Dès cette rentrée scolaire, prévue le 21 septembre, il y aura du nouveau pour les élèves la troisième année de l'enseignement primaire, à travers la réorganisation des matières et des horaires. C'est ce qu'a annoncé récemment le ministre de l'Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui.Lors d'une rencontre avec les présidents et représentants des organisations syndicales agréées du secteur, ainsi que les présidents des associations nationales des parents d'élèves, le ministre a précisé que «cette réorganisation des matières et des horaires de la troisième année du cycle primaire, entrera en vigueur à partir de cette année, en tant que première étape d'une approche globale visant la modernisation des programmes et des curricula, en plus de la prise de dispositions nécessaires à l'inscription des nouveaux élèves en première année primaire et en préscolaire». Dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire 2025-2026, le ministre de l'Education a souligné les principales mesures prises, dont le renforcement des directions de l'Education en ressources humaines, l'élargissement du parc des infrastructures éducatives dans le cadre du programme 2025, avec 600 classes d'extension, 196 nouveaux collèges et 70 nouveaux lycées, en plus du programme d'aménagement. Parmi les autres mesures, le ministre a cité le suivi des projets à l'arrêt, l'intensification des visites sur le terrain pour garantir l'accueil des élèves dans des conditions normales et sécurisées, la finalisation des opérations d'intégration dans les nouveaux grades liés au statut particulier, ainsi que le lancement des opérations relatives aux mutations, aux affectations hors organisme employeur et à la finalisation des procédures de recrutement pour les postes vacants. Le ministre de l'Education nationale a également annoncé la «poursuite des rencontres bilatérales périodiques avec les syndicats et les associations nationales de parents d'élèves, selon un calendrier qui sera établi ultérieurement, afin de traiter les préoccupations quotidiennes, tant au niveau central que local». Il a souligné que cette première rencontre avec les partenaires sociaux au début de la nouvelle année scolaire, constitue «une opportunité pour réaffirmer la poursuite du processus de concertation avec les partenaires sociaux, afin de renforcer l'esprit de dialogue et de consacrer le travail participatif au service de la stabilité du secteur et de la promotion de l'Ecole algérienne». Pour le ministre, cette rencontre se veut «une tradition louable que le ministère s'efforce à consacrer, afin de renforcer la culture de concertation et de communication au sein de la famille éducative», saluant, par la même, «le rôle des organisations syndicales durant les vacances d'été, à travers l'organisation de rencontres et des universités d'été, tout en faisant preuve de conscience et de responsabilité dans le traitement des questions liés au secteur». Le ministre a, à ce titre, réitéré l'engagement «sérieux et responsable» de son département à «finaliser les questions liées au statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, sur la base de ce qui a déjà été convenu avec les partenaires sociaux», soulignant que l'objectif était de «clore ce dossier dans les meilleurs délais, de manière à consacrer les droits des fonctionnaires et à préserver la stabilité du secteur». Au terme de la rencontre, le ministre a affirmé que son département «poursuivra d'œuvrer avec la même détermination dans les volets pédagogique, administratif et de gestion», soulignant que la nouvelle année scolaire «sera meilleure, grâce à la conjugaison des efforts de tous au service de nos enfants et de l'Ecole algérienne». A la lumière de l'expérience des années passées, des observateurs pensent que le premier palier devrait être consacré à l'essentiel, notamment la lecture, et suggèrent même de réanimer les écoles coraniques en établissant un lien avec l'école publique. Ils proposent, par ailleurs, que des établissements d'excellence soient réservés aux meilleurs et que toutes les conditions soient réunies pour les retenir dans le pays et leur éviter d'être happés par des pays étrangers qui leur offrent bourses, conditions d'études et promesses de promotions sociales. Ainsi, l'élite qui émerge des examens de fin d'année, notamment parmi les bacheliers pourraient envisager leur avenir en Algérie, leur pays qui leur a payé leurs études, au lieu de voir d'autres pays profiter d'eux alors qu'ils n'ont déboursé aucun sou pour leur formation.