Le mois de Ramadhan prend fin et donne rendez-vous à l'année prochaine, avec une dizaine de jours d'avance par rapport à cette année. Il s'est terminé par des bulletins météorologiques spéciaux (BMS) émis par l'Office national de météorologie annonçant des pluies, parfois orageuses, accompagnées de chutes de grêle et des chutes de neige sur les reliefs dépassant 1.000 à 1.100 mètres d'altitude dans plusieurs wilayas du pays.Ce sont de bonnes nouvelles pour l'approvisionnement en eau destinée à la consommation et aux activités agricoles. Sur ce point, le mois de Ramadhan a été marqué par l'entrée en fonctionnement de quatre stations de dessalement d'eau de mer, chacune d'une capacité de production de 300.000 mètres-cubes par jour (m3/j), inaugurées par le Président Abdelmadjid Tebboune, pour permettre aux populations des régions concernées, de ne pas connaître de problème d'approvisionnement en eau potable. En effet, à chaque Ramadhan, les ménages se posent les mêmes questions sur la disponibilité de l'eau au robinet. Ils s'interrogent également sur la capacité de leur pouvoir d'achat à affronter les hausse de prix habituelles sur les produits alimentaires frais qui sont excessivement consommés durant cette période. Depuis quelques années, le gaspillage alimentaire a fait son entrée dans les préoccupations liées au mois de Ramadhan, au même titre que la flambée des prix. Seulement, si la hausse subite des prix des produits alimentaires est visible dans les marchés et mesurable par comparaison au pouvoir d'achat, le gaspillage alimentaire reste difficile à estimer comme le montrent les différences entre les évaluations qui inquiètent ou rassurent selon les sources. Pour la wilaya d'Alger, on parle, officieusement, de 16,5 tonnes de pain jetés dans les poubelles, durant les deux premières semaines du Ramadhan, ce qui donnerait pour le mois autour de 30 tonnes, c'est-à-dire 30.000 kg. Si on fait le rapport avec la population de la wilaya d'Alger qui serait de 3 millions d'habitants, on trouverait que chaque habitant a gaspillé 10 grammes de pain durant les 30 jours du mois de Ramadhan, c'est-à-dire 1 g tous les trois jours, autrement dit des miettes par jour. Sur cette base, on peut en conclure que l'Algérois ne gaspille pas le pain, y compris avec son prix soutenu, et cela ne justifie donc ni campagne de sensibilisation, source de gaspillage, ni une autre mesure quelconque. Il faut encourager les Algérois à maintenir ce cap. Le Ramadhan, c'est surtout la solidarité qui se manifeste dans sa plus belle expression avec le soutien apporté aux plus démunis à travers l'aide directe et les restaurants Rahma. Comme le veut la tradition, la veille du 27ème jour du Ramadhan, Leilat el Qadr (la Nuit du destin), dans le cadre de l'action humanitaire et de solidarité, une cérémonie de circoncision collective au profit d'enfants orphelins et d'enfants de familles démunies a été organisée par le Croissant-Rouge algérien (C-RA) mercredi, à Alger. Une constante durant le Ramadhan : les nuisances sonores, interdites par la loi, mais provoquées, ce n'est pas rare, par les soirées musicales organisées par des autorités locales, au milieu d'habitations, au lieu de le faire dans des salles (qui restent fermées) ou dans des lieux loin des habitations. Incompréhensible, l'énigme reste entière. Enfin, le mois de Ramadhan, c'est la période où les services de contrôle économique et de répression des fraudes relevant du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national ne chôment pas. Ils ont fait 252.332 interventions en 24 jours en ce mois de Ramadhan. Ces interventions sont réparties comme suit : 217.336 interventions au niveau du commerce de détail et des services (86%), 16.780 au niveau du commerce de gros (7%), 15.965 au niveau de la production (6%), et 2.251 interventions au niveau de l'importation (1%), selon les indications du ministère. Ils ont enregistré 34.529 infractions et soumis 33.680 procès-verbaux en vue de poursuites judiciaires, avec la proposition de fermeture de 1.037 commerces. Ces opérations d'intervention ont conduit à la saisie de 64.744,51 tonnes et 946.853 litres de produits alimentaires non conformes, d'une valeur de 188,32 millions DA, tandis que le montant des transactions non facturées a été estimé à 2,46 milliards DA. Concernant la lutte contre la spéculation illégale, 35.222 interventions ont été menées, permettant de constater 7 infractions et d'établir 7 procès-verbaux pour des poursuites judiciaires.
