La Directrice de la Prévention au niveau de l'Office national de la lutte contre la drogue et des toxicomanies (ONLCDT), en l'occurrence Ghania Makdach, a révélé hier sur les ondes de la Radio algérienne, le bilan des quantités des drogues provenant du Maroc qui s'élèvent, selon la représente de l'ONLCDT, à 60 tonnes de cannabis marocain saisis durant l'année 2022.Hôte de l'émission l'«Invité du matin», la représentante de l'Office national de lutte contre la drogue, a abordé la situation des drogues au pays, où elle a signalé, sur les ondes de la Chaîne I, le bilan des drogues saisies au cours de l'année passée, dont la barre des 60 tonnes de kif traités a été franchie pour la seconde année après les 66 tonnes de drogues saisies durant l'année 2021. Tout en signalant que le Maroc demeure le premier pays exportateur et grand producteur de cannabis au monde, dont les rapports annuels de l'ONU ne cessent de l'informer, la représentante de l'Onlcdt a dénoncé la politique de guerre de la drogue que mène le Makhzen contre l'Algérie, «en couvrant les narcotrafiquants et contrebandiers dans leurs activités criminelles», fustige-t-elle le régime marocain, notant, par la même occasion, que la consommation de cocaïne a augmenté de 200 % au cours des dix premiers mois de l'année 2022. Ghania Makdach a souligné que «le régime marocain, le Makhzen, qui a récemment légalisé la production de cannabis couvrait les crimes des passeurs, a entraîné l'expansion des plans diaboliques des groupes criminels organisés, qui menacent la sécurité et la stabilité de l'Algérie», dira la responsable à l'Onlcdt. A cause de cette grave attitude du Makhzen, les conséquences sur la société civile au pays sont dramatiques, d'ailleurs la Directrice de la prévention au sein de l'Onlcdt a noté que les adolescents et les jeunes sont au premier plan de ce plan satanique marocain, «surtout après que l'Algérie est devenue une zone de transit pour le cannabis en provenance du Maroc», a précisé l'invitée de la Radio nationale. Ghania Makdach a ajouté que «la consommation de cocaïne a augmenté de 200 %, et de 100 % pour celle des psychotropes». La même responsable s'est concentrée sur le fait que les enquêtes de terrain menées par les services de sécurité, ont confirmé que la consommation était devenue précoce, car des substances psychotropes ont été saisies dans certaines écoles primaires, avertissant que la dépendance était devenue une menace pour la sécurité et la santé publique. Tout en affirmant que la facture à payer a été lourde pour l'Algérie en raison de l'augmentation de la consommation des drogues, toutefois l'invitée de la Radio nationale est restée optimisme, en évoquant les travaux juridiques qui sont en cours pour la grande révision de la loi sur la prévention de la toxicomanie promulguée en 2004, dont un grand nombre de variables impose la modification de la loi et de ses applications. Qualifiée par Ghania Makdach d'une véritable réplique face à la hausse de trafic et de la consommation des drogues parmi les jeunes, Ghania Makdach a expliqué que «le projet actuel définit la responsabilité des pharmaciens et promeut des mesures de traitement pour les victimes et des mesures punitives pour les trafiquants, selon des mécanismes pratiques», a-t-elle promis. Avant de conclure son intervention à la Chaîne I, la représentante de l'Onlcdt a considéré que «la prévention est la pierre angulaire. Les adolescents doivent être protégés, les familles doivent êtres vigilantes et les pouvoirs publics doivent protéger l'environnement des enfants et des garçons».
