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Que reste-t-il du combat de Abane Ramdane et du congrès de la Soummam ?
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 03 - 2017

Abane Ramdane, révolutionnaire intrépide, figure de proue et tête pensante de la Révolution algérienne. Abane est assassiné par ses pairs en décembre 1957, cinq mois s'étaient écoulés avant que sa mort ne fût annoncée, camouflée en mort au champ d'honneur. C'était là reconnaître l'immense place qu'il occupait dans la Révolution et dans le cœur de tous les militants qui l'ont approché.
Abane a été un « animal » politique, organisateur hors pair de la Révolution et un grand stratège. De mai 1955 à décembre 1957, il n'a cessé de marquer l'événement, Et si la notion de Révolution algérienne a un sens, c'est notamment à l'engagement d'un Abane qu'elle le doit. Il avait, dans une situation révolutionnaire, l'esprit de décision. La capacité créatrice et novatrice, Abane l'avaient au plus haut point. Il en faisait constamment usage. Ce qui le rendait fascinant aux yeux des militants et lui donnait un charisme exceptionnel. Il était autoritaire et jacobin. Son franc-parler le desservait terriblement, Sa propension à la franchise, parfois brutale et, à la limite, vexatoire, poser problème à ses collègues au niveau de la direction du CCE et CNRA. Dès sa sortie de prison en janvier 1955, après avoir purgé 05 années de prison pour appartenance à l'OS, Abane incorpore et intègre le FLN. A cette époque, la direction du parti était pratiquement décimée. Bitat arrêté, Benboulaid, Didouche sont morts au champ d'honneur, Boudiaf se trouve à l'extérieur. Il ne restait que Ben M'hidi et Krim sur du territoire national. Depuis il ne cessait de réfléchir de la suite a donné au mouvement de libération national. En compagnie de Benkhedda, il arrêta un agenda pour une série de consultations avec la classe politique. Tour à tour, les partis et les personnalités sont reçus. Abane, par son génie et ses visions politiques arriva à convaincre ses hôtes de la nécessité de dissoudre temporairement leurs partis et rejoindre individuellement le front de libération national. Excepté l'échec des négociations avec le MNA, les consultations furent un véritable succès ! En réalité, Abane préparait une rencontre nationale qui devait regrouper toutes les forces nationale, le congrès de la Soummam. Il est à signaler que grâce à la réflexion, l'engagement, au savoir-faire et l'entente du duo Ben M'hidi-Abane que le congrès de la Soummam était une grande réussite. Il avait consacré la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur, de surcroît, posé les jalons et les fondements de l'Etat /Nation, donnons naissance à la première République démocratique et sociale, l'âme de mouvement de libération nationale, loin des tentations militaristes. Depuis la réunion du CNRA qui s'est tenu au Caire en août 1957 et qui avait débouché sur le renversement des résolutions du congrès de la Soummam, particulièrement la primauté de l'intérieur sur l'extérieur et du politique sur le militaire, et par voie de conséquence la mise à l'écart et la marginalisation de son promoteur en l'occurrence Abane Ramdane. S'ensuivit en décembre1957 sa liquidation physique par les militaristes. Cet acte abject venait d'inaugurer une série de coups d'Etat et de push dont les répercussions négatives sont visibles à ce jour. Au fil des années, les puchistes ont consolidé davantage leurs pouvoirs en disqualifiant la pratique démocratique des mœurs politiques. Le bourrage d'urnes était et demeure l'un des moyens les plus sur pour leurs maintiens. Ils excellent dans l'art de la perversion des résultats et des chiffres électoraux. A cet effet, Les performances du gouverneur Naegelen de 1948 sont largement battues ! Pis, les puchistes qui se sont succédé au pouvoir, au fil du temps ont érigé le régionalisme, le clanisme et le tribalisme en mode de fonctionnement. L'incompétence, l'obéissance, la soumission comme critères de recrutement. Tout le long de ces années qui ont vu enraciné et généralisé ces pratiques, ont provoqué la marginalisation de toute compétence et vidé le pays de ses meilleurs enfants. Disqualifiant tout débat d'idées ! Depuis l'avènement de l'ouverture démocratique à ce jour, les tenants du pouvoir ont noyauté et miné les partis dit d'oppositions de l'intérieur, résultant ainsi des cissions et des dislocations. La compromission et la proximité de la classe politique avec le pouvoir, à travers la participation tout azimut aux différents carnavals populaires (pseudo élections), privilégiant ainsi la promotion sociale au détriment du travail de proximité, nous renseigne sur l'écart et le fossé existant entre la classe politique et les attentes et aspirations populaires. Le pouvoir a réussi à vider l'opposition de ca véritable substance. Connaissant la composante du système et la configuration politique, sociale actuelle, le projet d'Abane parait tout à fait utopique quand a sa concrétisation dans l'immédiat ou a moyen terme ! Nous devons par devoir de lucidité plaider et travailler pour réinventer le militantisme, semer davantage les graines du projet d'Abane pour qu'elles soient plus répandues dans notre société. La concrétisation de la vision d'une Algérie démocratique et sociale où le peuple serait le détenteur du pouvoir n'est pas pour demain. L'accouchement d'un projet de société, n'est-il pas la résultante d'un travail qui s'étalent sur plusieurs générations ? Et pourtant la situation internationale sur le plan géopolitique, stratégiques et régionale doit interpeller tous les acteurs politiques et les consciences nationales sur la nécessité de faire aboutir ce projet afin d'éviter tout danger de dislocation de notre pays, pour que l'Algérie reste une et indivisible ! N'est–il pas justement le rêve de Abane ?

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