Les autorités de la wilaya de Tlemcen se sont engagées à débloquer «dans les prochains jours» une aide financière au profit du WAT pour dépasser la crise financière secouant ce club de Ligue 1 de football dont les joueurs sont en grève depuis près d'une dizaine de jours, a-t-on appris lundi des services de la wilaya. Cette aide financière, «qui concerne aussi les autres clubs de la wilaya», a été décidée lors d'une réunion ayant regroupé, dimanche, le wali, Amoumen Mermouri, et les dirigeants du WAT, qui étaient accompagnés pour la circonstance par des représentants des supporters «pour étudier la situation régnant au Widad», a précisé la même source. Au cours de cette rencontre, il a été également évoqué l'apport de l'entreprise ENAGEO, qui avait signé avec le club un contrat de sponsoring en début de saison mais qui n'a débloqué jusque-là qu'une seule tranche, ainsi que celui des industriels et hommes d'affaires de la ville, a-t-on encore indiqué. Le wali a profité de l'occasion pour rassurer la direction de la formation phare de la ville des «Zianides» quant à l'accompagnement du club par les autorités de la wilaya «afin de l'aider à représenter dignement la ville dans la cour des grands», a-t-on poursuivi. Cette démarche devrait permettre aux joueurs d'arrêter la grève dans les «prochaines heures», eux qui devaient reprendre l'entraînement jeudi dernier avant de faire faux bond pour n'avoir pas perçu leurs arriérés de salaires, rappelle-t-on. Cette situation avait conduit les dirigeants du WAT à adresser des mises en demeure aux concernés, ainsi qu'à l'entraîneur Djamel Benchadli qui a conditionné son retour à Tlemcen par la régularisation de sa situation financière et celle de ses protégés. Le WAT, qui a retrouvé l'élite cette saison après sept années passées dans les divisions inférieures, est inactif depuis la fin de la phase aller, il y a de cela près d'un mois. L'équipe renouera avec la compétition le 4 mai prochain par la réception du CS Constantine dans le cadre de la 1re journée de la phase retour. Les gars de la ville des «Zianides» ont terminé à la 13e place la première partie du championnat avec 20 points obtenus de 4 victoires et 8 nuls, tout en concédant 7 défaites. CRT : le président démissionne Idem pour le CR Témouchent qui risque de déclarer forfait pour son prochain match en championnat de Ligue 2 de football après que les joueurs aient déposé leurs licences au niveau de la direction de la jeunesse et des sports pour attirer l'attention des autorités locales sur leur situation financière, a-t-on appris lundi de ce club de l'Ouest du pays. Cette démarche devrait être suivie par une grève que les joueurs ont décidée d'enclencher cette semaine. Elle coïncide également avec l'annonce par le président du CRT, Talbi Houari, de sa démission. La démission du patron de la formation phare de la ville d'Aïn Témouchent «est cette fois-ci irrévocable», a indiqué le trésorier du CRT, Bakhti Bouhdjer, imputant cette décision à la situation financière délicate que traverse le club. La récente rencontre qu'a eue Houari Talbi avec les autorités de la wilaya a précipité son départ après la réponse négative qu'il a reçue de leur part à la demande d'injecter une aide financière supplémentaire dans les comptes du club, a précisé le même responsable. Bakhti Bouhdjer a fait savoir que la subvention reçue par le club du fond de la wilaya de l'ordre de 10 millions DA, n'a pas suffi pour répondre aux exigences d'un club évoluant dans le deuxième palier. Regrettant le sort réservé à sa formation, «qui a pourtant les moyens humains pour accéder en Ligue 1», il a informé qu'une partie de la subvention en question a servi à payer des dettes antérieures du CRT. A l'issue de la 13e journée, le «Chabab», qui a accédé cette saison en Ligue 2, occupe la 3e place au classement du groupe Ouest avec 27 points devancé d'une seule unité par les co-leaders, l'ASM Oran et le MCB Oued Sly. Seul le premier jouera le play-off en fin de saison face aux leaders des deux autres groupes (Centre et Est) avec comme enjeu les deux billets donnant accès à l'élite, rappelle-t-on.
