L'Algérie a toujours donné une place importante et prépondérante au développement de la médecine nucléaire, considérée comme un plus qualitatif pour améliorer la prise en charge des cancéreux. Avant-hier dans un communiqué sur sa page Facebook, l'Ambassade des Etats-Unis à Alger a annoncé que l'Algérie «fait partie des pays qui bénéficieront cette année des fonds alloués aux projets de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)». L'Algérie bénéficiera ainsi d'»un projet estimé à environ 140.000 dollars visant à moderniser et mettre à niveau ses laboratoires d'analyses nucléaires et mettre en œuvre le plan national de lutte contre le cancer, qui comprend les domaines de la médecine nucléaire, de la radiothérapie oncologie, de l'imagerie diagnostique et de la physique médicale», a expliqué la même source. Selon le site officiel de l'Ambassade des USA à Vienne, (Autriche), «cette année, les Etats-Unis ont alloué un peu moins de 8 millions de dollars de fonds extrabudgétaires à l'Initiative pour les utilisations pacifiques (PUI) de l'AIEA pour aider les pays du monde entier à améliorer la santé, la productivité agricole et les infrastructures». Le développement de la médecine nucléaire constitue un défi de taille que les autorités algériennes et les spécialistes du domaine veulent relever pour améliorer la lutte contre le cancer. L'Algérie compte «49 centres dédiés à cette spécialité, répartis à travers le territoire national, dont 60 % dans le privé» avait indiqué le président de l'Association algérienne de médecine nucléaire libérale (AAMNL), Dr Mohamed Sadreddine Bourouba, l'an dernier. Il a rappelé l'importance, par ailleurs de renforcer celle-ci «en matériel d'imagerie médicale destiné à la cancérologie et à la cardiologie». Le financement dont bénéficiera, selon le communiqué de l'Ambassade des Etats-Unis à Alger s'inscrit, en effet, dans cette perspective. Accompagner ainsi l'Algérie dans le développement de cette spécialité indispensable pour la lutte contre le cancer dans le pays. Donner les moyens nécessaires aux compétences humaines afin de pallier au retard que le pays enregistre dans cette branche. Beaucoup reste à faire pour le développement du matériel radioactif localement et qui est très coûteux à l'importation et très demandé. L'Algérie ne possède qu'»un seul PET-Scan pour toute la population». Malgré ces manques, les spécialistes du domaine se montrent optimistes quant au développement de toutes les techniques de diagnostic et de traitement de la médecine nucléaire aussi bien en cancérologie qu'en cardiologie. L'accompagnement et le soutien du développement de la médecine nucléaire des pays en voie de développement figure parmi les priorités de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui ne cesse d'intensifier ses efforts afin d'aider ces pays à renforcer leurs installations de médecine nucléaire dans leurs hôpitaux. Les Etats-Unis ont intégré un programme de soutien au développement de la médecine nucléaire dans les pays en voie de développement. Selon le même communiqué posté sur sa page Facebook, le pays a contribué avec plus de 120 millions de dollars depuis 2010.
