Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la situation du marché mondial des denrées alimentaires s'est améliorée entre avril et juin passés après un record des prix constaté en mars dernier, où le pic des coûts des céréales, huiles végétales, sucre, café, avait été enregistré au niveau mondial. Le même rapport réalisé par la FAO fait état d'un léger recul des prix mondiaux des produits de base à hauteur de 2,3 %, avec un premier fléchissement des prix du blé, malgré la poursuite des combats en Ukraine (premier pays producteur du blé). L'ensemble des produits alimentaires de base, céréales, huiles végétales, sucre, café, ont connus une légère baisse en juin dernier et pour le troisième mois consécutif, a annoncé vendredi passé la FAO. En revanche, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a fait savoir que les prix actuels des denrées alimentaires sur le marché mondial restent trop élevés, voire un record. La variation mensuelle des cours internationaux s'élève à 154,2 points, en hausse de 23,1% sur un an par rapport à juin 2021, souligne la FAO. En face, le représentant de la FAO, l'économiste en chef, Maximo Torero Cullen, a déclaré vendredi passé, soit le jour même de la publication du rapport de la FAO, que les cours internationaux des produits alimentaires restent excessifs et menaçant à la fois. « Bien que l'indice FAO des prix des produits alimentaires baisse en juin pour le troisième mois consécutif, il reste proche du record sans précédent atteint en mars cette année », a-t-il déclaré avant d'enchaîner : « Malgré ce recul général, les facteurs qui ont tiré les prix mondiaux vers le haut en premier lieu continuent de peser », prévient l'économiste de la FAO, Maximo Torero Cullen. Par ailleurs, les prix internationaux du blé se sont contractés en juin dernier pour la première fois depuis le record du mois de mars (-5,7%). Un repli qui s'explique notamment par « la disponibilité saisonnière de nouvelles récoltes dans l'hémisphère Nord, l'amélioration des conditions de culture dans certains grands pays producteurs (comme le Canada) et des perspectives de production plus élevées dans la Fédération de Russie », a ajouté l'économiste en chef de la FAO. La récolte de la Russie, qui représente avec l'Ukraine près d'un quart de l'approvisionnement mondial en blé, s'annonce en effet exceptionnelle, et lui permettrait potentiellement d'exporter jusqu'à 40 millions de tonnes en 2022-2023. Concernant la production mondiale des huiles végétales, la FAO a constaté en juin passé une baisse des prix de l'huile de tournesol, de soja ou de palme, qui fait l'objet d'une hausse saisonnière de production et d'une plus grande disponibilité en Indonésie. En revanche, les prix de la production mondiale de la viande ont grimpé de 1,7% en juin dernier, et atteint ainsi un nouveau record.