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Impacts sur la cohésion sociale et la sécurité nationale
Le taux d'inflation en Algérie entre 2001 et 2023
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 10 - 2023

Les deux maladies apparentes du corps social sont l'inflation et le chômage que l'on ne combat pas par des mesures administratives bureaucratiques, devant s'attaquer à l'essence, le fonctionnement de la société.
La troisième raison, est la dépréciation officielle du dinar. Le cours officiel est passé (cours achat) en 1970, à 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar ; – 2001 : 77,26 dinars un dollar et 69,20 dinars un euro– 2020 : 128,31 dinars un dollar ; en 2022 140, 24 pour un euro et 139,30 dinars pour un dollar. La cotation du dinar officiel le 11 octobre 2023 est de 137, 0080 dinars un dollar et 145,3792 dinars un euro et au Square Port Saïd, les cambistes fixent l'euro à 227.00 dinars algériens à l'achat et à 229.00 dinars algériens à la vente. Pour le dollar américain, il est coté à 214.00 dinars algériens à l'achat et à 216.00 dinars algériens à la vente.
La dépréciation officielle du dinar permet d'augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d'hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens finaux, montant accentué par la taxe douanière s'appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité et lui imposant un plafonnement des prix les orientent nécessairement soit à la faillite ou ers les sphère informelle, à moins que l'Etat subventionne.
La quatrième raison, est l'accroissement de la population algérienne avec des besoins croissants qui a évoluée ainsi :1960 11,27, – 1970 14,69, -1980 19,47, -1990 26,24, -2010 à 37,06, au 01 janvier 2023 plus de 45 millions et d'ici 2030 serait de 51,026 millions d'habitants. ( voir étude pour la Présidence de la République sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul Pression démographique, inflation et évolution salariale (4 volumes 560 pages 2008. La cinquième raison, est l'importance du marché informel qui contrôle plus de 50% de la superficie économique Les prix des produits non subventionnées s'alignent sur le cours du dinar sur le marché parallèle amplifiant l'inflation et s'étendant en période de crise, lié à la cotation du dinar sur le marché parallèle avec un écart entre l'officiel et le parallèle en septembre 2022 de près de 57%, une des raison des surfacturations avec certains étrangers et des transferts illicites hors des frontières des produits subventionnés. Pour la Banque d'Algérie il y a plus de 6200 milliards de dinars de la masse monétaire en circulation hors banques soit au cours de 137 dinars un dollar 45,25 milliards de dollars. Le président de la République ayant dénoncé l'effritement du système d'information avait donné un montant variant entre 6000 et 10.000 milliards de dinars. L'anticipation d'une dévaluation rampante du dinar, a un effet négatif sur toutes les sphères économiques et sociales, des ménages plaçant leur capital-argent dans l'immobilier, des biens durables à forte demande comme les pièces détachées, facilement stockables l'achat d'or ou de devises fortes.( voir étude sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul- Institut Français des Relations internationales IFRI Paris «les enjeux stratégiques de la sphère informelle -2013- reproduite en synthèse réactualisée dans la revue Stratégie IMDEP du ministère de la Défense nationale octobre.
La sixième raison, est la fraude fiscale et la corruption à travers les surfacturations qui se répercutent sur le prix final des biens et accroît le processus inflationniste. La directrice générale des Impôts le 04 avril 2023 a fait état de 6.000 milliards de dinars d'impôts non recouvrés soit au cours actuel 44 milliards de dollars. Pour les transferts illicites de capitaux à l'étranger, selon les données du FMI les entrées en devises entre 2000/2021 sont estimées, approximativement, autour de 1100 milliards de dollars avec une importation de biens et services de plus de 1050 milliards de dollars le solde étant les réserves de change au 31/12/2020 et les surfacturations entre 10% et 15% donnerait un transfert illicite de devises entre 100 et 150 milliards de dollars entre 2000/2020 placés dans l'achat de biens, ou de tierces personnes ayant la nationalité étrangère et dans des paradis fiscaux où il est difficile de les récupérer.
En conclusion, la valeur d'une monnaie dépend avant tout de la production et de la productivité .Selon les données contenues dans la déclaration générale du gouvernement, l'Algérie connaît une relative stabilisation financière grâce au cours élevé des hydrocarbures qui représentent avec les dérivées ( comptabilisées à 67% dans la rubrique hors hydrocarbures en 2022 selon les statistiques douanières) 98% des recettes en devises, et un endettement extérieur relativement faible moins de 3 milliards de dollars, un endettement public global en croissance d' environ 60% du PIB, des réserves de change d'environ 73 milliards de dollars fin 2023 et 82/83 milliards de dollars y compris les 173 tonnes d'or, dont l'once connaît d'importantes fluctuations. Les importations de biens om bon nombre de produits biens finis et biens intermédiaires connaissent des tensions, accroissant le processus inflationniste, sont estimées pour 2023 à 41,5 milliards de dollars non compris les services qui ont fluctué entre 2021/2022 de 6/7 milliards de dollars/an, nous approchant de 50 milliards de dollars, À une moyenne de 80/85 dollars le baril et 11/12 dollars le MBTU du gaz, les recettes d'hydrocarbures devraient fluctuer entre 47/53 milliards de dollars fin 2023 contre 60 en 2022 dont le cours avait atteint 106 dollars et 15/16 dollars le MBTU. Sur le plan macroéconomique, le gouvernement prévoit une croissance de plus de 5% en 2023,et pour les organisations internationale BM/FMI,«le PIB devrait s'établir à 200 milliards de dollars en 2023, le gouvernement donnant un autre montant 233 milliards de dollars et le taux de croissance réel devrait croître, selon le FMI de 3,8% en 2023 (3,1% en 2024) contre 2,3% en 2023 pour la Banque mondiale dans leurs derniers rapports, un écart de 1,7% entre les deux institutions. D'où les nombreux défis qui attendent l'Algérie entre 2024/2025/2030 face à l'accroissement des besoins internes (50 millions d'habitants horizon 2030) et des nouvelles mutations mondiales, nécessitant des stratégies d'adaptation. L'Algérie a d'importantes potentialités pour faire face aux tensions géostratégiques et internes qui seront croissantes entre 2024/2025/2030. Pour cela, pour son développement , s'impose la concrétisation des réformes institutionnelles et économiques, nécessitant une mobilisation générale, un large front national, tenant compte des différentes sensibilités et un discours de vérité pour un sacrifice partagé.
Professeur des universités, expert
international Abderrahmane Mebtoul


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