Il n'est pas à prouver qu'il existe des ingénieurs-examinateurs, véreux, moyennant quelques billets verts, qui attestent l'aptitude à conduire, donc, encouragent les concernés à tuer ou se faire tuer. Qui contrôle le déroulement des examens ? 5) La règlementation, le législateur, auteur du code de la route et de la circulation, est tenu de se poser la question de savoir pourquoi ce code, depuis 2010, date de son application, n'a pas donné le résultat attendu, puisque les accidents sont à ordre croissant ? Le nombre de retrait mensuel de permis était élevé et le sacrifice est toujours là. Ce qui veut dire que les mesures prises, même coercitives, n'étaient pas adaptées au but recherché. Donc, les gens ont été poussés à obéir à la loi dans l'indiscipline, au lieu d'une motivation et d'une sensibilisation pour adhérer et participer aux actions préventives et ainsi limiter les dégâts. La limitation des sacrifices humains doit être prise par des Responsables qui se doivent d'être pédagogues et admettre qu'un individu est fait d'os et de chair, ce n'est pas un bout de métal qu'on peut redresser avec une enclume et un gros marteau. Pour illustrer l'exemple, prenons un ressort et posons dessus un poids, sa taille se réduit, laissez le temps qu'il vous plaira, dès que vous enlevez le poids, le ressort reprend sa forme ou dimension initiale. L'être humain est ainsi fait, on doit le convaincre, non essayer de le mater, mais le travailler en utilisant la science éducative pour le faire adhérer, voyez le taux de récidivistes en matière de délinquance routière et jugez-en. Il serait plus sage et plus sûr de lancer des actions de refonte des contenus de formation et de perfectionnement des conducteurs de poids lourds en incluant des thèmes relatifs aux comportements à adopter sur les routes et les persuader pour une prise de conscience du phénomène dans le sens de l'acceptation du fait que tout le monde a le droit de se déplacer en toute sécurité, du moins avec des risques minimes. 6) Le Secteur chargé de la prévention doit tenir compte de l'ensemble des éléments intervenants dans les comportements, y compris les caractères, qui pourraient, de près ou de loin, être porteurs de solutions probantes afin que les objectifs arrêtés soient atteints par les mesures préconisées pour supprimer ou à défaut minimiser ces catastrophes. D'autre part, agir auprès des Autorités compétentes locales, travaux publics, sécurité et pourquoi pas l'école, chacun en ce qui le concerne, maintenance des routes, signalisation, éclairage, utilisation à tort des anti-brouillards. Guider les conducteurs et leur inculquer le bon sens afin qu'ils ne nuisent pas aux autres. Ils sont la cause de malheurs et de deuils gratuits. L'Algérien est, en principe, très sensible, voyez dans les élans quant il s'agit de venir en aide aux grands malades, aux accidentés ou à l'occasion de catastrophes naturelles, on peut être fier. 7) Le contrôle de la bonne application du code de la route et de la circulation ne doit pas être rigide, mais plus éducatif, formatif, l'adage dit que «malgré la rigidité de loi, elle peut être appliquée avec souplesse». En effet, pourquoi l'automobiliste est devenue la seule proie ? Les points de contrôle et l'emplacement des radars sont choisis dans des endroits où personne ne pense les trouver, les accidents n'ont pas lieu que dans ces endroits. La source se trouve dans le code conçu et élaboré dans le sens du dressage pour une faute qui n'est pas hiérarchisée et les sanctions correspondantes non classées par degré croissant selon la gravité et les circonstances pour un objectif défini scientifiquement. A quoi sert le retrait d'un permis de conduire pour un souriceau né sous X, les correcteurs de conscience sur la route ou dans les Commissions, doivent expliquer au fautif la gravité du délit ou de l'agression en conduite, le sensibiliser et le convaincre pour éviter des situations regrettables, car chaque cas a sa particularité. A tout contrôle ou arrêt pour une faute, on vous récite un chapelet d'articles du code de la route, sans jamais vous faire de morale ou de ce que vous gagnerez en respectant les consignes de conduite et évitant les multiples imprévus. Parlons des définitions stipulées dans l'Ordonnance n° 09.03 du 22.7.2009, modifiant et complétant la loi n° 01.14 du 19.8.2001, relative à l'organisation, la sécurité et la Police de la circulation routière, et très peu appliquées. Si le code de la route est on ne peut plus clair, l'utilisateur de la route ne doit pas être le seul dindon à supporter les conséquences d'une application dictée par des traductions selon la compréhension personnelle du sens tel qu'édicté et aboutissant à des mesures subjectives sans l'atteinte du but. Ces échecs sont la résultante de comportement rigide et parfois l'abus d'autorité sans considération des causes ou des circonstances atténuantes, je ne fais pas allusion aux fautes commises par négligence. Tous les utilisateurs de la route témoigneront que les agents chargés du contrôle jouent au chat et à la souris en cachant leurs motos ou véhicules pour ne pas être vus de loin, alors que leur seule présence est une assurance et donne à réfléchir au plus récalcitrant. Faut-il, aussi, rappeler que les automobilistes, sans se connaître, s'envoient des signaux (code-phare) pour avertir dans les deux sens la présence des agents de sécurité ou du radar, et là le chauffard devient chauffeur. Comparons les dispositions règlementaires prévues avec ce qui se passe en pratique pour démontrer que l'utilisateur n'est pas totalement fautif : a)- L'autoroute est définie comme voie spécialement conçue et réalisée pour la circulation rapide automobile (article 2 de l'Ordonnance précitée). La vitesse est limitée, par endroit, à 80 km/h sur un bon trajet avec des étranglements (Béni Merad, Boufarik, Tessala El Merdja, Baba Ali etc.) à titre d'exemple El-Affroun – Alger, 57 Km, très souvent, le trajet est effectué en 2 heures de temps, en cas d'accidents, on dépasse. b)- Les ralentisseurs constituent des dispositifs matériels destinés à la réduction de la vitesse sur certaines voies. Leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation sont soumis à l'autorisation préalable de Monsieur le wali sur proposition de l'APC. Ces ralentisseurs doivent être réalisés selon des normes et mesures unifiées à travers le territoire national. Nous devons savoir que ces ralentisseurs appelés ''dos d'âne'', sont en réalité des ''dos de chameau'', ils ne répondent ni aux normes ni aux mesures, ils sont la cause des malheurs de pas mal de carters de voitures basses, ils sont installés par des habitants, commerçants et l'APC aux endroits publics (écoles et édifices), dans toutes les ruelles de la commune, y compris sur les chemins communaux, de wilaya. En prenant le soin de placer de grosses pierres ou carrément des morceaux de tronc d'arbres sur le bas côté pour empêcher les véhicules d'éviter le dos d'âne et être la cause de poussière. Les ralentisseurs sont enlevés lors des passages de cortèges officiels ou courses (cycliste ou motocycles) puis remis en place après les évènements. Il y a très peu d'années, un nouveau phénomène est apparu, la création de marchés de fruits et légumes, au sens propre, sur les routes communales et nationales, les ralentisseurs sont devenus les lieux privilégiés des marchands informels, à l'exemple de la wilaya de Aïn Defla, on peut acheter de la galette et du petit lait, des fruits, le long de l'autoroute. Ne peut-on pas considérer qu'il y a danger, surtout, que la majorité des vendeurs sont des enfants ? c)- Le trottoir est un espace dallé, carrelé ou bitumé, aménagé sur les côtés d'une route et destiné à la circulation piétonne. L'article 34 de la loi n° 04.16 du 10.11.2004 précise que les piétons sont tenus d'emprunter les trottoirs ou accotements spécialement aménagés à leur usage et ajoute qu'il est interdit toute utilisation des trottoirs à des fins entravant la circulation piétonne. Aujourd'hui, le carrelage, malgré son parfait état, pouvant encore servir des décennies, est remplacé par du béton comprimé (?), l'occupation des trottoirs est libre et les cafetiers en font leur terrasse, les commerçants (alimentation générale, fruits et légumes, confection, etc.) exposent tout devant leurs magasins, y compris les produits à ne pas exposer au soleil, les mannequins alignés occupent les espaces et l'empiètement des escaliers d'entrée sur le trottoir (habitation ou commerce), auxquels, il y a lieu d'ajouter les obstacles divers placés pour empêcher le stationnement des véhicules devant les commerces, cabinets médicaux, habitation. On se trouve dans une jungle, où l'autorité est totalement absente. Alors, il reste aux passants lambda (hommes, femmes, vieillards, jeunes et enfants) d'emprunter la route qui leur est interdite à défaut des trottoirs qui leurs sont destinés. En conclusion, tout ce qui est dit est vérifiable sur le terrain. Peut-on croire au bien-fondé de ce fait l'Administration ? Peut-on espérer un jour marcher en regardant des fleurs au lieu des sachets qui pourrissent le paysage et la santé des citoyens ? Mes respects à tous et à toutes. (Suite et fin)