Les résultats de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) de la session juin 2024 ont été annoncés jeudi par le ministère de l'Education nationale. C'est une élève de Laghouat, Zeghrar Lyna, du CEM Mohamed-Azzouz, qui est la première au niveau national en obtenant la meilleure note avec une moyenne de 19,94, à quelques centièmes du 20/20. La deuxième place est revenue à Khitous Hadil, de Ras El Aïoun dans la wilaya de Batna, élève du CEM Daoudi-Salah, avec une moyenne de 19.92, pas très loin du 20/20 là aussi, ainsi que Chahd Nour de la wilaya de M'sila, élève du CEM Colonel El-Haoues troisième place avec une moyenne de 19.87. Selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, le taux national de réussite à l'examen du BEM, a atteint cette année 62,85 % parmi ceux ayant décroché une moyenne équivalente à ou supérieure à 10 sur 20. Selon le ministère, le nombre global des candidats scolarisés inscrits s'élève à 805.444 candidats, dont 799.612 candidats scolarisés qui se sont présentés à l'examen, et parmi lesquels 502.521 candidats admis. Selon la même source, le nombre de candidats scolarisés admis avec mention s'élève à 263.088 candidats, répartis sur 7.874 candidats avec mention Excellent, 45.554 candidats avec mention Très Bien, 79.334 avec mention Bien et 130.326 candidats avec mention Assez Bien. Quant aux élèves admis en première année secondaire, leur nombre s'élève à 585.882 candidats, soit un taux de 73,27 %. Le ministère a adressé ses remerciements aux membres de la corporation éducative, «pour les efforts qu'ils ont consentis, tout au long de l'année scolaire, ainsi qu'aux départements ministériels et corps de sécurité, pour leur contribution au succès de cet examen». Dès l'annonce des résultats, les heureux lauréats ont bruyamment fêté leur réussite par les feux d'artifices habituels et les concerts de klaxons de voitures, ce qui indique l'importance de plus en plus grande donnée par les élèves et leurs parents aux examens de fin d'année, comme le BEM et le Bac. Il fut un temps où seules les soutenances des doctorats 3ème cycle (comme on les appelait à l'époque ) et des doctorats d'Etat étaient suivies d'une simple collation à la sortie de l'amphithéâtre donnée pour les personnes présentes aux soutenances. A cette époque, les réussites aux examens du BEM et du Bac étaient banalisées et passaient inaperçues. Aujourd'hui, le BEM et le Bac ont le statut d'épreuves clés, indicateurs du rôle crucial de l'enseignant et plus largement des travailleurs du secteur éducatif, dans l'amélioration des résultats. Depuis quelques années, les pouvoirs publics prennent toutes les précautions pour garantir la crédibilité de l'examen du BEM, tout comme l'examen du baccalauréat, en empêchant la fraude et les fuites des sujets. Tous les services concernés ont été mobilisés dans ce sens. Il s'agit d'examens officiels. La sécurisation de leur déroulement est indispensable. Pour cela, les procureurs généraux près les Cours de justice prennent les mesures nécessaires à la prévention et à la lutte contre la fraude et les fuites des sujets d'examens, notamment à travers le recours aux Technologies de l'information et de la communication (TIC). Au niveau de chaque Cour, une cellule de veille et de suivi est mise sur pied dans ce but. Un traitement judiciaire strict est prévu à travers la poursuite pénale immédiate, et ce, en coordination avec les instances compétentes, à savoir les services de la police judiciaire et l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux Tic. A titre d'exemple, dans le cadre de la lutte contre les crimes d'atteinte à l'intégrité des examens le tribunal de Dréan (El Tarf) a condamné, en vertu de la procédure de comparution immédiate, une jeune fille majeure à 3 ans de prison ferme et une amende de 300.000 DA pour délit de «fuite de sujets et réponses des épreuves du BEM de la session 2024». Elle a été prise le 4 juin 2024 en état de fraude par usage du téléphone mobile et sa communication avec sa sœur majeure qui lui dictait les réponses. Ce n'est pas le seul exemple, le tribunal de Tébessa a condamné à 2 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200.000 DA, une candidate libre, âgée de 25 ans, et une femme, âgée de 34 ans, présumée impliquée dans la fuite de sujets, pour l'une, et de réponses, pour l'autre, des épreuves du BEM, via des moyens de communication à distance. Elles ont été poursuivies suivant la procédure de comparution immédiate.