Chacun joue son rôle dans cette partie de football. Il y a d'abord la sacrée Fédération algérienne de football qui fait avancer ses échiquiers sur le couloir qu'elle désire et sans le respect des règles de jeu. La Ligue copie et se plie au même scénario. Les clubs font du sur place. Des joueurs qui jouent leur comédie sur les terrains. Des comédies qui font le spectacle notamment lorsqu'il reste quelques minutes à jouer et ce pour préserver le score final, a l'image de cet athlète qui devient par enchantement fragile, il suffit que la balle le touche au genou qu'il est à terre...tenant son bras !!!... Il y a aussi ces joueurs qui font leur cinéma devant leur public en se jetant sur le juge de touche, pour avoir signalé la faute, ou encore ce joueur dit professionnel de la Saoura qui agresse son adversaire lors du match (JSK-JSS)... Chaque saison, le football national est secoué par de violentes affaires d'arbitrage avec des «monstruosités» répercutées par la télévision pour en accentuer la gravité et cette fois l'énormité des bavures a créé un véritable climat de cauchemar. Le président de la commission d'arbitrage, Akli Hammoum se dit «prêt à recevoir toutes critiques mais aussi les suggestions à même d'apporter les correctifs qui s'imposeraient». Il reconnait, sur la chaine A3 que la commission soufre d'un manque de formateurs, qu'il existe sept internationaux, et que la relève est composée d'universitaires mais aussi, rappellera que l'arbitre subit énormément de pression avant et pendant le match. Des arbitres ont été insultés avant le coup d'envoi de la rencontre, des joueurs, et souvent quelques membres du staff, par méconnaissance des textes, s'attaquent verbalement aux arbitres. Enfin, il y a des matchs ou des erreurs d'arbitrage entachent les parties provoquant ainsi des remous hors périmètre. Pourtant selon Hammoum rien que pour l'année 2016, 26 regroupements ont eu lieu, un chiffre jamais réalisé par les fédérations de football du monde. Le football s'est aussi la vie des entraineurs dans des clubs. Ils passent un court séjours dans un club pour rejoindre un autre, les «entrepreneurs» décident de chasser ou de garder leurs entraineurs, selon les scores qu'ils réalisent et surtout selon l'autorité des supporters. «Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle», disait Shakespeare dans le Marchand de Venise. Tous les vendredis, une pièce de théâtre est donc jouée sur les terrains. Avec des artistes différents, et les artistes ont toujours un petit côté fragile. Ils ont besoin d'être soutenus, d'être compris, pour se donner totalement à leur art. Et c'est important d'être présent, qu'il y ait un ressenti de la part des joueurs et du staff d'une présence sécurisante de la part des dirigeants. C'est un peu ça qui crée cette ambiance qui ne cesse de fumer. Bernard Joannin, entraineur de valenciennes avait bien raison de dire dans une interview accordée à SSO.FOOT que dans le foot «Vous avez un apprentissage des coutumes, un apprentissages des méthodes du football qui est nécessaire» et de compléter sa déclaration par souligner ce qui est important dans ce sport fou «Une chose primordiale dans le monde du football, c'est de s'entourer de gens compétents et intègres. C'est une priorité. Trouver la compétence, à la fois sur le staff technique et sur la cellule de recrutement, car ce sont deux choses très importantes. Je parle pour moi hein, je ne sais pas si les autres pensent la même chose, mais pour moi, c'est la cellule de recrutement qui est à la genèse de l'histoire.» C'est un mal le mal qui se signale un peu partout dans les clubs. Le climat s'assombrit et on a l'impression que dans ces rayonnages, pas un produit n'est certifié pour répondre aux exigences de ce football. «Quand vous laissez une à deux secondes au meilleur joueur du monde pour effectuer un contrôle, il n'est plus le meilleur joueur du monde. Parce qu'il n'a pas le temps de laisser parler sa technique. Le football total, quand il est pratiqué de façon complète, vous mettez une pression sur l'adversaire, dans le bon sens du terme. Une pression physique, et même les meilleurs techniciens peuvent perdre cette technique. Parce qu'ils n'ont pas le temps de s'organiser. Donc avant tout, le football est un combat physique.» Voilà ce qui est bien dit. Aux dirigeants de jouer franc jeu.