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Une longue et riche histoire dans l'édification de l'Etat-Nation : des Numides à 1962
Célébration de l'indépendance
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 07 - 2022

Selon Ibn Khaldoun, la dynastie Mérinide a régné de 1258 à 1465. Elle serait d'origine zénète issue de la tribu des Wassin. Etablis dans le sud des Aurès (Biskra- Algérie), les Banu Marin furent peu à peu, dès le XIe siècle, poussés vers l'Ouest par l'arrivée des tribus arabes des Banu Hilal. Les Mérinides dominent, diverses régions de l'actuel Maroc et imposent durant une année leur pouvoir sur une partie du Maghreb. Le centre de leur royaume se situe entre Taza et Fès. Ses frontières évoluent avec le temps, de l'océan Atlantique à l'ouest, la mer Méditerranée au nord, le domaine des Zianides à l'Est, et le Sahara au sud. En 1358 la mort d'Abu Inan Faris, tué par l'un de ses vizirs marque le début de la décadence de la dynastie qui ne parvient pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant, à travers leurs continuateurs les Wattassides de s'installer sur la côte. La résistance s'organisera autour des confréries et des marabouts. Rappelons que les musulmans composés en partie de Berbères islamisés ont régné près de huit siècles de 711 à 1492 en Andalousie. Une tête de pont musulmane s'est maintenue durant une période en Provence dans le massif des Maures et à Ramatuelle dans le sud de la France jusqu'à la fin du Xe siècle. La Sicile fut également sous domination musulmane pendant près de 250 ans, et la majeure partie de ses habitants se convertirent à l'islam jusqu'à ce que les armées chrétiennes et normandes ne récupèrent l'île, fondant le royaume de Sicile. A la suite du décret d'expulsion des Morisques, une partie d'entre eux s'installe ailleurs en Europe, plusieurs se convertissent au christianisme, le reste se réfugie en Afrique du Nord.
3. De l'occupation espagnole et ottomane à la colonisation française
Au mois de juillet 1501 les Portugais lancent une expédition pour tenter d'accoster sur la plage des Andalouses. Il faudra attendre le débarquement de Mers El Kébir en 1505 pour voir l'Espagne s'engager dans la première expédition organisée contre Oran. Après l'occupation du port de Mers El Kébir et celui de la ville d'Oran – 1509 – la ville fut désertée, puis totalement occupée par les troupes espagnoles Au XVI siècle, les Espagnols font ainsi d'Oran une place forte et construisent une prison sur un éperon rocheux près de la rade de Mers El Kébir. Les juifs d'Oran n'eurent pas la vie facile avec les Espagnols, considérés comme des ennemis de la religion. Les juifs qui habitaient Ras El Ain et le Ravin Blanc furent expulsés hors d'Oran à partir de1669 durent habiter la montagne de La Corniche Supérieure (Misserghin). En 1510 les Espagnols attaquent la ville d'Alger et bâtirent sur un îlot de la baie d'Alger une forteresse, le Peñón d'Alger, destinée à bombarder la ville et à empêcher son approvisionnement. Pedro prend Béjaia en 1510/1555. Cependant en 1514, grâce à une attaque combinée des Kabyles menée par Sidi Ahmed Ould Kadi à la tête de 20 000 hommes et des Turcs par la mer, la ville de Bejaia sera temporairement libérée de la présence espagnole. Les Espagnols en seront ensuite définitivement expulsés en 1555 par les Ottomans de 1515 à 1830 dirigés par Salah Raïs Pacha. Là nous avons deux versions. Selon la première version, le territoire de l'actuelle Algérie était considérablement divisé. Au sud le sultanat de Touggourt était indépendant depuis 1414, tandis qu'au nord-ouest la région était gouvernée par les zianides à l'exception de la ville d'Oran qui était gouvernée par les Espagnols depuis 1509. La conquête ottomane de la région d'Alger commença en 1518, et fut successivement gouvernée, pour le compte de l'Empire ottoman, par des beylerbeys (gouverneurs généraux) de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830. La région de Constantine, conquise en 1525, prit une relative autonomie administrative par rapport à Alger en 1567 et fut administrée par des beys jusqu'à la conquête française le 13 octobre 1837. Du côté d'Oran, la province fut annexée à l'empire ottoman de 1708 à 1732, puis à partir de 1792. Selon la seconde version, la conquête ottomane de la région d'Alger commença en 1518, et fut successivement gouvernée, pour le compte de l'Empire ottoman, par des beylerbeys (gouverneurs généraux) de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830. En principe, l'autorité des ottomans s'étendait sur l'ensemble de la Régence d'Alger, c'est-à-dire le nord de l'Algérie actuelle. Mais en réalité celle-ci variait selon l'époque et les régions concernées. Ainsi des régions montagneuses comme la Kabylie et ou les Aurès entraient à nombreuses reprises en révolte contre l'Autorité ottomane. À l'est de l'Algérie dans les Aurès plusieurs tribus s'unissent et déclenchent des luttes contre les Ottomans. Les Ouled Daoud ainsi que plusieurs tribus empêcheront les Ottomans de pénétrer dans leurs territoires. Pour la période ottomane nous avons, l'époque des Beylerbeys 1515 à 1587 et l'époque des Pachas 1587/1659. Cette période est surtout marquée par la lutte de Charles Quint et son vassal Barberousse. Pendant cette période, les trois règnes d'Hassan Pacha ou «Hassan Barberousse», fils du fondateur de la régence, furent marqués par des interventions armées au Maroc et des tentatives de reprises d'Oran. Le sultan ottoman a choisi la durée du règne d'un pacha de 3 ans. Le premier était Dali Ahmed Pacha 1589/1582, Pendant ce règne les relations entre la France et l'Algérie ont connu une détérioration suite à son soutien aux Espagnols contre l'Algérie. Ensuite l'époque des Aghas1659/1671 et l'époque des Deys 1671/1830. Les Aghas sont les officiers des forces terrestres ; l'agha était nommé par le conseil. Cette période a connu une grande attaque de la France sur El Kala en 1663 et une autre sur Jijel en 1664 mais toutes ont échoué. Vers 1600 se stabiliseront définitivement les frontières orientales et occidentales de la Régence, à la suite des victoires sur le sultan marocain Moulay Ismaïl en 1694. Le pouvoir de ces chefs s'accrut rapidement. Baba Ali en 1710 obtient l'investiture de la Régence. Comme leur pouvoir était électif, les deys restèrent toujours à la merci des janissaires, qui les déposaient à leur gré. Le dernier dey d'Alger, Hussein régnait depuis 12 ans au moment de la conquête française en 1830. Cependant des zones géographiques n'ont pas été dominées par les Ottomans de 1515 à 1830 ayant été incapables d'étendre leur autorité aux régions sahariennes. Le Sahara était l'axe principal des échanges commerciaux entre l'Afrique noire et le nord. A Ouargla, les habitants étaient gouvernés par l'autorité des zaouïas. Les mouvements des marabouts étaient fort implantés dans toutes les régions du sud et dans une partie des Aurès. Dans l'extrême sud, une confédération targuie, les Kel Ahaggar, fut formée dans le Sahara algérien vers l'année 1750.
Quant à la colonisation française de 1830 au déclenchement de la guerre de libération nationale, il semblerait, peut être un prétexte, que tout aurait commencé par la fameuse affaire de l'éventail. L'origine de la dernière querelle entre la France et la régence d'Alger remonte au Directoire des commerçants juifs de Livourne installés à Alger, les Bacri et les Busnach, ont alors livré d'importantes quantités de grains pour nourrir les soldats participant avec Bonaparte à la campagne d'Italie. Bonaparte refuse de régler la facture qu'il juge excessive. En 1820, Louis XVIII éponge la moitié des dettes du Directoire. Le dey, créancier des Bacri pour 250 000 francs, exige de la France le versement de la somme destinée aux commerçants livournais. Comme il pense que la France n'a pas l'intention de rembourser le prêt, il se trouve déjà en froid avec le consul. Mais une affaire bien plus grave met le dey hors de lui : la France avait la concession d'un entrepôt commercial à La Calle, et par l'intermédiaire de son représentant Deval, s'était engagée à ne pas le fortifier. Or, elle a fortifié l'entrepôt. Lorsque le dey s'en rendit compte et qu'il demanda par écrit des explications au gouvernement français sans obtenir de réponse, il se contenta de demander des explications verbalement au consul de France qui choisit le parti de le prendre de haut. Le 30 avril 1827 à Alger, le dey soufflette avec son éventail le consul de France, Deval. L'épisode entraîne la rupture diplomatique avec la France. Le Conseil des ministres décide d'organiser une expédition en Algérie le 31 janvier 1830. La conquête de l'Algérie de 1830 à 1871, marque la fin de la domination ottomane et le début de la domination française. D'abord nommés «possessions françaises dans le Nord de l'Afrique», ces territoires prendront officiellement le nom d'Algérie, le 14 octobre 1839. La population algérienne est estimée à 3 millions d'habitants avant la conquête française de 1830. Selon l'ouvrage Coloniser, exterminer de l'historien Olivier Le Cour Grandmaison je cite : « le bilan de la guerre, presque ininterrompue entre 1830/1872 souligne son extrême violence ; il permet de prendre la mesure des massacres et des ravages commis par l'armée d'Afrique. En l'espace de quarante-deux ans, la population globale de l'Algérie est en effet passée de 3 millions d'habitants environ à 2.125.000 selon certaines estimations, soit une perte de 875.000 personnes, civiles pour l'essentiel. Le déclin démographique de l'élément arabe était considéré comme bénéfique sur le plan social et politique, car il réduisait avantageusement le déséquilibre numérique entre les indigènes et les colons. » Plusieurs observateurs s'accordent à dire que la conquête de l'Algérie a causé la disparition de presque un tiers de la population algérienne. Guy de Maupassant écrivait dans Au Soleil en 1884 je le cite : «Il est certain aussi que la population primitive disparaîtra peu à peu; il est indubitable que cette disparition sera fort utile à l'Algérie, mais il est révoltant qu'elle ait lieu dans les conditions où elle s'accomplit». Nous pouvons scinder cette période historique en plusieurs phases.
Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul


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