Le tremblement de terre dans la wilaya de Boumerdès est toujours présent dans les mémoires, et l'image est plus que désolante à travers les trente-deux communes. La preuve : les habitations endommagées sont là pour nous faire rappeler la catastrophe naturelle qui a endeuillée la plupart des familles, que ce soit à Bordj-Menaïel, Boumerdès, Sidi-Daoud, Naciria, Dellys, Chabet El Ameur, Isser, Thénia. C'était un séisme qui venait ébranler le centre du pays, il fut le plus meurtrier qu'ait connu l'Algérie depuis des siècles et le second évènement ayant affecté le Nord du pays après celui d'El Asnam, du 10 octobre 1980. 22 ans déjà En plus des drames causés par la catastrophe, les pertes humaines ont été énormes. Plus de 2 274 personnes périrent dont 13 91 dans la seule wilaya de Boumerdès, des milliers de blessés ont été dénombrés, la mort était présente partout. C'était la première fois que l'on voyait autant de morts avec d'innombrables bâtisses qui se sont écroulées tel un château de cartes, des scènes frappantes, choquantes, indélébiles, des milliers de morts, des handicapés à vie, des familles traumatisées. La blessure est tellement profonde, la douleur et le souvenir de la catastrophe sont ravivés à chaque instant et à chaque fois que l'on annonce un séisme à travers le pays. Bordj-Menaïel n'oubliera pas de sitôt les Madene Boualem dit Boualliliche, le blagueur de la ville, Madene Mohamed Seghir, Madene Said, Hocine Hamrioui, Azzoune Youcef, l'ex-joueur de la JSBM, la docteresse Sid-Rouhou. La secousse tellurique dans sa course folle a emporté plus de deux milliers de morts et des centaines de blessés, elle a causé tant de malheurs et de tristesse dans chaque famille qui était impuissante devant l'étendue des dégâts, mais la chose la plus douloureuse est le fait que vingt-deux années après les séquelles qui sont toujours visibles, les séquelles du séisme sont toujours là et les édifices détruits n'ont pas tous été pris en charge étant donné que les propriétaires des commerces du centre-ville de Bordj-Menaïel et de la périphérie ne comprennent nullement le silence des autorités pour leur prise en charge. Le malheur , la tristesse et la douleur vécues par la population demeurent toujours vivants car aucune action n'est entreprise pour améliorer un tant soit peu le cadre de vie. Pour cela, il suffit de faire un tour à Bordj-Menaïel, à Sidi-Daoud, à Corso, à Zemmouri, à Dellys pour constater de visu que beaucoup d'édifices détruits n'ont pas été pris en charge, les citoyens se posent de légitimes questions : les autorités sont-elles dépassées pour prendre en charge ce problème des sinistrés. Ils ont frappé à toutes les portes pour mieux comprendre la suite réservée à leurs cas, malheureusement c'est le statu quo ! Que faut-il faire ? A qui s'adresser dans pareil cas ? Beaucoup de walis sont passés à la tête de la trente- cinquième wilaya d'Algérie en l'occurrence Boumerdès. Les sinistrés n'ont rien vu venir et ni Bedrelci, ni Merad, (actuellement ministre de l'Intérieur) ni Kamel Abbès ne sont arrivés à régulariser la situation. Les sinistrés du séisme du 21 mai 2003 sont toujours désemparés quant au retard enregistré dans la distribution des logements. Qu'en est-il aussi des malheureux citoyens qui ont vu leurs bâtisses s'écrouler comme un château de cartes un certain 21 mai 2003. Les services de la wilaya, de la daïra, des APC, des élus de la wilaya sont pointés du doigt ainsi que ceux de la commission technique des APC chargés des dossiers des sinistrés. Ce qui provoque un désarroi total et une colère qui ne sont pas près de s'estomper, eu égard au mépris affiché par les pouvoirs publics. Ils habitent des chalets dont la durée de vie ne doit pas dépasser les cinq années et qu'en plus, ces chalets sont réalisés à base d'amiante. Les sinistrés vivent dans des conditions lamentables, ils sont désemparés, vu le manque d'hygiène qui risque de générer de graves problèmes de santé publique, étant donné que la situation a empiré par certaines égouts bouchés et qui dégagent des odeurs nauséabondes et insupportables, véritable danger pour les enfants. Il y a risque d'épidémie si l'on ne prend pas au sérieux cette situation de mal-vie qui ne cesse de se dégrader. La vie dans les chalets est repoussante, les rigoles sont infectées et tout cela sous le regard complice des responsables. Cela donne envie de vomir de voir ces lieux sales, repoussants et où les rats font la loi. La vie dans les chalets est un véritable «carnaval fi dechra» et où les détritus, la saleté, les ordures ménagères envahissent les trottoirs, une multitude de punaises d'eau de couleur verdâtre s'accumulent devant les portes des chalets. Maintenant que Madame la wali est devenue la première responsable de la trente-cinquième wilaya d'Algérie, saura-t-elle prendre le taureau par les cornes en octroyant aux sinistrés des logements et de diminuer les souffrances des citoyens sinistrés qui aspirent depuis presque 22 années à de meilleures conditions de vie. C'est de cette manière que l'on pourra redonner confiance à la population algérienne. Et aussi prendre en charge les édifices détruits en plein centre-ville de Bordj-Menaïel certes on a distribué des logements et même beaucoup aux sinistrés alors qui sont-ils ceux qui occupent actuellement des Chalets, Au centre-ville de Bordj-Menaïel les habitations touchées par le séisme risquent de s'effondrer et tomber sur d'innocents passagers. Aussi, qu'a-t-on fait pour rétablir l'ordre par d'éventuelles constructions comme celui des finances, à savoir un hotel des impôts qui regroupera les contributions diverses, l'inspection et autres. Pourquoi ne pas rétablir le Souk el Djemaa (Marché du vendredi) ou d'honnêtes citoyens travaillent dans des conditions lamentables, un souk lui également touché par le séisme, sans oublier de parler du marché au centre-ville qui est devenue un véritable labyrinthe à ciel ouvert. La ville de Bordj-Menaïel est devenue méconnaissable.