Ils devront choisir entre la gestion de leur club sportif ou se retirer pour aller tenter de jouer une autre carte qui pourrait être bénéfique pour le sport. L'essentiel est de jeter l'ancre sur ce terrain aussi sensible et fragile que celui du monde sportif. Mais ce qui pourrait susciter des interrogations, c'est le fait d'ignorer la loi, celle qui stipule que le cumul de mandats est strictement interdit. Que se passera-t-il alors si l'un ou l'autre membre de ligues et de clubs préfèreraient sortir du sport pour aller ailleurs ? Le ministre de la Jeunesse et des sports, El-Hadi Ould Ali, disait récemment avec une forte tonalité que le cumul des mandats électifs est interdit par la loi. «Le cumul de fonctions est interdit par la loi, que cela soit pour le poste de président ou de simple élu», a-t-souligné à la presse. Ce qui est clair. Il faut choisir. Ici ou là-bas. Le choix ne devrait pas poser de problèmes à ces messieurs qui se disent capables de gérer là où les autres ont échoué. Les élus «sportifs» saisiront cette élection pour mettre en valeur leur carte de visite, puisque connus au sein des clubs et des terrains sportifs. Un passage qui aurait ainsi joué en faveur de leur publicité. On commencera par l'ancien arbitre international, Belaïd Lacarne, qui vient de décrocher un siège au sein de l'APW de Sidi Bel-Abbès. «Je remercie tous ceux qui m'ont fait confiance, je suis heureux pour les citoyens de ma commune qui m'ont élu en votant pour les enfants de Sidi Bel-Abbès. C'est une grande première pour notre ville, car c'est la première fois dans l'histoire de Sidi Bel-Abbès que deux candidats APW et APC sont issus de cette ville, ce qui augure un avenir radieux pour nous. Enfin un nouveau souffle et de nouvelles idées pour cette ville. Je serais Inch'Allah à la hauteur de la confiance placée en moi par mes concitoyens». Bachir Ould Zmirli, vice-président de la Fédération algérienne de football qui préfère être dans la gestion administrative que dans celle de la gestion sportive, élu à l'APW de Hussein Dey (tête de liste RND), devrait déposer sa démission conformément aux lois en vigueur tout comme le président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, élu sur la liste FLN à Béchar qui devrait, lui aussi, quitter son poste. «En revanche, Messaoud Koussa qui n'a pas été élu à Sétif peut garder sa place dans le bureau fédéral, même si suite à ces derniers démêlés avec le président Zetchi au sujet du poste de président de la commission centrale des arbitres, il n'est pas écarté qu'il démissionnera carrément de la FAF», confie à Liberté l'homme qui prit part au Mondial de 1982. Koussa, déjà en disgrâce à la FAF suite à son refus d'être un demi-président de la commission fédérale des arbitres. Que se passe-t-il dans ce monde de football ? Une question qui pourrait renverser la tendance. A-t-on aimé réellement le football ? A-t-on contribué d'une manière directe ou indirecte à le sauver et le positionner sur la meilleure estrade ? Ce qui est attendu de ces élus «sportifs», c'est de consacrer leur mandat entre autres au développement de leur commune ou de leur wilaya, dont ils auront comme mission de mettre sur la table le dossier, le volumineux dossier des infrastructures sportives qui accuse un retard important. Maintenant qu'ils sont élus par une majorité de supporters qui espèrent depuis fort longtemps qu'un gestionnaire de la providence viendrait régler cette question qui bouillonne dans les esprits des jeunes. Reste à croiser les doigts pour que leur choix ne soit pas un choix vide de sens.