noir a réussi à former de grands et talentueux joueurs de football qui ont fait les beaux jours de grandes formations très huppées de l'élite tels le Mouloudia club d'Alger (MCA), l'Union sportive Madinate d'Alger (USMA), le Chabab sportif de Constantine (CSC), le Nasr Athletic Hussein-dey (NAHD), un exploit retentissant dans l'histoire du football algérien et de la JSMS à l'image des grands Naim, Meddehbi, les frères Bouchaches, les Saheb, sans oublier la grande idole, la coqueluche inoubliable et l'incomparable maestro qu'était Draoui Aïssa, un joueur né en date du 30 janvier 1950, l'un des meilleurs inter gauche, un footballeur qui ne court pas sur un terrain, un footballeur doué qui trottine mais sa maîtrise du ballon, avec son seul pied gauche a fait merveille et tous les Algériens et spécialement les Chnaoua furent séduits par ses qualités footballistiques. Il porte le numéro 10 au sein des Vert et Blanc, un numéro qui lui sera refusé avec le Mouloudia d'Alger où il s'exilait à l'aile gauche à cause d'un milieu de terrain fort imposant avec Bachta, Mahyouz et la personnalité du docteur Bachi, l'animateur de l'équipe. La JSM Skikda a donné au football algérien l'un des meilleurs talents, Draoui Aïssa, avec un don du dribble, il donnera la pleine mesure de son talent à la suite de son passage au centre militaire des sports de Beni-Messous où il apprenait à être plus collectif. Il fut le patron de la formation des Jeux méditerranéens d'Alger et la fierté et un exploit retentissant réussi par la JSMS sous les couleurs noires et blanches frappées de la lettre «V» (signe de victoire alors que la couleur noire était celui du deuil suite aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en mai 1945. Sous le maillot du V noir, l'équipe réussit l'exploit retentissant de remporter le championnat d'Afrique du nord dans les années 1947-1949 en battant la grande équipe de l'OHD (Hussein-dey) sur le score d'un but à zéro, but inscrit par Laidi Bouchache. Palmarès : finaliste de la Coupe d'Algérie en 1967, demi-finaliste en 2001, champion de ligue deux en 1967, une Coupe d'Algérie en junior puis plus rien si ce n'est d'être reconnu comme un club formateur.