Le Premier ministre indien Narendra Modi a réussi à faire adhérer l'Union africaine (UA) au groupe du G20. «Avec l'approbation de tous, je demande au chef de l'UA de prendre place en tant que membre permanent du G20», a déclaré, M. Modi dans son allocution d'ouverture du Sommet du G20 dont les travaux ont démarré hier en présence des dirigeants des pays du G20. L'UA devra désormais représenter l'Afrique à l'international et le Sud global, comme l'avait déjà exprimé, auparavant le Premier ministre indien. Les membres du G20 ont signé la déclaration finale du Sommet G20, hier, sans compromis sur la question de la lutte pour le climat et la sortie éventuelle des pays du monde de leur dépendance aux énergies fossiles. Il semblerait que les pays membres du G20 se soient entendus uniquement sur l'adhésion de l'Union africaine au G20, aucune réponse n'a été donnée concernant les appels à sortir des hydrocarbures. Le sujet est considéré, pourtant «essentiel et indispensable» pour lutter contre les changements climatiques dont la sécheresse qui affecte fortement et durablement le secteur agricole, entre autres. Le G20 échoue à nouveau à s'accorder sur la question des énergies fossiles. Selon le texte de la déclaration finale du Sommet, les membres du G20 ont convenu, seulement d'«accélérer les efforts vers la réduction de la production d'électricité à partir de charbon, excluant le gaz et le pétrole. Ils ont réitéré leur engagement à «réduire et rationaliser, à moyen terme, les subventions pour des usages inefficaces des énergies fossiles». Cette décision intervient dans un moment où le monde est frappé par de fortes tempêtes, inondations, vagues de chaleur… Les conditions climatiques actuelles aggravent la crise alimentaire dans plusieurs pays, notamment africains. Les pays développés, notamment, membres du G20 sont à l'origine des 80% des émissions de gaz à effet de serre. Leur devoir aujourd'hui est de trouver des solutions rapides, efficaces et pratiques pour réduire la pollution et assumer leur responsabilité envers les pays, entre autres, africains durement touchés par les émissions polluantes des usines et des sites de production des hydrocarbures. L'Afrique tient les Occidentaux pour responsable et appelle à des actions effectives pour les aider à lutter contre la crise climatique. Intervenant, dans cette logique, le G20 a des engagements forts des investisseurs. L'Organisation des Nations unies (ONU) qualifie le monde actuel de «dysfonctionnel». Dans son dernier rapport publié à la veille du Sommet du G20, l'Onu à appelé à «beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts pour affronter la crise climatique», pointant un désengagement total de plusieurs pays. L'Union africaine devrait, désormais, faire entendre sa voix à l'internationale et faire pression sur les pays développés pour «aider à faire fructifier le potentiel du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique, via des investissements et une réforme du système financier international».