Le premier ministre britannique Keir Starmer doit annoncer, ce dimanche 21 septembre, la reconnaissance officielle de l'Etat palestinien. Il estime que la situation humanitaire à Gaza et l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie rendent impossible toute solution à deux Etats. Cette décision intervient malgré les pressions de Washington, les critiques de l'opposition conservatrice et l'appel des familles d'otages détenus par le Hamas. Actuellement, 147 des 193 Etats membres de l'ONU reconnaissent déjà la Palestine. À Londres, ce geste marque un tournant diplomatique majeur. Le gouvernement travailliste affirme qu'il ne s'agit pas d'une concession au Hamas, mais d'un signal politique pour relancer un processus de paix enlisé. Keir Starmer met en avant l'urgence d'une trêve et l'ouverture de couloirs humanitaires, alors que les bombardements israéliens sur Gaza continuent de faire des victimes. Sur le plan international, cette annonce isole un peu plus le gouvernement de Benyamin Netanyahou, déjà sous le feu des critiques pour son refus d'un cessez-le-feu. Elle accentue aussi la pression sur les pays européens encore réticents à franchir ce pas. Cette reconnaissance constitue un véritable revers pour Israël. Après des mois d'une guerre qualifiée de crime de génocide par plusieurs experts et instances onusiennes, l'Etat hébreu voit sa stratégie d'écrasement échouer. Son choix de la violence et du siège se transforme en défaite politique et morale : loin de faire disparaître la cause palestinienne, il l'a replacée au centre de l'agenda international.