L'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ont convenu, hier à Alger, d'inciter les grands laboratoires américains à développer leurs investissements en Algérie, et ce, à la faveur de l'audience accordée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf au représentant des Etats-Unis pour le Commerce, Chef de la délégation américaine participant à la 5e session du Conseil de l'accord algéro-américain sur le Commerce et l'investissement (TIFA), Daniel Lawrence Mullaney. Lors des discussions, auxquelles a assisté l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, les deux parties ont convenu d'«œuvrer en commun dans le cadre d'une approche mutuellement profitable à l'effet d'inciter les grands laboratoires américains à développer leurs investissements en Algérie pour profiter de son statut de future plate-forme régionale en matière de production pharmaceutique, y compris en matière de médicaments innovants issus de la biotechnologie», indique dans un communiqué, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ces discussions, qui s'inscrivent dans le cadre du «renforcement» de leur coopération bilatérale dans ce domaine, ont permis de faire «un large tour d'horizon de l'état de la coopération bilatérale dans le domaine de la santé, et plus particulièrement en matière d'investissement pharmaceutique, qui a connu un regain de dynamisme à la faveur du partenariat stratégique qui lie les deux pays», souligne la même source. Les questions relatives à la promotion de l'investissement en Algérie des entreprises pharmaceutiques américaines ont été ainsi «l'occasion pour la partie algérienne de présenter le dispositif incitatif et de faire le point sur le cadre règlementaire national en matière de contrôle, d'enregistrement et d'accès au marché». Ce cadre règlementaire, est-il noté, «s'inspire des meilleurs standards internationaux et permet à l'Algérie d'être un champion régional en matière de conformité des médicaments mis sur le marché». A noter enfin que parmi les conditions qui incitent à l'investissement dans ce secteur, le président du FCE a cité auparavant l'existence d'un contexte économique «favorable à l'investissement et au partenariat», un environnement technique «en nette amélioration» et enfin, un dispositif réglementaire «stable, prévisible et cohérent». Autant d'éléments qui rendent «réalisable» l'objectif d'une couverture pharmaceutique à hauteur de 70% des besoins de la population algérienne, a-t-il ajouté, relevant le caractère économiquement et socialement «sensible» du droit d'accès aux soins pour les malades.