Le photographe et journaliste espagnol, Gervasio Sanchez, organisateur cette semaine à Saragosse d'une exposition «Visions sahraouies», reflétant les difficultés de la vie quotidienne des sahraouis et les souffrances qu'ils endurent à cause de leur exil forcé depuis plus de 42 ans, a indiqué qu'il avait «honte du comportement de l'état espagnol dans le conflit sahraoui qui a commencé par son abandon du territoire en 1975 et son occupation juste après par le Maroc». Gevasio Sanchez a accusé samedi dans une interview à l'agence espagnole EFE, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis, pour diriger l'Espagne d'»inaction» et surtout, a-t-il dit, «le gouvernement du socialiste Felipe Gonzales marqué par l'hypocrisie et le cynisme». Felipe Gonzales a ajouté le photojournaliste s'est beaucoup approché des sahraouis en leur annonçant que tous les espagnols étaient en faveur de leur cause pour les trahir ensuite , a-t-il déploré. L'exposition du photojournaliste espagnol qui durera jusqu'au premier mai prochain à Saragosse tente d'expliquer «le vécu de quatre générations de sahraouis vivant dans les camps de réfugiés». Sur un total de 30 images, le photographe détaille certaines des conséquences de ce conflit qui a fait des centaines de disparus parmi la population sahraouie et des milliers de mutilés par des mines antipersonnel.