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Ici, on tue des Algériens !
Affaire du jeune Nahel, victime de la police française
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 07 - 2023

La vidéo de la mise à mort de Nahel, jeune Français d'origine algérienne, ce mardi 27 juin au cours d'un contrôle policier à Nanterre est glaçante. Deux policiers se tiennent sur le côté d'une voiture à l'arrêt et l'un d'eux discute avec le conducteur par la fenêtre ouverte. On perçoit qu'il donne des coups au travers de la vitre ouverte. L'autre pointe son arme sur le conducteur.
On entend le policier hurler : «Tu vas te prendre une balle dans la tête !» Ensuite vient une détonation et la voiture démarre en trombe. On la retrouve un peu plus loin encastrée dans un poteau. Un gamin de 17 ans vient de mourir. Pourquoi ? Pour un défaut de permis. Oui, en France, la police tue pour défaut de permis de conduire. Elle tue surtout ceux qui sont d'origine algérienne. Un des passagers de la voiture a témoigné que Nahel avait reçu des coups à la tête par l'un des policiers et était complètement sonné.
Son pied était sur l'accélérateur et la voiture a démarré. L'autre policier a tiré. La balle s'est fichée dans la poitrine de l'adolescent. Où sont les ligues et les ONG des droits de l'Homme ?
Bavures policières sous le règne
du «maître des horloges»
Les policiers incriminés ont d'abord affirmé que la voiture avait foncé sur eux et qu'ils ont tiré en état de légitime défense, mais la scène filmée par un témoin et qui circule sur les réseaux sociaux dément leurs propos. A aucun moment, ils n'ont été en danger. Ce sont eux, au contraire, qui représentent un danger pour la population qu'ils sont en devoir de protéger. Et les bavures policières, les actes de violence brutale, les tabassages, les éborgnements sont devenus monnaie courante sous le règne du «maître des horloges», celui que toute la presse a surnommé «Jupiter», le Young Global Leader, ancien banquier des Rothschild et protégé de Jacques Attali, à savoir Emmanuel Macron. Depuis ce meurtre, la France brûle. Littéralement. Et ce, dans toutes les villes. Les policiers n'arrivent plus à gérer la situation et la BRI a été déployée.
Emmanuel Macron, toujours déconnecté de la réalité, jette de l'huile sur le feu, comme à son habitude, et impute le chaos actuel à la mauvaise éducation parentale, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux dont il réclame la mise en place d'une censure. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, en bon petit-fils de harki, préconise la plus grande fermeté et veut instaurer l'état d'urgence et un couvre-feu à 21 heures dans toute la France. Et pendant que le pays dont il a la charge est en proie à l'anarchie et à la destruction, le Président, mal élu, assiste au concert d'Elton John, le chanteur anobli par feu la reine des satanistes, Elisabeth II. Et Brigitte Macron, la (ou le) Marie Antoinette du XXIe siècle, se trémousse au son de la musique. C'est dire si ces gens se sentent concernés par la guerre civile qui s'installe.
La répression est une longue tradition de la police française, notamment lorsque la France collaborait joyeusement avec le IIIe Reich. Elle a aussi fait ses preuves en Algérie qui était sous occupation coloniale de la France. On se souvient notamment que le criminel Maurice Papon, de sinistre mémoire, et qui avait déjà à son actif des crimes contre l'humanité sous Vichy, a continué ses «hauts faits d'armes» à Constantine de 1956 à 1958 où il était préfet régional et où il a créé le «Centre de renseignements et d'action» (CRA), chargé d'opérations policières pour lutter contre le FLN et qui envoyait des commandos spéciaux composés de harkis, de CRS et de gendarmes pour procéder aux arrestations. Papon a utilisé dans l'Est de l'Algérie les mêmes techniques que celles mises en œuvre par Massu à Alger contre nos militants du FLN, et a déployé des «détachements opérationnels de protection» (DOP) spécialisés dans les interrogatoires et la torture. De retour dans la métropole, il a réitéré les mêmes techniques qu'il avait testées en Algérie. Toujours contre les Algériens, bien sûr.
Souvenons-nous du 17 octobre 1961 à Paris, où le préfet Papon, toujours lui, avait donné l'ordre à la police de réprimer la manifestation pacifique organisée par la Fédération de France du FLN pour protester contre le couvre-feu qui était imposé aux travailleurs algériens. Résultat : plus de 300 morts, des centaines de blessés dont certains étaient jetés dans la Seine et s'y noyaient, des dizaines de milliers d'arrestations et le parcage des Algériens dans des camps d'internement avec tabassage et torture à la clé.
Combien d'entre eux ne sont jamais revenus de cette nuit noire ? Souvenons-nous aussi du métro Charonne, le 8 février 1962, où la même police du même Papon a réprimé brutalement une manifestation organisée par le Parti communiste français contre la guerre que menait la France à l'Algérie et contre l'OAS. Résultat : 9 morts, dont des gens au crâne fracassé à coups de matraque, d'autres étouffés, et plus de 250 blessés.
Zemmour, Le Pen et le sang des innocents
Un pays qui engendre des Zemmour et des Le Pen dont le racisme obscène dégouline à chaque prise de parole, se permet de donner des leçons de moralité à l'Algérie dont les forces de l'ordre ont encadré des manifestations de plusieurs millions de personnes lors du Hirak sans aucun incident violent.
Le sang des innocents est le ciment de cette France fasciste, édifiée sur le crime, hantée par la guerre d'Algérie.
Sa matrice est le racisme, la xénophobie, le fascisme. La devise de la France «Liberté, Egalité, Fraternité» ne représente que du vent. Cette devise a-t-elle un jour représenté quelque chose quand on voit le passé sanguinaire de ce pays colonial qui a massacré les peuples vietnamiens et algériens ? Cette même France qui, perpétuant son passé collaborationniste avec l'Allemagne nazie, envoie des armes et des mercenaires à la dictature ukrainienne nostalgique du criminel Bandera, se met à plat-ventre devant l'entité sioniste d'Israël qui assassine le peuple palestinien, et chapeaute son larbin le royaume féodal bousbirien du Maroc qui opprime le peuple sahraoui, n'a aucun droit de dicter sa conduite à l'Algérie indépendante et souveraine. Le gouvernement algérien a d'ailleurs réagi en publiant un communiqué indiquant qu'il suivait de près les évènements.
Devant l'ébullition sociale déclenchée par l'assassinat du jeune Nahel, le policier meurtrier a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Mais cela ne suffira pas à calmer la population d'origine algérienne qui subit le racisme et la xénophobie depuis des décennies.
Car la France fasciste n'a jamais guéri de sa haine des Algériens et aujourd'hui, les bruits de bottes résonnent à nouveau dans la patrie «des Lumières et des droits de l'Homme».
Ainsi, ce 30 juin, Alliance, principal syndicat de la police française d'obédience d'extrême-droite, a déclaré la guerre à la communauté algérienne établie en France, en publiant un communiqué de presse dans lequel il traite les jeunes Algériens de «hordes sauvages» et de «minorités violentes» qu'il faut mettre «hors d'état de nuire», et que «l'heure n'est pas à l'action syndicale mais au combat contre ces nuisibles».
Le syndicat Alliance déclare que «les policiers sont désormais au combat car ils sont en guerre» contre cette «chienlit». Un homme averti en vaut deux, et il y a 6 millions d'Algériens en France.
Devant ce qui n'est rien d'autre qu'une déclaration de guerre de la part des forces de police françaises fascistes, il est urgent que nous mettions en place une Amicale des Algériens en Europe pour défendre notre diaspora. Nous ne pouvons pas continuer à recevoir des coups sans réagir.
Et ce qui se dessine à l'horizon n'est pas une crise passagère comme celle de 2005, mais bien une guerre civile contre la communauté algérienne menée par les forces réactionnaires majoritaires et par l'oligarchie qui dirige la France. Celle-ci est désormais un radeau de la Méduse qui navigue en eaux troubles sans capitaine à bord. Le pire est à venir.


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