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Un front national avec pour objectif, le redressement de l'économie nationale 2022/2025/2030
Nouvelle politique économique
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 07 - 2022

L'épidémie du coronavirus et les tensions en Ukraine ont mis en évidence la vulnérabilité de l'économie algérienne assise essentiellement sur la rente des hydrocarbures qui irrigue toute la société, 98% des recettes en devises avec les dérivés dont plus de 33% proviennent du gaz naturel. Aussi, s'impose une forte mobilisation populaire pour faire face aux nouveaux enjeux géostratégiques, une nouvelle politique économique conciliant efficacité et la nécessaire cohésion sociale et la moralisation de la société du fait que la bureaucratie et la corruption accentuent le divorce Etat-citoyens et constituent un frein à l'investissement national ou international, créateur de valeur ajoutée. (Voir A. Mebtoul El Moudjahid du 12/7/2022).
Actuellement deux segments garantissent le développement et la sécurité nationale, Sonatrach sur le plan économique avec dérivés procurant 98% des recettes en devises et sur le plan sécuritaire l'ANP/forces de sécurité, appartenant à la société de s'organiser en fonction d'affinités politiques et économiques, avec des propositions opérationnelles réalistes, pour être des interlocuteurs crédibles.
1.-Selon le FMI, l'Algérie a connu une croissance négative de 5% en 2020, en 2021, un taux positif de 4% et des projections de croissance pour l'année 2022 qui ont été révisées à la hausse à 2,4% au lieu de 1,9% estimé précédemment. Le solde des transactions courantes de l'Algérie devrait être positif pour la première fois depuis plusieurs années, pour s'établir à 2,9% du PIB (contre -5,5% anticipé en octobre), avant de baisser à -0,2% du PIB en 2023. Le solde des transactions courantes représentait -2,8% du PIB en 2021, d'après le rapport, alors que le FMI tablait sur un taux de -7,6% du PIB.
La loi de finances 2022 a fixé le prix de référence du baril de pétrole brut à 45 dollars pour la période 2022 et le prix du marché du baril de pétrole brut à 50 dollars. Compte tenu des recettes et dépenses prévisionnelles, la LF 2022 ayants tablé sur des exportations d'hydrocarbures à 27,9 milliards de dollars qui pourraient doubler du fait de la conjoncture actuelle, le déficit du budget selon la LF2022, représenterait par rapport au PIB, -18,1% en 2022, contre – 12,7% en prévision de clôture de 2021, un montant d'environ 30 milliards de dollars au cours au moment de l'élaboration de la loi de finances. Mais le constat renvoie au couple taux de croissance faible et pression démographique galopante, la population totale ayant à évoluer en 2000 de 30,87 millions d'habitants à 45 millions d'habitants en 2021 avec une projection de 51,309 millions en 2030, nécessitant de créer plus de 350 000 emplois par an qui s'ajoute au taux de chômage actuel devant avoir un taux de croissance sur plusieurs années entre 8/9% pour atténuer les tensions sociales, le taux de chômage étant estimée en 2021 à environ 14% de la population active qui devrait, selon le FMI, baisser entre 2022/2023 pour se situer à 11,1% en 2022 et 9,8% en 2023. L'indice officiel de l'ONS doit être pris avec précaution, la composition du panier n'ayant pas été actualisé depuis 2011, donc sous estimant le taux d'inflation.
Selon le site international trading/economics 2022 pour l'Algérie, le taux d'inflation a été en octobre 2021 de 9,2% en novembre 2021 de 9,3% en décembre 2021 de 8,5%, en janvier 2022 de 9,0%, en février 2022 de 9,6%, en mars 2022 de 9,8% et en avril 2022 de plus de 10% alors que la loi de finances 2022 a prévu un taux d'inflation de 3,7% en 2022 loin de la réalité. C'est que plus de 85% des entrants des entreprises privées et publiques proviennent de l'extérieur ainsi qu'une grande partie de la consommation des ménages, la non maîtrise du commerce extérieur par des restrictions sans analyse et la dévaluation du dinar accélèrent le processus inflationniste qui se répercute également sur le pouvoir d'achat. Ainsi, la cotation du dinar est passée en 1970, à 4,94 dinars un dollar 2010, 74,31 dinars un dollar et 103,49 dinars un euro : -2015, 100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro, le 12 juillet 2022 147, 1640 dinars un dollar et 149,9463 dinars un euro et pour la LF 2022:149,71 dinars un dollar en 2022 et 156 dinars en 2023. Cette instabilité monétaire couplée à l'instabilité juridique décourage tout opérateur qui veut investir dans les créneaux à valeur ajoutée dont la rentabilité est à moyen et long terme. C'est que la banque d'Algérie procède au dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro d'augmentant artificiellement la fiscalité hydrocarbures (reconversion des exportation hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés, montant accentué par la taxe à la douane s'appliquant à la valeur dinar, étant supportée en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.
Nous sommes dans un cercle vicieux : étant une loi économique, il faudra forcément augmenter le taux d'intérêt des banques notamment publiques qui accaparent plus de 85% des crédits octroyés, si on veut éviter leur faillites et comme par le passé des recapitalisations via la rente des hydrocarbures et sur le plan social, les revendications sociales pour une augmentation des salaires qui à leur tour en cas de non productivité accélère l'inflation, la dérive salariale étant suicidaire car une Nation ne peut distribuer plus que ce qu'elle ne produit. Aussi, l'on devra éviter de faire un bilan sans passion de tous les organismes chargés de l'emploi, ainsi que tous les avantages accordés récemment aux start-up, sachant que selon les déclarations officielles plus de 70% des micro-entreprises sont en difficultés devant éviter le soupoudrage social. Il en est de même de l'assainissement des grandes entreprises publiques, qui selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective le 3 janvier 2021 avait annoncé l'équivalent de près de 250 milliards de dollars ayant été alloués par l'Etat au secteur public marchand sur les 25 dernières années, sans compter les différentes réévaluations avec un impact mitigé. Pour éviter des remous sociaux, l'Etat généralise les subventions.
La loi de finances 2022 prévoit un budget de 1 942 milliards de dinars quant aux transferts sociaux, ils représentent 8,4% du produit intérieur brut (PIB), en baisse de 131,2 milliards de dinars (-6,3%) par rapport aux prévisions de la loi de finances complémentaire pour 2021. «Aussi, comparé à la loi de finances complémentaire pour 2021, le poids des transferts sociaux dans le budget de l'Etat prévu pour l'année 2022 enregistrerait une baisse, en passant de près de 24% en 2021 à 19,7% en 2022.
La structure des transferts sociaux pour 2022 fait ressortir que le soutien de l'Etat en direction des familles et celui consenti aux secteurs de l'habitat et de la santé représentent 62% de l'ensemble des transferts. Mais cette politique de subventions généralisées est intenable dans le temps et la réussite d'une politique des subventions ciblées suppose la maîtrise de la sphère informelle qui représenterait selon la déclaration du président de la république entre 6 000 et 10 000 milliards de dinars, soit entre 30 et 45% du PIB, écart énorme du fait de la non maîtrise du système d'information.
Car, l'Algérie, selon le FMI, le prix d'équilibre est estimé de 104,6 dollars en 2019 et à plus de 110 dollars pour les lois de finances 2020/2022. Cependant, l'Algérie possède encore quelques marges de manœuvres encore que la dette publique totale globale (intérieure et extérieure) est nette augmentation, 10,5% du PIB en 2015, 22,9% en 2016, 37% en 2018 et 48,6% en 2019, 50.7% du PIB en 2020 et selon les projections, du FMI à 59.2% du PIB en 2021 et 65.4% en 2022, le stock de la dette extérieure étant relativement faible selon le rapport International Debt Statistics 2022 étant passée de 7,253 milliards de dollars en 2010 à 5,463 milliards de dollars en 2016, en 2019 5,492 et fin 2020 à 5,178 milliards de dollars. Quant à l'évolution des réserves de change, elles ont évolué en 2013 : 194,0 milliards de dollars, – 2018 : 79,88 milliards de dollars, fin 2019 : 62 milliards de dollars, – fin 2020, et 44 milliards de dollars fin 2021, étant prévu par le FMI sous réserve du maintien du cours du pétrole supérieur à 110 dollars le baril, un cours du gaz supérieur à 15 dollars le MBTU, une recette de Sonatrach d'environ 58 milliards de dollars pour fin 2022. Mais attention, il faudra dresser la balance devises dans la mesure où avec l'inflation, outre le lancement de nouveaux projets qui nécessitent des devises, il faut pondérer la valeur des importations de 2021 entre 30/40% qui ont dépassé les 40 milliards de dollars inclus les services qui ont été de 6 milliards de dollars selon le FMI en 2021.
2.-Dès lors de profondes réformes doivent-être menées pour relancer l'économie entre 2022/2025 où l'Algérie ne peut revenir à elle-même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétences, de loyauté et d'innovation sont instaurés comme passerelles de la réussite et de la promotion sociale.
Les réformes à venir doivent tenir devra tenir compte d'une révision de l'actuelle politique socio-économique, au niveau international notamment de la demande de révision par l'Algérie de certaines clauses de l'Accord d'Association avec l'Europe, non pas de l'Accord cadre, notre principal partenaire, dans le cadre d'un partenariat gagnant–gagnant, d'autres zones de libre échange, notamment avec l'Afrique dont les échanges sont dérisoires moins de 2 milliards de dollars, ne devant pas vendre des utopies, supposant des entreprises compétitives (coût/qualité). Tout projet de société étant porté forcément par des forces politiques, sociales et économiques, les réformes étant fonction des rapports de force au niveau de la société et non au sein de laboratoires de bureaucrates déconnectés de la société. C'est pourquoi, il faut insister sur l'effort d'une information de vérité, accessible à toute la population, pour montrer l'opérationnalité de l'action gouvernementale au profit des générations présentes et futures.
Le défi 2022/2030 pour l'Algérie est la refondation de l'Etat renvoyant à un nouveau mode de gouvernance dont le fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne, impliquant une réelle décentralisation autour de grands pôles régionaux.
Pr des universités
Expert international
Dr Abderrahmane Mebtoul


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