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«Attention à la saturation des hôpitaux»
Le professeur Ryadh Mahyaoui :
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2020

Le professeur Ryadh Mahyaoui, membre du Comité de suivi de la pandémie du Covid-19, considère que la tendance haussière de ces dernières semaines dans le nombre quotidien de cas de contamination à la Covid-19, est très inquiétante et préoccupante et cela, dit-il, pose beaucoup de problèmes sur la dynamique du virus et pour savoir pourquoi cette recrudescence, sans accabler personne.
«Il faut trouver une solution le plus rapidement possible», lance-t-il sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction. Il estime que les mesures de préventions adoptées à ce jour n'ont, pour une série de raisons, pas abouti, aux résultats escomptés, On ne peut pas, fait-il observer, appliquer une mesure et négliger les autres. Il insiste sur la situation actuelle qui est alarmante, inquiétante et critique et il faut, ajoute-t-il, tirer la sonnette d'alarme. Il appelle à réfléchir à d'autres mesures plus draconiennes, dissuasives, de lutte contre la Covid-19. On voit les chiffres qui indiquent que la pandémie progresse, souligne-t-il. Il faut organiser, déclare-t-il, une mobilisation quasi générale contre cette menace, notamment par des règles de confinement plus élargies, pour éviter la saturation des hôpitaux». Il fait constater que les établissements hospitaliers sont au seuil du niveau de saturation des lits occupés par les malades frappés par le Coronavirus. Il estime que le nombre officiellement donné ne traduit pas toute la réalité, car il y a les cas non déclarés, les personnes qui se soignent seules à la maison. Il a ainsi révélé que 80% de malades testés positifs rentrent chez eux, tandis que seulement 20% de cas graves restent en réanimation. Il signale que depuis l'apparition de la pandémie, 7.881 membres des personnels soignants ont été contaminés, dont 113 ont, à ce jour, perdu la vie. Il constate que nombre de citoyens n'adoptent pas les mesures barrières les plus élémentaires, telles que le port d'un masque de protection, l'observance de la distanciation physique ou bien le lavage des mains, seules manières, souligne-t-il, de freiner cette situation de crise. Le professeur Mahyaoui est catégorique, la cause de cette recrudescence est dans les nombreux rassemblements de citoyens observés lors de cérémonies de mariage ou à la suite de décès, de même les rassemblements à caractère divers (politique, syndical, administratif...). Il en appelle à une implication des pouvoirs publics, particulièrement les services de sécurité, pour contraindre les citoyens à se protéger contre le virus et sanctionner plus sévèrement tous les dépassements constatés.

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