«En dépit des actions de lutte menées en collaboration par les unités de Gendarmerie et les services des forêts notamment, plusieurs espèces animales ont disparu. C'est le cas des cerfs de Berbérie ou sur les six espèces qui existaient sur le sol algérien, il n'en reste que trois gazelles encore en vie notamment dans les régions steppiques», a déclaré Abdelkader Benchikha, directeur de la protection au niveau de la direction générale des forêts, lors de la 5e rencontre qui s'est déroulée au siège du 1er groupement régional de la gendarmerie à Blida. Cette rencontre d'une durée de deux jours présidée conjointement par le colonel Belatrèche Adelkader, chef d'état-major du Groupement régional de Gendarmerie, et Azzedine Sekrane, directeur général des forêts, a enregistré la participation de cadres de ces deux institutions, en plus de la Douane et de l'Association nationale des chasseurs venus de douze wilayas du centre du pays, s'inscrit dans le cadre de l'accord-cadre signé entre les différents partenaires. Plusieurs interventions visant à souligner la nécessité de lutter contre le braconnage étaient prévues au cours des deux journées. Face à ce phénomène qui prend de l'ampleur dans certaines wilayas, les initiateurs de cet atelier d'information et de sensibilisation sur le braconnage et la chasse illicite des animaux sauvage en Algérie ont réagi. A propos de la réhabilitation du cerf de Berbérie, ce dernier est considéré comme une espèce menacée. Selon un cadre des forêts, une stratégie nationale pour lutter contre le braconnage et la chasse illicite des espèces animales protégées en Algérie a été mise en place et aurait déjà porté ses fruits. Plus de 6.000 chardonnerets ont été saisis par les services des douanes dans la région de l'ouest du pays et relâchés dans la nature. Cet oiseau très demandé sur le marché, dont le prix de vente dépasse parfois les 10.000.00 DA, fait l'objet d'une chasse massive par des personnes qui focalisent leur temps et énergie sur la chasse de cette volaille. Les gendarmes, soutenus par les éléments des douanes et des forêts, consacrent leurs efforts beaucoup plus pour sauver la gazelle dorcas, la gazelle du pluvier et la gazelle eptoserf, dont certaines vivent à l'extrême est du pays et qui sont chassées pour être utilisées comme repas au sein de certaines familles. «Le secteur des forêts est en train de travailler en étroite collaboration avec les services de la gendarmerie pour essayer d'extirper ces espèces de gazelles de l'extinction. Elles sont menacées essentiellement par le braconnage ». Le même responsable estime que d'autres espèces emblématiques, comme le serf de Berbérie et le singe magot, sont aussi menacées de disparition. De son côté, le Dr Ouahiba Bousekine, responsable à la DG des forêts, précise que pas plus tard que lundi dernier, la brigade mixte (forêts-gendarmerie) a saisi trois faucons introduits des pays africains. Elle annonce aussi que plusieurs perroquets introduits illicitement ont fait également l'objet de saisie. «Concernant l'hyène rayé fait également l'objet, elle aussi, de braconnage. On utilise certains de ces membres pour la sorcellerie.»
