Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a assuré, hier mercredi à Alger, que l'activation du Conseil national de la statistique, après des années de stagnation, permettra d'accélérer la réforme du système statistique national de manière structurelle et profonde. « Le Gouvernement s'appuie beaucoup sur ce Conseil, avec sa nouvelle composition, des experts et des cadres qui ont une grande expérience dans le travail statistique, pour le succès de profondes réformes structurelles dans ce domaine », a-t-il indiqué, critiquant, au passage, les classements internationaux qui placent l'Algérie dans des positions qui ne reflètent pas le niveau réel de développement auquel le pays est parvenu. S'exprimant lors de la cérémonie d'inauguration du Conseil National de la Statistique, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a estimé que la faible réponse du système national d'information aux exigences d'indicateurs liés aux classifications internationales conduit souvent à placer l'Algérie dans des rangs qui ne reflètent pas son véritable niveau de développement, en poussant les organes de tutelle de ces classifications à recourir à des estimations qui ne reflète pas la vérité. « Le système d'information national doit prendre en compte la question des engagements internationaux de l'Algérie en matière de fourniture d'indicateurs économiques et sociaux, dont l'Agenda 2030 pour les Objectifs de Développement Durable des Nations unies, composé de plus de 132 indicateurs statistiques, et l'Agenda Africain 2063 de l'Union africaine avec plus de 88 indicateurs », a-t-il fait savoir. Le Premier ministre a, à l'occasion, évoqué, s'agissant de ces réformes, la nécessité d'une coordination étroite entre toutes les composantes du système national d'information statistique. Afin, a poursuivi Aïmene Benabderrahmane, de s'assurer que les efforts ne soient pas dispersés et d'éviter de faire les mêmes investissements dans divers secteurs. « L'utilisation conjointe des systèmes d'information et des infrastructures de bases de données doit également être encouragée et l'interopérabilité des plates-formes accélérée », a poursuivi le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. Faisant remarquer que ces réformes comprennent également une révision du cadre juridique, car, a ajouté le Premier ministre, il est déraisonnable que le système fonctionne en 2021, avec un texte législatif datant de 1994. « Tout a changé, à tous les niveaux, voire la nature de l'information elle-même, sans parler des modalités de sa collecte », a-t-il dit. Pour le Premier ministre, l'inauguration de ce Conseil National de la Statistique a de nombreuses connotations, symboliques, confirmant, a ajouté Aïmene Benabderrahmane, l'attention que l'Etat algérien porte au système national de statistiques. « La vision du président de la République est une vision complète qui touche à tous les secteurs », a assuré le Premier ministre, ministre des Finances. Considérant qu'en l'absence d'un système d'information crédible et efficace, les politiques publiques et économiques ne peuvent être évaluées et leurs résultats ne peuvent être jugés. C'est pour cette raison, a encore indiqué Aïmene Benabderrahmane, que ces politiques doivent s'adosser sur une base de données qui reflète la réalité du terrain sous tous ses aspects.
