Après examen et débat, deux projets de loi, l'un relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et l'autre à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel, ont été approuvés, à l'entame de la réunion, par le Conseil des ministres réuni ce lundi sous la présidence du Président Abdelmadjid Tebboune.En tenant compte, selon le communiqué officiel, des orientations du président de la République qui a affirmé que l'Algérie avait instauré des règles et des mécanismes de contrôle rigoureux en matière de lutte contre toutes les formes de corruption, et ce, après avoir franchi des étapes importantes dans la lutte contre toutes les formes de criminalité, notamment celles liées aux aspects financiers, ainsi qu'en matière de protection des personnes. On sait que le Comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive se réunit régulièrement et tient également des rencontres bilatérales entre le ministère des Finances et les secteurs concernés, en présence de la cellule de renseignement financier et de la Banque d'Algérie (BA), pour examiner la mise en œuvre des recommandations du Groupe d'action financière (GAFI). Pour réaliser ses objectifs, le ministre a également insisté sur l'importance d'adopter un nouveau mode de fonctionnement du Comité, en vue d'améliorer la qualité de la coordination et de garantir le respect du plan d'action national afin de réaliser les objectifs escomptés. Le Comité a adopté un nouveau mode de fonctionnement du Comité, en vue d'améliorer la qualité de la coordination et de garantir le respect du Plan d'action national. A travers l'adoption de mécanismes plus performants, contribuant ainsi à accélérer la cadence des travaux, à réduire les délais et à renforcer la synergie entre les secteurs, le but est d'améliorer la performance du système national de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et de garantir les plus hauts niveaux de conformité aux normes internationales. Il s'agit d'un suivi périodique des actions engagés au niveau de tous les secteurs concernés par le Plan d'action convenu avec le GAFI portant sur 13 mesures recommandées et relatives à l'actualisation du système national de prévention des risques de blanchiment d'argent et de lutte contre le financement du terrorisme et à son optimisation en vue d'assurer la sortie, dans les meilleurs délais, de l'Algérie de la liste des pays soumis à une surveillance renforcée. Les responsables algériens ont fixé l'année 2025 comme une année de grands défis pour améliorer la performance du système national de lutte contre les risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et pour réaliser la conformité maximale avec les normes internationales. En mai dernier, lors d'un Conseil des ministres qu'il a présidé, le Président Tebboune avait instruit le ministre des Finances, ainsi que les différents organismes chargés de ce dossier, d'accélérer les réformes et les moyens de lutte contre ce fléau économique, et ce, conformément aux standards du Groupe d'action financière (GAFI). Le président de la République avait ordonné la mise en œuvre immédiate des recommandations du GAFI, d'autant plus, que l'Algérie a réalisé des avancées positives ces dernières années, comme en témoignent diverses lois financières adoptées dans un esprit de transparence et d'intégrité, comme en témoignent les institutions financières internationales, en particulier en ce qui concerne la concordance des données et des indicateurs économiques du pays. Pour rappel, le GAFI a reconnu et a salué les efforts consentis par l'Algérie depuis l'adoption de son Rapport d'évaluation mutuelle (REM) en mai 2023, pour la prise en charge effective des actions recommandées, qui ont été réduites de manière significative, notamment à travers l'amélioration de la conduite des enquêtes et poursuites relatives au blanchiment de capitaux. L'Algérie a montré sa volonté de continuer de travailler en coordination avec les instances techniques du GAFI pour mettre en œuvre son Plan d'action en améliorant le contrôle fondé sur le risque, particulièrement pour les secteurs à plus haut risque, notamment par l'adoption de nouvelles procédures, de nouvelles évaluations des risques, de nouveaux manuels et lignes directrices de contrôle, par la conduite d'inspections et par l'application de sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives.