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Urgence d'une bonne gouvernance et d'une mobilisation générale autour d'un large front social
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 09 - 2018

Les tendances sur le niveau des réserves de change contenues dans l'avant-projet de loi de Finances complémentaires sont inquiétants et impliquent un sursaut national pour éviter leur épuisement horizon 2022, sauf miracle d'un cours de pétrole de plus de 100 dollars le baril et un cours du gaz quia assurent 33% des recettes actuellement à trois dollars le millions de BTU sur le marché libre à plus de 7 dollars.
Comment couvrir les besoins croissants de la population algérienne qui est passée en 1950 de 8,87 millions d'habitants - 1960 11,27, - 1970 14,69, -1980 19,47, -1990,- 26,24, -2010 - 37,06 -au 1er janvier 2016, 40,61 -au 1er janvier 2017,- 41,3 -au 1er janvier 2018, 42,4 millions d'habitants et les chiffres donnés par l'ONS (Office national des Statistiques) sur les prévisions de l'évolution de la population algérienne d'ici 2030 serait de 51,026 millions ? Comment réaliser la transition numérique et énergétique afin d ‘éviter notre marginalisation posant la problématique de l'urgence d'une nouvelle régulation de l'économie algérienne, loin de la léthargie actuelle, un sursaut gouvernemental et une mobilisation citoyenne.
4.- Des actions concrètes de redressement national s'impose du fait que la situation pourrait prendre une autre dimension et s'aggraver sans un changement sérieux dans le système de gouvernance s'adaptant tant aux nouvelles mutations internes et mondiales. Le monde avance, l'intelligence artificielle et le digital révolutionnant tant les relations internationales, la gestion des Etats, des institutions, des entreprises que les relations que personnelles. La majorité des organisations doit s'éloigner des schémas utopiques du passé des années 1970/1980/1990, étant à l'aube d'une véritable révolution planétaire 2020/2030.
L'Algérie n'a pas d'avenir si elle ne favorise pas la bonne gouvernance et l'économie du savoir, devant s'adapter à ces nouvelles mutations, qui sont les deux piliers fondamentaux du développement du XXIème siècle. Pour l'Algérie, le bilan 2018 du Wolrd Economic Forum, est très loin des potentialités du pays et elles sont énormes. Dans son rapport 2017/2018, l'étude du WEF, réalisée auprès de 14.000 chefs d'entreprises de 137 pays, fournit un classement mondial des pays les plus compétitifs. Pour établir le classement de compétitivité de l'Algérie, le Forum s'est basé sur 114 indicateurs regroupés dans les 12 catégories suivantes.
L'Algérie est classé 88e Quant au niveau de corruption, (85ème place) l'Algérie est très mal classée, la corruption étant le deuxième plus grand écueil qui se dresse sur le chemin des investisseurs. Pour la performance du secteur public le pays arrive au 81e rang et en matière de sécurité, (54e place). L'indice de l'ouverture de l'économie algérienne à l'investissement privé, le classement est la 128e place, l'économie étant jugée trop peu diversifiée et l'initiative privée et l'une des moins compétitives du monde arabe. Concernant les infrastructures, malgré d'importantes dépenses l'Algérie est classée à la 93e place.
Brièvement, nous avons le classement suivant : Institutions : 88ème rang -Infrastructures : 93ème rang- Environnement macro économique : 71ème rang- Sante/Education : 71ème rang- Enseignement Supérieur et Formation : 92ème rang- Marchandises et Efficacité du marché : 129ème rang- Efficacité du marché du travail : 133ème rang- Développement du marché financier : 125ème rang- Etat de préparation technologique : 98ème rang- Taille du marché : 36ème rang - Sophistication des affaires : 122ème rang- Innovation : 104ème rang. S'agissant des mesures incitatives à l'investissement, le pays se situe à la 98ème position sur les 137 pays évalués.
5.-Ainsi, sans prendre en compte les rapports internationaux, et toujours de voir l'ennemi de l'extérieur, discours démodé auquel la population algérienne parabolé ne croit plus, certains vivant du rêve du passé du communisme intégral, la Russie et la Chine les fondateurs l'ayant abandonné, n'ayant aucun impact sur la population, alors que le mal est en nous, il y a une unanimité des experts nationaux que le gouvernement doit se rendre à l'évidence, sa léthargie actuelle étant suicidaire pour le pays : l'Algérie a besoin d'une vision stratégique et éviter de naviguer à vue. C'est que la croissance pourrait se ralentir très fortement dès 2020 en provoquant une augmentation du taux de chômage, se traduisant par la persistance des déficits budgétaires et surtout des déficits externes qui vont éliminer progressivement toutes les marges de manœuvre dont dispose l'Algérie.
Les slogans politiques sont insensibles aux lois économiques applicables dans tous les pays et l'Algérie ne fait pas exception. Le recours à la planche à billets pour financer le déficit budgétaire risque d'entraîner l'économie dans une spirale inflationniste, qui certes n'est pas encore perceptible en 2018, mais les mesures conjoncturelles sans vision stratégique, et de profondes réformes structurelles est de conduire le pays à la dérive à la vénézuélienne ce qu'aucun patriote ne souhaite.
Comme j'ai à le démontrer dans l'interview que j'ai donnée récemment le 11 aout 2018 à l'American Herald Tribune, les politiques actuelles du gouvernement algérien affaiblissent la résilience de l'économie, risquent de nuire à la croissance et aggraver les risques pour la stabilité financière, sociale et politique du pays. Sans vision de sinistrose, possédant d'importantes potentialités de sorte de crise, l'Algérie reste confrontée à des défis importants, posés de la baisse des prix du pétrole, impliquant de profondes réformes afin d‘éviter de conduire le pays dans l'impasse horizon 2020/2022.
Pour relever les défis futurs, étant à l'aube de la quatrième révolution économique mondiale, nécessitant une mise à niveau culturelle de certains dirigeants politiques et économiques, se projeter sur l'avenir, loin de tout populisme dévastateur, une nouvelle gouvernance, un langage de vérité et la moralité des gouvernants s'imposent. L'Algérie a besoin d'un retour d'une vision claire de sa politique socio-économique (visibilité et cohérence), le retour à la CONFIANCE Etat-citoyens, sans laquelle aucun gouvernement ne peut réussir.
A l'aube de la révolution par l'intelligence artificielle et du digital, pour rétablir la confiance, tant dans le domaine politique que social et qu'économique, les responsables algériens s'éloigner de la vision autoritaire, dialoguer étant l'élément cardinal. Ils doivent dépasser la gestion traditionnelle, où le pouvoir résidait principalement dans sa capacité à distribuer ou à conserver de l'information où l'autorité verticale était basée sur l'organisation hiérarchique.
Aujourd'hui où le monde qui fonctionne en réseaux décentralisés, l'organisation politique, économique et militaire laisse progressivement place à une autorité horizontale basée sur le savoir, la compétence et la réputation de chacun.
Toute bonne gouvernance ou management stratégique des grands de ce monde, tire aujourd'hui sa légitimité de sa capacité à créer des liens de confiance et à interconnecter la société et de son aptitude à synthétiser les informations stratégiques, de donner la priorité au partage et à la transparence, recherchant avant tout à responsabiliser la société et ses collaborateurs en les guidant dans la bonne direction, ce qu'on appelle le management collaboratif.
Aussi, l'Algérie a besoin pour sécuriser son avenir, de s'éloigner des aléas de la mentalité rentière, de réhabiliter le travail et l'intelligence, de rassembler tous ses enfants et toutes les forces politiques, économiques et sociales, évitant la division sur des sujets secondaires, d'apprendre à respecter nos différentes sensibilités et donc les opinions d'autrui, par la culture de la tolérance. C'est ainsi que l'Algérie éternelle peut réaliser, le serment du 1er Novembre 1954, un développement durable conciliant efficacité économique et une profonde justice sociale à laquelle je suis profondément attaché. Il y va de la sécurité nationale.
(Suite et fin)
Dr Abderahmane Mebtoul, professeur des universités


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