L'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Son Excellence, Alejandro Polanco Mata a estimé que les relations culturelles entre l'Algérie et l'Espagne sont très positives et que les deux pays partagent une culture commune dont les traces sont visibles à travers un patrimoine commun. Le diplomate a insisté, par ailleurs, sur la mission principale de l'Institut Cervantès qui vise principalement à promouvoir la culture espagnole en Algérie. Entretien. La Nouvelle République : Vous avez évoqué un certain nombre de projets entre l'Algérie et l'Espagne, entre-autres le programme de formation en langue espagnole pour des formateurs, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale. Pouvez-vous nous en dire plus ? SE Alejandro Polanco Mata : Effectivement, nous avons des programmes de coopération de formation de formateurs avec le ministère de l'éducation et nous avons débuté ce programme il y a deux ans déjà. Nous voulons aussi renforcer l'enseignement de la langue espagnole à Oran car cette wilaya abrite le deuxième Institut Cervantès ainsi qu'à travers le sud algérien car pour nous, c'est important d'élargir cet enseignement et d'aller vers l'Algérie profonde après Alger. Vous savez que ce programme est important aussi pour nous, du fait que le nombre d'élèves est en augmentation, ils sont, actuellement, plus de 40 000 élèves qui étudient l'espagnol en Algérie et c'est encourageant. Je tiens à souligner encore que ce programme concerne les aspects pédagogiques de la langue et nous envisageons que ces formations puissent être généralisées aux inspecteurs d'écoles et aux inspecteurs de l'éducation nationale. Nous centrons, aussi, dans notre coopération sur les échanges entre les universités, c'est-à-dire entres les chercheurs Algériens et Espagnols et nous avons beaucoup d'espoir sur ces collaborations. Vous avez, aussi, évoqué l'intérêt de l'Ambassade à établir des relations culturelles dans le sud algérien, notamment dans la wilaya de Biskra, pouvez-vous nous parler de cette initiative ? Oui, effectivement, nous voulons établir des relations culturelles et commerciales avec la wilaya de Biskra afin de développer et d'emmener des activités culturelles dans cette wilaya. Nous avons commencé à établir des pourparlers avec les autorités de Biskra, nous sommes en contact avec le wali de Biskra et ce, dans la but d'élargir nos activités dans cette région de l'Algérie. Pour ce qui est du projet de création d'une annexe de l'Institut Cervantès à l'université de Mostaganem, qu'en est-il ? Nous sommes en train d'étudier cela pour créer des espaces « Espagne » dans les universités mais je dirai qu'il faut d'abord consolider notre présence au sein de nos deux instituts existants à Alger et à Oran. Je préciserai, aussi, que nous sommes ouverts à la création de ces espaces dans ces universités afin de développer l'enseignement de la langue espagnole dans ces institutions de l'enseignement supérieur. En tant qu'ambassadeur, vous n'envisagez-pas de créer des projets de coopération ou jumelage entre des villes d'Algérie et d'Espagne ? Oui, nous portons un grand intérêt au renforcement du jumelage entre les villes algériennes et espagnoles. Nous avons renforcé un jumelage entre la ville d'Oran et Alicante et nous procéderons à une étude de jumelage entre la ville d'Alger et de Barcelone ensuite vers un jumelage entre les villes de Mostaganem et Valence. L'Algérie et l'Espagne partagent une culture commune, notamment la culture andalouse comme héritage commun, qu'en pensez-vous ? Oui, nous partageons une culture commune qui a laissé un riche patrimoine commun. Il faut que les Algériens et les Espagnols connaissent cette histoire partagée entre les deux pays et sachent, également, s'approprier cette dernière. Un dernier mot sur les relations culturelles entre l'Algérie et l'Espagne... Je les évalue d'une façon très positive. Nous avons beaucoup de choses en commun. Et notre travail ici est d'essayer de les renforcer et de les développer encore et encore à travers nos instituts. Vous savez, l'Institut Cervantès en Algérie enregistre le plus grand nombre de prêts de livres de tout le réseau, preuve de l'intérêt des Algériens pour la langue espagnole.