Le mandat du Président Abdelmadjid Tebboune s'achève bientôt et nous nous dirigeons vers des élections présidentielles en septembre prochain. C'est le moment de dresser un bilan de la Présidence. Il faut reconnaître que les débuts ont été difficiles puisque ce premier mandat a été plombé par la crise du Covid-19 qui a mis l'Algérie en panne, à l'instar de toute la planète, et le Président lui-même est tombé malade. Néanmoins, la crise passée, les réalisations dans différents secteurs allant de l'économie à la diplomatie où l'Algérie a rayonné, ont été positives.Le Président Tebboune a mis en place des mesures très importantes, fixant un cap consistant à préserver le caractère social de l'Etat et à encourager son développement. Il a misé sur la production locale en réduisant les importations et en combattant l'informel. Il a renforcé le pouvoir d'achat, il a octroyé des avantages sociaux, comme les allocations de chômage, et sur le plan économique, beaucoup de projets ont été menés à bien. Ce n'est pas une mince affaire d'avoir une vision claire sur le plan économique sachant que les résidus de la Issaba continuent à œuvrer pour saper le travail du Président. Néanmoins, on peut dire que le mandat qui s'achève a été celui d'un Président qui traçait son sillon et semait les graines d'une politique responsable et constructive pour le pays. Par contre, on s'aperçoit qu'il n'y a pas d'offre politique, et l'inertie et la léthargie des acteurs politiques ne peuvent pas être imputés au Président. Aucun programme, aucune perspective en matière de gouvernance de la part des partis qui ne font même pas de la figuration. Ils sont aux abonnés absents. Le soulèvement populaire de 2019 nous a montré qu'il n'y avait pas de vie politique, ni de vie associative, sauf quelques rares exceptions. Cela nous amène à réfléchir à une reconfiguration de la classe politique héritée de l'ancien multipartisme. Cette nouvelle reconfiguration des partis politiques devrait se construire sous forme de familles et de courants idéologiques plutôt que d'avoir des partis coquilles vides qui ne servent à rien et qui n'ont de politique que le nom. Il faut sortir de l'ère destructrice de la Issaba. Chaque patriote doit s'appliquer à insuffler une dynamique pour faire naître une nouvelle vision du fait politique. Faire de la politique inclut de proposer des programmes cohérents et de constituer une opposition réelle et patriotique, et non de discutailler dans le vide en combattant les moulins à vent sur les réseaux sociaux ou carrément de polémiquer en étant payé par des services de renseignement étrangers. Sur le même chapitre, le pays a aussi besoin d'un maillage associatif efficace qui peut être salvateur dans des moments où l'on connaît des troubles et où l'Algérie est ciblée de toutes parts. L'Algérie est passée par plusieurs phases qui ont été catastrophiques pour le pays avec la décennie noire suivie par les vingt années de règne de l'ancien Président, lesquelles ont abouti à un soulèvement populaire. Nous revenons de loin, car l'Etat a vacillé et aurait pu s'effondrer. Reconstruire l'Etat-nation, l'Etat-civilisation, est une tâche ardue et c'est ce que le Président Tebboune a commencé à réaliser. Beaucoup a déjà été fait, notamment à l'intérieur au niveau économique et social, où le Président a donné de nombreux gages en matière de bonne gouvernance, notamment aux couches populaires et défavorisées, mais aussi au niveau international où l'Algérie maintient et même affermit ses positions de principe en soutenant les causes justes des peuples palestinien et sahraoui. Sur le plan intérieur, le Président Tebboune a veillé à renforcer la sécurité nationale en misant sur les couches moyennes et défavorisées de la société auxquelles il a apporté une aide, ce qui constitue un investissement. Nul doute qu'il y aura un retour sur investissement dans le second mandat. La candidature du Président Tebboune pour un deuxième mandat revêt un caractère stratégique. Pourquoi ? Quand on regarde le monde, on s'aperçoit que beaucoup de présidents ont été reconduits, et la situation chaotique que connaît l'humanité sous la menace d'une guerre mondiale, voire nucléaire, exige d'avoir des chefs d'Etat bien au fait des enjeux actuels. Un statu quo stratégique avec la continuité de la gouvernance Tebboune est donc indispensable pour naviguer dans les eaux troubles de cette période extrêmement périlleuse. Ce second mandat doit toutefois se diriger vers le mieux, et c'est ce que le Président a annoncé lors de plusieurs discours dans lesquels il a prédit que nous récolterions les fruits du travail entamé en 2027. Donc, le second mandat sera celui des réalisations. Il sera important non seulement pour la stabilité du pays mais aussi pour celle de la région toute entière comprenant le Sahel et le bassin méditerranéen. L'élection du Président n'est pas une aventure, au contraire, c'est un gage réaliste de stabilité, contrairement à un saut vers l'inconnu. Comme disait Gramsci, il faut avoir l'optimisme de la volonté. Gardons en mémoire que le Président a annoncé vouloir continuer son travail de reconstruction. Il est très difficile de reconstruire un pays saccagé par vingt ans de sabotage, de donner un sens à une gouvernance si l'on n'a pas d'outils performants. Il est donc indispensable d'offrir au Président un bon entourage avec des hommes compétents qui maîtrisent les dossiers et qui sont capables de l'aider dans sa tâche, et non pas des personnes qui pourraient nous ramener dans des situations comme celles que l'on a connues dans le passé. Le Président a besoin de gens de talent autour de lui. Le monde change et l'amateurisme n'est pas de mise. L'Algérie ne peut plus se contenter de bricolage comme par le passé et elle exige des gens capables d'anticiper. Que ceux qui ne sont pas aptes à mener à bien leur tâche de conseillers quittent leur poste et laissent la place à des gens à la hauteur qui comprennent les enjeux mondiaux. Pendant ce court mandat de trois années, malgré un début paralysé par le Covid-19 et dans un contexte international tendu, beaucoup de réalisations ont vu le jour. L'Algérie, pays émergeant, est en passe de devenir une puissance, des indicateurs économiques macro et micro allant dans ce sens. Au niveau diplomatique, l'Algérie a marqué sa présence au sein des nations par rapport au conflit en Palestine occupée, ainsi que concernant la question du Sahara occidental, notamment contre notre ennemi de l'Ouest qui est devenu une base israélienne. Et donc, le climat est très tendu. Cela n'a pas empêché l'Algérie de prouver qu'elle était un pays de principes et qu'elle n'avait qu'une parole. Elle a toujours défendu les causes justes et elle continuera. Le Président Tebboune a une popularité Il existe, cependant, des « opposants », bien qu'il n'y ait pas d'opposition en Algérie. Ce sont des résidus de la Issaba qui se sont alliés à différentes mouvances comme les organisations terroristes ''Rachad'' et le ''MAK'' et qui continueront à vouloir déstabiliser le pays en utilisant des tactiques destinées à le briser économiquement en constituant des lobbies pour le frapper. Il est clair que l'informel est un outil aux mains de ces malfaiteurs qui doit être combattu sans pitié. Il faut aller de l'avant et ne pas laisser le terrain à une cinquième colonne qui se recrute chez les islamistes et d'autres forces qui veulent nuire au pays et qui gangrènent la société. Les résidus de la Issaba ne désarment pas et font de la « résistance » qui est plutôt de la trahison en sapant pratiquement toutes les initiatives du Président, ce qui exige de mettre en place des mécanismes pour combattre efficacement ces renégats malfaisants afin de les déraciner des différentes administrations et structures de décision. Il y a vraiment urgence à neutraliser ces résidus de la Issaba qui refusent que l'Algérie avance et qui veulent installer un climat de soulèvement et d'insurrection visant au démantèlement de notre pays. Sur le plan sécuritaire, l'Algérie reste une pièce maîtresse et donne des signes de stabilité au monde entier et notamment aux investisseurs internationaux. Le Président Tebboune y a apporté son empreinte dans la mesure où l'on constate un travail effectué de manière professionnelle au niveau des différents secteurs sécuritaires : police, gendarmerie, services de renseignement. Tout est en train de se mettre en place en douceur et sans vagues. Il nous faut dépasser les coups que la Issaba a portés à nos services de renseignement et à notre Armée. Les résidus de la Issaba ne désarmeront pas mais qu'ils sachent bien que les patriotes non plus. Le second mandat sera celui de l'aboutissement des réalisations mises en œuvre lors de la gouvernance de Monsieur Tebboune et nous récolterons les fruits de son travail. Sachant cela et voyant que bien des progrès et avancées ont déjà eu lieu, on ne peut que se réjouir d'une réélection du Président. Les acquis sociaux sont intacts, le secteur public a gardé sa puissance et le secteur privé a commencé à développer une économie nationale où l'on peut produire localement. Bien évidemment, il faut toujours rester vigilant mais le Président connaît la situation du pays mieux que quiconque puisqu'il a gouverné, et, point important, il rassure le peuple. Bien que sa popularité soit grande, il faut se méfier du phénomène de l'abstention qui reste un problème non résolu. Cette question a toujours été un problème en Algérie et il serait utile de trouver les mécanismes pour la combattre et ramener l'Algérien à la politique et au vote. Pour cela, il faut une offre politique et celle du Président Tebboune est la meilleure en ce moment, car elle se base sur une vision et un cap, et puis, elle offre de l'espoir, raison pour laquelle il ne faut pas changer une équipe qui gagne, comme dit l'adage. Nous ne sommes pas dans un temps de rupture mais dans celui d'un consensus vers la continuité avec les forces patriotiques de la ligne nationaliste, celle qui a amené l'indépendance du pays, pour aller vers la construction d'une Algérie nouvelle et émergeante. Nous sommes sur la bonne voie, des chiffres et des analyses venant parfois de grands organismes internationaux nous le confirment. C'est le courant nationaliste qui doit être le fer de lance de la gouvernance du Président Tebboune. Il faut toujours, bien sûr, continuer à sauvegarder le secteur public et donner une feuille de route au privé qui veillera à appliquer le patriotisme économique. Il serait utile de trouver un mécanisme, par exemple, le changement de la monnaie, qui pourrait être une solution pour éradiquer l'informel – et je pense aux milliards enfouis dans des containers cachés – qui est mortel pour le pays. L'argent doit être un levier de développement plutôt qu'un vecteur d'instabilité voire même un instrument de pression politique, car les grands pontes de l'informel sont des traîtres à la nation très dangereux qui peuvent provoquer des soulèvements comme on l'a vu avec les révolutions orange, appuyés par leurs maîtres d'au-delà des océans, et ramener le pays dans une situation de grande turbulence.