Le 11 décembre, comme chaque année depuis 2003, la Journée mondiale de la montagne offre l'occasion de rappeler l'importance des montagnes pour la qualité de vie et mettre en évidence les opportunités et les contraintes du développement de ces écosystèmes. Jeudi, la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, était, à cette occasion, à Bouira, où elle a appelé toutes les parties notamment les jeunes citoyens, les associations et les clubs verts, à redoubler d'efforts pour protéger le patrimoine forestier et l'environnement. «Nous sommes à Bouira pour célébrer la Journée mondiale de la montagne à travers une action de reboisement et de plantation de dizaines d'arbustes pour réhabiliter le couvert végétal endommagé par les incendies», a souligné Mme Djilali. Les zones montagneuses en Algérie ont une vie économique, basée essentiellement sur l'élevage et l'agriculture, en particulier l'arboriculture fruitière, mais avec également des segments dans l'artisanat et le tourisme, qui devrait favoriser la sédentarisation des populations dans ces milieux ruraux. Ces zones qui abritent des centaines de milliers d'exploitations agricoles sur une superficie de 9 millions d'hectares et contribuent à hauteur de 19% de la valeur de la production agricole nationale. Les cultures de montagne, surtout les oliviers, figuiers, amandiers et les cerisiers, ont une grande importance aussi bien dans l'approvisionnement du marché national qu'au plan de la création d'emplois. Une véritable dynamique de développement peut être lancée dans les montagnes, à condition d'encourager une approche participative impliquant tous les acteurs locaux. Des experts algériens ont mis l'accent sur les effets du changement climatique sur les écosystèmes montagneux et préconisé une vision prospective pour y remédier. En outre, les zones montagneuses sont soumises à un processus d'érosion très grave qui menace les écosystèmes en place, surtout au niveau des bassins versants dénudés, au niveau des ouvrages de retenue (barrages), La Journée internationale de la montagne remonte à 1992, quand l'adoption du chapitre 13 du Programme Action 21 ''Gérer les écosystèmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes'' à la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement a marqué d'un jalon l'histoire de la mise en valeur des montagnes. Une décision de l'Assemblée générale de l'ONU a fait du 11 décembre la «Journée internationale de la montagne». C'est l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à travers son programme de gestion des bassins versants et des montagnes du Département des forêts, qui coordonne la préparation et l'animation de la célébration de cette Journée.