Lundi, Annaba a vécu une journée véritablement particulière. Il y avait d'abord la visite de travail et d'inspection programmée des ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, des Ressources en Eau Hocine et le ministre des Transports et des Travaux publics Abdelghani Zaalane. Il y avait ensuite la pluie battante avec vent froid et violent qui n'a pas cessé durant toute la journée d'hier entraînant des embouteillages monstres aggravés par la circulation des voitures officielles. Journée particulière également de par l'annonce faite par le directeur général du complexe sidérurgique El Hadjar Chemseddine Maatalah. S'adressant aux trois ministres toute ouïe à ses explications sur le niveau de l'eau des inondations ayant submergé toutes les installations de production, ce cadre dirigeant a annoncé la reprise de la production du fer et de l'acier pour aujourd'hui mardi 5 février 2019. «Trois jours après, les graves inondations qui ont affecté la totalité des installations, les cadres et travailleurs du complexe avons décidé de relever le défi ; Il s'agissait de remettre en état les installations qui ont été submergées par les eaux de l'oued situé à proximité sur plus de deux mètres. Aujourd'hui, 80% de ces installations dont les pompes ont été réparées. La réparation d'autres se poursuivra dans les prochaines heures pour être au rendez-vous de mardi», la déclaration est de ce DG. Il paraissait être sûr de ce qu'il avançait même si plusieurs agents et cadres avaient exprimé leur scepticisme. Intervenant dans le rôle d'un pompier, Nourredine Bedoui a affirmé que l'Etat a pris ses dispositions en conformité avec les constats établis par les spécialistes en la matière. Ces dispositions ont été prises et seront appliqués avec le respect des priorités à accorder aux uns et aux autres. C'est ce qu'il a indiqué dans son intervention qui a succédé à celles de ses homologues des ressources en eau ainsi que des transports et des travaux publics. Dans sa brève intervention avant de visiter la salle des pompes et le Haut-Fourneau au complexe Sider, le ministre de l'Intérieur a indiqué : «Nous avons prévu d'engager les moyens financiers nécessaires pour remédier à cette situation. Le président de la République accorde un intérêt particulier au complexe Sider qu'il estime être un des plus importants facteurs de développement du pays». La 2ème étape a ciblé le lycée Mohamed Kloufi à El Hadjar. Tout autant que toutes les autres communes proches de la Seybouse et de la Meboudja. Le sinistre est encore visible dans cet établissement une dizaine de jours après. Toutes les classes et laboratoires situés au rez-de-chaussée ont été submergés par les eaux de pluie. C'est à ce niveau qu'après avoir entendu le compte-rendu de la situation fait par le directeur de l'éducation de la wilaya et son homologue des ressources en eau, que Nouredine Bedoui a annoncé qu'une enveloppe financière de 150 milliards de centimes au profit des 22 établissements scolaires du 3ème cycle. Lors de la 3ème étape à Sidi Achour, un lieu proche de l'université Badji Mokhtar où est décédé, à la suite d'une électrocution, un étudiant palestinien, les directeurs du secteur des ressources en eau, de la Protection civile et des travaux publics ont donné un aperçu, chacun en ce qui le concerne, de la situation. C'est à ce niveau qu'est intervenu le directeur général de l'Agence Nationale des Barrages pour donner un aperçu technique sur l'approche faite par ses services quant à la réalisation du barrage de Bouhdid. Il a annoncé la dotation de 5.578 millions DA pour la réalisation de ce barrage pour une durée de réalisation de 30 mois portant création de 120 postes de travail permanents et 600 autres temporaires. Pour ce qui est de «Bidari» 4ème étape, les ministres ont rendu visite à la famille d'un père de famille décédé à la suite des intempéries du 24 au 26 janvier derniers qui ont caractérisé ce site où ils ont pris langue avec les habitants de cette vieille cité héritée de la période coloniale. Faite en préfabriqué, la situation des 312 habitants qui la compose est alarmante. La délégation ministérielle s'y est attardée pour discuter avec les locataires dont une moitié serait intéressée par l'attribution d'un logement à chacun alors que l'autre moitié reste attachée à ce qui semble être une baraque où le minimum pour une vie décente est inexistant. Pour la dernière étape, les trois ministres se sont intéressés à la panne du téléphérique depuis des mois. Les hôtes de Annaba ont bouclé leur visite de travail et d'inspection par une conférence regroupant les élus locaux, les associations civiles et autres représentants.
