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Zighoud Youcef tombe au champ d'honneur le 23 septembre 1956
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 09 - 2017

«Un homme réfléchi, intelligent, sérieux, profondément engagé pour la cause nationale, bien organisé et surtout d'une extrême modestie»
Zighout Youcef naît un 18 février 1921 dans le village de Smendou. Enfant, il va à l'école coranique et à l'école française en même temps. Mais il quitte les bancs de l'école après avoir obtenu son certificat d'études primaires. C'est que l'administration coloniale faisait tout pour que les enfants algériens ne dépassent pas ce niveau. Et vu les conditions difficiles dans lesquelles il vivait, comme la majorité de ses compatriotes, il doit travailler pour aider sa famille. C'est ainsi qu'il devient apprenti forgeron à l'âge de 14 ans. Conscient du joug du colonialisme, Youcef a 17 ans lorsqu'il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). Il en devient le premier responsable à Smendou en 1938. Les massacres du 8 mai 1945 à l'Est de l'Algérie ne font que le conforter dans son choix de lutter pour la liberté de son pays. En 1947, il est élu pour le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) et fait partie de l'Organisation Spéciale (l'OS) qui a pour mission de préparer les conditions nécessaires pour déclencher la lutte armée, alors la voie pacifique est en échec total. Et c'est lors du démantèlement de cette organisation par la police française que Zighoud Youcef est arrêté, en 1950. Incarcéré dans la prison de Annaba, il parvient à s'en évader en avril 1954, grâce à ses talents de forgeron, il fabrique, à partir d'une cuillère, une clé «passe-partout». Il réussira ainsi à ouvrir toutes les portes de la prison. Il rentre de plein pied dans la clandestinité et trouve refuge dans la région des Aurès, devenue un asile pour tous les «fugitifs». C'est là qu'il tisse des liens forts avec Mustapha Ben Boulaïd. Par la suite, il fait partie des «22 historiques» qui créent à El Madania (Clos Salembier, Alger) la matrice de l'indépendance, le CRUA, le Comité révolutionnaire d'unité et d'action. Lors de la répartition des responsabilités, ses pairs le désignent comme adjoint de Didouche Mourad. Lors du déclenchement du 1er novembre 1954, Zighoud Youcef est donc aux côtés de Didouche Mourad, responsable du Nord –Constantinois, qui deviendra la wilaya II de l'ALN. Il participe également à la bataille d'Oued Boukerkar, le 18 janvier 1955, avec Didouche qui y laisse la vie. Zighoud le remplace à la tête de la région. Avec un armement rudimentaire, il organise et dirige l'offensive du 20 août 1955, avec pour objectif de démontrer à l'opinion internationale que la révolution de novembre n'est ni un feu de paille ni une «rébellion» que les médias colonialistes s'évertuent à décrire. Le plan est simple : lancer des offensives en attaquant des postes militaires, gendarmeries, mairies, ainsi que des colons et des algériens collaborateurs, en déferlant sur les villes et villages. Il est question d'encadrer des paysans sommairement armés pour mener cette offensive. Et elle sera particulièrement violente, dévastatrice. Peu après, il regagne son poste de combat et commence à mettre en pratique les résolutions du Congrès. Il se déplace constamment, d'une unité à une autre, d'un village à l'autre. C'est au cours de l'une de ses tournées, alors qu'il est dans le village de Sidi Mezghiche (Skikda), que Zighoud Youcef tombe dans une embuscade tendue par l'armée française, le 23 septembre 1956. Arrêté en 1950 lors de la découverte de l'OS par la police coloniale et incarcéré à la prison de Annaba, il s'en évada en avril 1954 et entra dans une semi-clandestinité pour s'engager dans l'action militante du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) dès sa création. Pionnier de l'action militaire, il sera l'un des tout premiers à tirer les cartouches de la libération. «Ce peuple est un grand peuple, sa volonté est immense, sa disponibilité est permanente ; il lui faut une direction à sa dimension, qui le convainc, nous ne devons pas le décevoir, sinon il risque de commettre de graves dégâts. Si la direction n'est pas à la hauteur du peuple qu'elle mène, alors ce dernier peut faire des choses incontrôlables.» Youcef Zighoud est un autodidacte et un stratège spontané qui a une foi accrue et toute sincère en sa cause et ses faits militaire, dont la conception est à la hauteur de sa simplicité, le prouvent. En attaquant simultanément 39 centres militaires dans le Nord-Constantinois, il a inventé une nouvelle technique de guerre en lançant contre des objectifs militaires précis des colonnes de fellahs armés de bâtons et de serpes. «Le mérite de Zighoud est qu'il a su sonder les gens, et su gagner leur adhésion à la Révolution. C'est à cela que se mesure le véritable chef qu'incarnait notre grand héros qui avait un sens très particulier du patriotisme », Salah Boudjemaa ajoute que «le 20 août restera, malgré le nombre de victimes et de martyrs, le jour qui marqua l'essor de la Révolution et lui donna un sens moderne, pour l'avoir sorti du stade de la guérilla ou de rébellion et l'avoir généralisé dans tout le pays». En effet, l'importance des objectifs atteints fut telle que le 20 août 1955 constituera un tournant historique majeur dans la guerre d'indépendance de l'Algérie. Un an jour pour jour après cette offensive, le 20 août 1956, eut lieu le Congrès de la Soummam qui mit définitivement en place les structures organiques et politiques de la Révolution de Novembre. «L'homme au chapeau de brousse» tomba au champ d'honneur dans une embuscade de l'ennemi à Sidi Mezghiche (wilaya de Skikda) le 25 septembre 1956, à l'âge de 35 ans.

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