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«L'indépendance ne s'octroie pas, elle s'arrache» (I)
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 03 - 2017

Depuis 1962, En Algérie et ailleurs, l'on a très souvent entendus dire que De Gaulle nous aurais donné l'indépendance. C'est complétement faux. On ne peut pas nous donner ce qui nous appartient déjà, notre patrie. Notre indépendance, et le recouvrement de notre souveraineté nous les avons arrachées de haute lutte.
Résultat de la lutte du peuple Algérien qui paya un lourd tribut à l'avènement des accords signés le 18 mars 1962 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie, France,). La paraphe entre les représentants de la France et le Front de libération nationale (FLN) mettront fin à 132 ans d'occupation, de spoliation, d'asservissement et de crimes qui marqueront et laisseront des séquelles parmi la société algérienne. Le combat du peuple algérien a été un exemple pour tous les peuples épris de liberté, cependant, si la France a reconnu, en 1999 sous la présidence de Jacques Chirac, qu'elle a fait une guerre à l'Algérie, seuls ont été également reconnus les actes individuels commis par les militaires, alors que la répression contre les Algériens, tels que la torture, les exécutions, les crimes, les assassinats, la politique de la terre brulée pratiqués par les militaires au nom de l'Etat français ne le seront jamais. En voyage en Algérie, Emmanuel Macron a, dans une interview à la chaîne algérienne Echorouk News, diffusée mardi 14 février 2017. Qualifié la colonisation de « crime contre l'humanité » et de « vraie barbarie » « La colonisation fait partie de l'histoire française (...). Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », a-t-il dit au cours de cet entretien. (1). C'est de notre avenir qu'il s'agit. Celui-ci ne peut se construire ni en reniant l'exemple des aînés, ni en refusant les leçons de l'expérience, ni en laissant le prisme de l'idéologie raciste des nostalgiques déformer notre passé et donc notre jugement. La célébration du 19 mars 1962 rappelle que cette date, fut le début d'une période sanglante qui n'a rien à voir avec un « cessez-le-feu » ou la fin d'une guerre. Delphine Renard a dit : « Ayant survécu à un attentat contre le ministre André Malraux, le 7 février 1962 et à la suite duquel, grièvement blessée, j'ai perdu la vue, je serais non pas une victime mais une «bavure», selon une confidence récente d'un vieil activiste – pas du tout repentant – à un journaliste. (Tiré du texte publié par le Monde sur Internet). L'OAS (Organisation de l'armée secrète) est née au début du mois de mars 1961, à Madrid, d'un accord entre les activistes exilés ou clandestins de divers groupes ultras civils et militaires, au moment même où s'achevait "le procès des barricades". La coïncidence n'est pas fortuite puisque, avant même la clôture du procès, les principaux accusés, Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde -qui se disputeront tous deux l'honneur d'avoir inventé le sigle OAS-, avaient pu tranquillement passer la frontière espagnole pour reprendre du service aux côtés du général Salan et des colonels. Ainsi, l'organisation d'une tentative nouvelle de subversion se trouve-t-elle être, pour une grande part, le produit de la mansuétude du pouvoir à l'égard de comploteurs civils et militaires qui avaient déjà fait parler d'eux en diverses occasions. Le 8 février 1962 à Paris, une manifestation à l'appel des Partis de gauche contre la guerre d'Algérie et les attentats de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète) se termine par la charge de la police et la mort de neuf manifestants à la station de métro Charonne, dans l'Est parisien. Ces événements interviennent six mois après ceux du 17 octobre 1961, où la répression d'une autre manifestation d'Algériens avait fait plus de 200 morts, selon les sources officielles rendues publiques en 1997. Rappel historique sur une période de troubles qui suscite toujours aujourd'hui des débats houleux. La guerre d'Algérie touche à sa fin. Depuis l'automne 1954, la France est en guerre de maintien coloniale en Algérie, ce morceau d'Afrique du Nord colonisé depuis 1830 et divisé en trois 1) Pour en savoir plus, voir http//www.le monde.fr/élection-présidentiel- 2017/article 2017/02/15. Delphine Renard avant et après l'attentat de l'OAS du 7 février 1962 départements. Devant l'ampleur de la crise, le général de Gaulle a été rappelé au pouvoir en juin 1958. D'abord favorable à la guerre, l'opinion publique française a progressivement changé d'avis, après l'envoi de soldats du contingent en Algérie. En janvier 1961, un référendum sur l'autodétermination révèle que la population française est favorable à l'indépendance et à la fin de la guerre, il recueille 75 % de «oui». L'indépendance de l'Algérie ne fait plus de doute, mais ses modalités et son échéance ne sont pas encore très claires. Au cours de l'année 1961, les tensions restent très vives L'OAS, un mouvement de farouches partisans de l'Algérie française, multiplie les attentats, tant en Algérie qu'en métropole. Le FLN, Front de libération nationale, intensifie aussi les attentats, notamment contre les policiers français. Le cessez le feu est signer entre l'Algérie et la France, mais la guerre au lieu de s'arrêter fut reprise par l'OAS, l'Organisation de l'armée secrète, qui se mit à appliquer la politique de la terre brulée. Et voulant se faire croire omniprésente, le 7 février 1962, à Paris et dans la banlieue, elle opère dix fois, par des charges de plastic qu'elle fait exploser aux portes des domiciles d'hommes politiques, d'intellectuels, de journalistes, tuant jeunes et vieux et même des enfants. Technique courante : l'homme monte un escalier, dépose son paquet d'explosif (plastic) devant une porte ou tout simplement sur le palier de l'étage, et se sauve. Objectif de ce jour-là : deux professeurs de droit, Roger Pinto et Georges Vedel, un écrivain, Vladimir Pozner, un membre du bureau politique du P.C.F., Raymond Guyot, un journaliste, Serge Bromberger, un colonel d'infanterie, un général d'aviation en retraite, la prison de la petite-Roquette et un ministre, André Malraux. Vladimir Pozner est sérieusement blessé à la tête ; Fernande Guyot est également atteinte ainsi que trois ouvriers du bâtiment. Une dame de 81 ans est commotionnée et la petite Delphine Renard citer au début est grièvement touchée à la face et aux yeux. Sept blessés, parmi eux, cette enfant Delphine Renard, âgée de quatre ans et demi. En attendant de retourner à l'école maternelle, elle jouait dans sa chambre, après le déjeuner, quand une charge de plastic destinée à André Malraux, qui habite le même immeuble, explose devant ses fenêtres. Delphine ne saura naturellement pas ce qui lui est arrivé. Quand son père la ramasse et la prend dans ses bras, le visage en sang, les yeux criblés d'éclats, elle lui dit : «Papa, j'ai des grains de sable dans les yeux». Le visage de la petite Delphine Renard est labouré d'éclats de verre et de pierres, l'œil droit arraché, le gauche atteint. Elle restera sur la table d'opération durant trois heures. Ces grains de sable-là vont bouleverser la France. En plastiquant Delphine Renard par erreur, l'OAS a commis plus qu'un crime. L'émotion est énorme et l'indignation à son paroxysme. A cause de cette petite fille, Paris se soulève contre l'OAS et le vent va tourner. «Tous en masse à la Bastille, à 18h30 !» L'appel est lancé pour le lendemain jeudi 8 février 1962 par les unions des syndicats C.G.T. de la Seine et Seine-et-Oise, l'Union régionale parisienne C.F.T.C., l'U.N.E.F. et la Fédération de l'éducation nationale, de la F.E.N., et du S.N.I., les fédérations du P.C.F., du P.S.U., les jeunesses communistes, le M.R.P., et le Mouvement de la paix : «Il faut en finir avec les agissements des tueurs fascistes. Il faut imposer leur mise hors d'état de nuire. Les complicités et l'impunité dont ils bénéficient de la part du pouvoir, malgré les discours et déclarations officiels, encouragent les actes criminels de l'O.A.S.», dit le communiqué commun adopté par ces organisations. Pour toute réponse, le ministre de l'Intérieur, Roger Frey, rappelle en cours de journée que les manifestations de rues «sont et demeurent interdites». Le pouvoir tente encore de s'en tenir «à la doctrine de la nécessaire lutte sur les deux fronts» -contre les «fanatiques de l'Algérie française et contre les partisans de la négociation et de la paix». Les Parisiens, ne l'entendant pas comme cela, sortent dans la rue pour manifester contre l'OAS. Manifestants et forces de l'ordre s'affrontent. Ce n'est pas la première fois ni la dernière. Pourtant de cette de cette journée, le souvenir va rester dans les mémoires comme celui de la tragédie de la petite Delphine puisque à cause de cette petite fille, Paris s'est soulevée contre l'O.A.S. et va faire tourner le vent. Le lendemain à 18 heures, dix mille manifestants convergent vers la Bastille. C'est sur le boulevard Beaumarchais que les choses commencent à se gâter. Il est 18h 20 et les manifestants précédés par des porteurs de banderoles et criant «OAS Assassins» et «Paix en Algérie» apparaissent. Il fait un froid humide qui graisse le pavé et épaissit l'air à tel point que ni les enseignes des cafés, ni les devantures des magasins, ni les phares des voitures ne réussissent à dissiper l'obscurité. La foule des manifestants s'avance. Des deux côtés du boulevard les policiers s'immobilisent laissant traîner le bout de leurs bâtons blancs sur les trottoirs. Et tout à coup les chefs qui mènent le cortège d'en face lèvent les bras. (A suivre) [email protected] (*) Auteur, écrivain, Ancien moudjahid, membre ALN.

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