Deux informations concernant la levée des restrictions imposées par la crise du Covid-19 sont à retenir du dernier Conseil des ministres tenu dimanche dernier. La première décision concerne la fermeture partielle des agences de la compagnie nationale aérienne, Air Algérie à l'étranger et celle-ci a été appréciée et saluée par l'opinion publique qui n'a cessé depuis des mois de réclamer la fermeture de ces agences considérées inutiles et budgétivores. Quant à la deuxième décision relative à l'instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour la réouverture des aéroports intérieurs fermés depuis plusieurs mois semble décevoir ceux qui s'attendaient à la décision de réouverture des frontières. Ce qui n'a pas été le cas, étant donné que le président Tebboune était clair sur cette question dont la réponse relève du seul ressort du Comité scientifique en charge du suivi de l'évolution de l'épidémie. En attendant, tout l'intérêt est orienté à l'heure actuelle vers les perspectives de sortie de crise. «Créer des compagnies spéciales en vue d'assurer le service de transport aérien interne pour créer une dynamique économique et absorber le chômage, et revoir le mode de gestion de la compagnie Air Algérie de manière à la rendre compétitive à l'international, tout en veillant à réduire le nombre de ses agences commerciales à l'étranger», sont des décisions bien audacieuses, après plusieurs mois d'inactivité et plusieurs années de désintérêt. Le temps est venu pour remettre de l'ordre dans ce secteur qui constitue un nerf du développement commercial interne sans équivoque. D'où l'insistance du Président Tebboune de «préparer une plate-forme pour un hub aéroportuaire de l'Algérie à Tamanrasset en collaboration avec les spécialistes et experts pour accéder aux marchés africains, et d'exploiter la conjoncture économique mondiale pour l'ouverture de nouvelles lignes, notamment vers les Amériques et l'Afrique», a indiqué le communiqué de la Présidence sanctionnant la réunion du Conseil des ministres. Avec l'intégration de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), l'Algérie devra mettre en place tous les moyens nécessaires pour profiter de cette opportunité et surtout pour affronter la concurrence. Dans un autre chapitre, le Conseil des ministres a validé «un plan relatif à la modernisation du mode de gestion de la Compagnie nationale de navigation aérienne, au renouvellement de la flotte aérienne, à l'ouverture de nouvelles dessertes internationales et la création d'un hub aéroportuaire en Algérie afin d'augmenter le transit notamment d'usagers africains, et veiller à l'exploitation rationnelle des aéroports intérieurs pour pouvoir fournir de meilleures prestations en fret et voyage». L'ouverture au secteur privé du secteur du transport aérien et maritime est un défi de taille à relever par l'Etat et les opérateurs économiques.
