Leader en matière de production des agrumes, la wilaya de Blida compte, à elle seule, quelque 40% de la superficie consacrée à la culture des agrumes à l'échelle nationale, soit plus de 18 000 ha de vergers, qui a produit cette année une quantité très appréciable de 4,2 millions de quintaux. Une abondance des agrumes dans cette saison a fait descendre les prix des oranges de divers qualités (Navel, Thomson, Portugaise, la double fine, la sanguine, la clémentine et les mandarines) qui sont sous la barre des 100 DA le kilogramme dans tous les marchés, les conditions climatiques survenues pendant les mois de novembre, décembre et janvier derniers y sont pour quelque chose. Selon Belaid Mohamed El-Mokhtar, directeur de l'agriculture de la wilaya de Blida, la production des agrumes va encore connaître une forte augmentation dans les deux à trois années à venir. M. Belaïd nous explique que les nouveaux vergers planter dans le cadre de promouvoir une production de 500 à 600 tonnes par hectare, vont donner bientôt leurs fruits et de ce fait, la production des agrumes dans la Mitidja de Blida va connaître une très forte hausse de production. «Nous avons sensibilisé les transformateurs dans le sens pour qu'ils s'organisent et faire comme la filière de la tomate, de la pomme de terre ou des pruneaux, pour collaborer avec les producteurs des agrumes afin d'assurer une production des oranges destiner à la transformation», rétorque-t-il. Selon le premier responsable de l'agriculture de wilaya de Blida, compte saisir cette opportunité d'organiser une rencontre entre les agrumicoles et les transformateurs pour mettre en place un programme d'action à travers lequel, une nouvelle variété d'oranges sera destinée à la transformation des jus et d'arrêter l'importation des jus concentré de la Chine, de l'Espagne et autres pays, car selon lui, l'Algérie a de très grandes capacités afin de répondre à leurs besoins en matière première, mais il faut une prise de conscience dès aujourd'hui, la plupart des vergers dans la wilaya de Blida, comportent des agrumes destiné uniquement à la consommation», fait remarquer le directeur de l'agriculture. A propos des oranges qui sont jetées par certains producteurs ou par les mandataires, le responsable argumente que des gestes isolés que certains producteurs ont commis suite à une production précoce et invendable sur le marché. «La quantité des oranges n'a pas trouvé d'acheteurs sur le marché et à ce moment-là, le producteur a malheureusement décidé de la mettre à la poubelle, alors qu'il pouvait faire un don aux hôpitaux ou associations», estime Belaid Mohamed El-Mokhtar.