La police espagnole a arrêté, samedi soir, quatre Marocains résidant à Murcie dans le sud-est de l'Espagne, accusés d'appartenir à une organisation terroriste, a rapporté le journal espagnol El Confidencial. Selon le média, le chef de ce groupe terroriste, âgé de 48 ans, réside en Espagne depuis 20 ans, et était chauffeur de camion. Il était «connu dans sa zone géographique pour son radicalisme extrême», mais aucune preuve n'a été trouvée quant à son implication dans des groupes extrémistes à l'extérieur du pays, selon la police espagnole. Les quatre Marocains, âgés de 35, 45 et 48 ans, résident dans la région de Murcie depuis environ 15 ans. Le contrôle de leurs appels téléphoniques a permis de détecter qu'ils ont été endoctrinés par le «leader», qui partageait des «contenus terroristes d'une extrême dureté», poursuit la même source. Lors des perquisitions de leurs domiciles, plusieurs «dispositifs électroniques» ont été saisis par la police. Entre 1.200 et 1.500 Marocains avaient rejoint les groupes terroristes, principalement l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI, Daech) en Syrie et en Irak, selon des chiffres publiés en 2016 par The Soufan Group, un cabinet de conseil en renseignement sécuritaire, basé à New York. Les combattants marocains sont principalement originaires du nord du pays, notamment des foyers paupérisés de Tétouan et de Fnideq, mais aussi des banlieues de Fès, de Salé ou de Casablanca. Des îlots où prospère l'idéologie extrémiste sur le lit de frustrations et d'une marginalisation économique.
