Alors que les pays européens soutenus par les Etats-Unis, ont procédé au plafonnement du prix du pétrole russe, les réactions de la part des Russes ne se sont pas fait attendre. Au Kremlin, on refuse d'accepter cette mesure et du côté des représentations, c'est la fin des livraisons de brut russe à l'Europe. Samedi, après que l'UE a confirmé le plafonnement des prix du pétrole russe, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a indiqué que Moscou n'acceptera pas ce plafonnement. « Nous sommes en train de l'analyser. Certains préparatifs ont été faits pour un tel plafond. Nous n'accepterons pas ce plafond, et nous annoncerons après l'analyse, qui sera faite rapidement, comment le travail sera organisé », a noté le porte-parole. De son côté, l'ambassadeur de Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a été plus radical en déclarant ce samedi, que la Russie cesserait de livrer du pétrole aux pays européens. « À partir de cette année, l'Europe vivra sans pétrole russe », a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram. « Moscou a clairement laissé entendre qu'il ne livrerait pas de pétrole aux pays qui maintiendront un plafond de prix anti-marché ». Mikhaïl Oulianov a également estimé que l'Union européenne « accuserait bientôt la Russie de se servir du pétrole comme d'une arme ». Les pays de l'UE ont concerté vendredi un prix plafond ajustable du brut russe livré par mer – de 60 dollars le baril – et la décision doit être approuvée ce samedi par le Conseil de l'UE. Des mesures similaires ont été annoncées par les pays du G7 et l'Australie.
