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Robert Redford et Jane Fonda à la Mostra de Venise
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 09 - 2017

Un lion d'or célèbre la carrière des deux stars du cinéma américain qui se retrouvent sur la lagune pour défendre Our souls at night de Ritesh Batra, film dont il partage l'affiche amoureusement.
Un silence frémissant règne dans la salle bondée des conférences de presse de la Mostra. Et c'est l'ovation à l'entrée de Jane Fonda et Robert Redford, deux beaux monstres sacrés du cinéma hollywoodien réunis à la Mostra par un film, Our souls at night de Ritesh Batra (présenté hors compétition et qui sortira directement sur Netflix) et par le Lion d'or à la carrière qui leur a été décerné. Tous deux ont à la fois un profil de star et une image d'engagement politique et social qui évoque plus d'un demi-siècle d'histoire américaine, du Vietnam au militantisme écologique. Elle est plus éclatante, plus directe, plus offensive. Il est plus doux, plus pudique, plus réservé. Mais il y a entre eux une complicité tendre et rieuse, pleine de charme. Elle remonte à leur premier film ensemble, The chase d'Arthur Penn, en 1965. Ils se sont retrouvés deux ans plus tard en jeunes mariés dans Pieds nus dans le parc de Gene Sacks (d'après la pièce de Neil Simon), puis en 1979 dans Le cavalier électrique de Sydney Pollack. Dans Our souls at night, ils interprètent deux voisins, veufs l'un et l'autre, qui vont vivre un amour capable de racheter les fautes du passé. «Nous avons une vieille histoire, à travers les films, dit Robert Redford. Je voulais la prolonger, de lui donner un nouvel épisode avant de mourir». «Et moi, j'avais envie de retomber amoureuse de lui. Je l'ai toujours été!», enchaîne Jane Fonda avec feu. «Dès notre première rencontre à l'écran, avec Arthur Penn, nous avons été immédiatement à l'aise, reprend Redford. Entre nous, pas besoin d'explications. J'aime cette entente à demi-mot. C'est quelque chose de très naturel qui a créé un rythme entre nous, à travers le temps. Au-delà du travail, nous avons en commun une attitude devant la vie». «Dans Pieds nus dans le parc, nous étions jeunes et sexy, dans Our souls at night, nous sommes vieux et sexy! claironne Jane. Je pense qu'avec l'âge, on se connaît mieux, on connaît mieux son corps, et c'est bon pour le sexe. Mais Robert n'aime pas trop qu'on insiste sur le côté «sexy». «Disons que ça fait partie des extras», glisse Redford qui préfère dire que «l'amour augmente avec le temps». Bien sûr, on les interroge sur la politique, mais Redford coupe court: «Je n'ai pas envie d'aller vers ces questions, on n'est pas là pour cela. La seule chose que je suggère, c'est de regarder loin dans le futur, avec espoir, et en prenant nos responsabilités». «La chose importante aujourd'hui, ajoute Fonda, c'est de sauver notre planète, et il y a beaucoup de choses à changer. Surtout en Amérique». Le mot «responsabilité» est une clef pour comprendre Robert Redford, et Jane Fonda l'admire sans réserve: «Robert est un homme qui a eu une influence profonde sur le cinéma en créant le Sundance Institute. À une époque où il n'y avait pas de place pour autre chose que la production mainstream, contrôlée par les majors, il a créé un espace pour développer des talents originaux». «Quand on a du succès, et c'était mon cas, on a des choix à faire, précise Redford. J'ai souhaité donner leur chance à des gens qui n'ont pas accès aux grands studios. C'est ce que les Américains entendent par le mot indépendance. Sundance a d'abord créé une communauté de réalisateurs, scénaristes, acteurs. Puis avec le festival Sundance, une communauté de spectateurs cinéphiles». «L'espoir est lié au risque, commente Fonda. C'est aussi le sens de notre film: une histoire de seconde chance. Je suis sûre que beaucoup d'entre vous ont des regrets, de n'avoir pas aimé leurs proches comme ils l'auraient dû. Et au moment de mourir, c'est la seule chose qui comptera. Est-ce que j'ai donné assez d'amour?». «La tension dramatique de l'histoire repose là-dessus, complète Redford. Si on ne s'est pas montré assez responsable, si on a laissé passer des occasions d'aimer, peut-on se rattraper, donner ce qu'on n'a pas su donner?»

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