L'annonce par la présidence de la République de l'ouverture, à compter de la semaine prochaine, des inscriptions pour la saison de la Omra pour l'année de l'hégire en cours est une bonne nouvelle pour les Algériens désirant accomplir ce rite religieux et également pour les agences de voyage qui vont participer à cette opération. Le Président Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre de prendre les mesures nécessaires pour sa réussite. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi qui supervisait l'ouverture d'une Conférence scientifique sur les contributions du ministère au service des personnes aux besoins spécifiques à l'occasion de la Journée nationale des personnes handicapées le 14 mars, a fait savoir, que «plus de précisions seront données ultérieurement à ce propos», réitérant son appel à la prévention contre la pandémie (Covid-19) et le respect des instructions des médecins et spécialistes à ce sujet. L'ouverture de la saison de la Omra pour les Algériens était envisagée par les pouvoirs publics depuis quelques jours. Le Premier ministère examinait cette question, en coordination avec le Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de la pandémie Covid-19. La question de l'accomplissement du rite de la Omra avait été évoquée également par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hammadi, à l'écoute des préoccupations des agences de tourisme de voyages notamment celles qui sont concernées par l'ouverture de l'activité du Hadj et la Omra. Il avait expliqué que cette question fait partie des prérogatives de l'Office national du pèlerinage et de la Omra (Onpo) relevant du ministère des Affaires religieuses et de Wakfs, sachant que près de 800 agences de tourisme et de voyage activent dans ce domaine. De son côté, Youcef Belmehdi avait adressé une correspondance, dans ce sens, au Premier ministère qui attendait l'avis des membres du Comité scientifique, avant de se prononcer sur la possibilité d'autoriser la programmation de vols pour l'accomplissement du rite de la Omra. Il y a un peu plus d'un mois, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs était encore indécis sur cette question. «Compte tenu des conditions sanitaires liées à la pandémie du Covid-19, qui continue d'affecter le monde et de perturber de nombreuses activités dont la navigation aérienne et en raison de l'arrêt de plusieurs compagnies, nous ne pouvons pas parler de l'organisation des rites du Hadj et de la Omra et il n'est pas possible, actuellement, de nous prononcer sur la question», avait-il dit. «Lorsque les conditions propices seront réunies, nous nous prononcerons. Nous suivons la situation de près tant en Algérie qu'en Arabie saoudite», a-t-il précisé. C'est donc, chose faite. Les Algériens pourront effectuer la Omra cette année. Pour rappel, fin février 2020, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, avait annoncé l'annulation des vols vers les Lieux-Saints, suite à la décision prise par l'Arabie saoudite de suspendre «temporairement» l'entrée sur son territoire en raison de l'épidémie du Coronavirus, Cette mesure avait été qualifiée de «provisoire» visant la préservation de la santé des citoyens. En juillet 2020, pour la première fois dans l'histoire de l'Arabie saoudite, les rites du Hadj et de la Omra avaient été fermés aux étrangers, à cause du Coronavirus, et n'était accessible seulement qu'aux personnes de toutes nationalités qui se trouvaient déjà en Arabie saoudite. Le grand pèlerinage à La Mecque avait été maintenu mais avec un «nombre très limité» de fidèles, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus. Depuis quelques jours, le nombre de contaminations et de décès enregistrés en Arabie saoudite enregistre une baisse remarquable. Mais, les consignes de prévention sanitaire sont toujours de mise. L'ouverture de la saison de la Omra va permettre aux agences algériennes de voyage qui se consacrent à ce créneau de reprendre leurs activités pratiquement à l'arrêt de puis de longs mois. Les activités touristiques connaissent un début de relance, notamment au Sud du pays où, selon les observateurs spécialisés, la fréquentation touristique «est au rendez-vous», et les activités dans ce secteur sont «satisfaisantes», avec un «bon» taux de remplissage en matière d'hébergement, que ce soit dans les structures hôtelières conventionnelles ou à travers la formule de l'hébergement chez l'habitant.
