,Après cinq victoires consécutives qui lui ont permis de se présenter avec la qualification déjà en poche, l'équipe nationale algérienne n'était pas ce jeudi à Annaba celle qui faisait «peur» aux équipes africaines. La deuxième équipe, composée d'une majorité de nouveaux, a terminé les éliminatoires de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations 2023 par un match nul assez insipide contre la Tanzanie (0-0) un point qui qualifie les Taifa Stars pour la Côte d'Ivoire. L'heure est au déballage Algérie – Tanzanie, c'est un match qu'il faudrait vite mettre aux oubliettes. Une rencontre qui a le mérite de démontrer que Djamel Belmadi a perdu énormément de temps à «construire» l'équipe nationale algérienne, au moment où les autres formations africaines s'attellent à passer au peigne fin toutes les stratégies qui serviraient de feuille de route pour les matches à venir. C'est la première leçon qui occupe amplement le centre des discussions après cette rencontre. «L'heure est au déballage, revoir la composition, retenir les meilleurs joueurs et ne plus attendre la venue de X ou Y, passer au travail et préparer sérieusement la CAN et la Coupe du monde. Il faut qu'il mette fin aux tâtonnements qui risquent de nous faire revivre le plus mauvais scénario, celui de l'élimination de la dernière Coupe du monde», déclarait un ex-international de 82 joint au téléphone. La CAN est à deux mois Ce jeudi, le supporter ou les téléspectateurs n'ont pas eu droit à ce qu'ils attendaient, voire une équipe de talent, celle qui s'apprête à affronter de gros calibres lors de la CAN-2023 qui s'approche et les qualifications pour la prochaine Coupe du monde. Djamel Belmadi optait pour un Onze fortement remanié et rajeuni avec notamment Aït-Nouri et Guitoun comme latéraux, le trio Kadri-Zorgane-Chaïbi au milieu de terrain et une ligne offensive inédite composée de Bouanani, Mahious et Abdelli. Le sélectionneur, en faisant jouer la deuxième équipe, pensait que la Tanzanie serait le test pour les nouveaux, or sur le terrain le jeu n'était pas complet. Fausses stratégie pour des joueurs non encore rodés Sans Slimani, Belaïli, Aouar, Bennacer et Bentaleb, tous absents de ce stage pour diverses raisons, ni Mahrez et Feghouli, remplaçants au coup d'envoi. Si les nouveaux mettaient rapidement le pied sur le ballon, ils avaient toutefois du mal à emballer la partie, si ce n'est ces quelques actions et dribbles sur la surface de réparation et les quelques coups de pied arrêtés des 30 derniers mètres, qui ne donnèrent absolument rien... Sans le moindre tir cadré à se mettre sous la dent, jusqu'à la demi-heure de jeu et à la première véritable occasion en faveur des Tanzaniens et de Mzeze dont la frappe en pivot obligeait Mandrea, préféré à Zeghba, à s'employer et cette frappe soudaine de Chaïbi qui flirtait avec le poteau, puis sur une tête de Guitoun qui frôlait le cadre sur un centre de Bouanani, très en vue durant ce premier acte avec l'hyperactif Kadri dans l'entrejeu. Bouanani et Abdelli décrochent leur place Au retour des vestiaires, c'est Bouanani et Abdelli qui étaient dans l'animation, et ce, malgré les entrées de Mahrez, Benrahma et Amoura pour les vingt dernières minutes, les occasions se faisaient plus rares pour les Fennecs qui ne parvenaient pas à trouver la faille et lâchent donc leurs premiers points, sans conséquences, dans ces éliminatoires. La Tanzanie se qualifie En résumé, ce qu'il faut retenir de la fin, c'est ce nul acquis dans une atmosphère tendue sur la fin avec un début d'attroupement général dans les dernières minutes et des bouteilles lancées depuis les tribunes. Ce point suffit au bonheur de la Tanzanie, 18e qualifiée, qui accompagne les champions d'Afrique 2019 à la CAN en finissant avec une petite longueur d'avance devant l'Ouganda, vainqueur 2-0 du Niger à Marrakech dans l'autre match de ce groupe. F. Aziz Kayondo (17e) et Joseph Ochaya (39e) ont marqué, en vain, pour les Cranes, qui manqueront leur deuxième CAN consécutive.
