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Les impacts de la baisse du cours des hydrocarbures 2025/2026 à moins de 6O dollars le baril sur les équilibres macro-économiques et macro-sociaux de l'Algérie ? Energie
L'Algérie mono- exportatrice d'hydrocarbures devra donc être attentive aux fluctuations des cours du pétrole-gaz traditionnel, principale ressource en devises du pays avec une baisse des prix au niveau international en 2025 par rapport aux années 2023/2024. Les prévisions de cours du pétrole pour 2026 varient selon les institutions, selon l'EIA seraient sous la barre des 60 dollars, et Goldman Sachs plus pessimiste sous la barre des 50 dollars, la pression à la baisse provenant d'une croissance économique mondiale molle, d'une offre excédentaire et d'un assouplissement des réductions de production de l'OPEP+ et ce, malgré les risques géopolitiques ce qui aurait pour l'Algérie des incidences économiques, sociales et sécuritaires 1.-Le cours du pétrole – référence Algérie a été clôturé le 05 octobre 2025 à 64,53 dollars le Brent et 54,95 euros , pour la moyenne 2025 qui devrait clôturer entre 65/66 dollars sur l'Algérie ; Pour le gaz naturel représentant plus d'un tiers des recettes, devant différencier le GN par canalisation environ 2 à 3 dollars moins cher que le GNL qui donne plus de flexibilité mais devant tenir compte du coût du transport selon les prévisions des bourses internationales le prix du gaz sur le marché de gros PEG le mégawatt heure est d'environ 26,14 dollars pour une livraison en octobre 2025 (M+1), mais varie selon les échéances futures et il est prévu environ 24,64 dollars pour le 1er trimestre 2026 (Q+1) et tend à baisser pour les années suivantes, étant estimé à environ 21,58 dollars le mégawattheure pour 2028. Ces prix concernent le marché de gros et sont destinés aux professionnels, tandis que les prix pour les particuliers seront plus élevés incluant les taxes et les coûts de distribution Rappelons que pour le prix du gaz souvent négocié dans des contrats à moyen et long terme, il est prévu des renégociations des prix en fonction de l'évolution du prix du marché, soit à la baisse ou à la hausse , Sonatrach ou les clients étrangers par le passé ayant recouru à des révisions. Cette baisse , si elle devait durer, impactera les recettes de Sonatrach, principale ressources en devises, y compris les dérivées ,inclus dans la rubrique hors hydrocarbures, sauf augmentation substantielle du volume. Au niveau macro-économique il y a risque de vives tensions budgétaires 2025/2026 des tensions budgétaires, avec un creusement du déficit prévu selon la loi de Finances 2025 plus de 63 milliards de dollars accentué par la baisse en termes de parité de pouvoir d'achat pour ses exportations libellés en dollars et une hausse de la valeur importations algériennes libellées en euros, la cotation du dollar étant en octobre 2025 de 1,17 dollar un dollar un euro. 2. -Pour le FMI dans son rapport de juin 2025 et celui de la Banque d'Algérie parues fin septembre 2025 , les exportations globales des hydrocarbures en 2024 ont été caractérisées par une baisse de 5% en volume et 10% en valeur pour se stabiliser à 45,2 milliards de dollars contre 50,4 milliards en 2023 et 6O milliards de dollars en 2022. Au sein des recettes des hydrocarbures, il faudra tenir compte du montant total des bénéfices transférés par les compagnies étrangères qui selon le rapport de la Banque d'Algérie ont atteint en 2024 , 3,08 milliards de dollars. réparti entre le pétrole brut (2,18 milliards de dollars), le gaz naturel (381 millions de dollars), Le GPL (273 millions de dollars) et les condensats (241 millions de dollars. Et parallèlement, les exportations hors-hydrocarbures marginales ont atteint 5,81 milliards de dollars en 2022, 4,77 milliards de dollars en 2023., en 2024 la baisse a continué avec 3,56 milliards en 2024 et durant le premier trimestre 2025, elles ont atteint 885 millions de dollars contre par rapport à la même période de 2023 où le montant était de 982 milliards de dollars, ce qui donnerait un montant en 2025 inférieure à celui de 2024 soit une baisse des exportations hors hydrocarbures y compris les dérivés d'hydrocarbures inclus pour 67% de près de 4O% par rapport à 2022. Or cette baisse n'a pas été contrebalancé les IDE puisque le rapport de la CNUCED note que les flux d'Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l'Algérie ont atteint 1,43 milliard de dollars en 2024, marquant certes une hausse de 18 %.mais essentiellement concentrés dans les hydrocarbures étant classée, loin de ses importantes potentialités 16 ème en Afrique et que l' économie diversifiée est encore embryonnaire puisque les i indicateurs du gouvernement montre que pour 2024, le taux d'intégration des entreprises publiques et privés n'ayant pas foncièrement changé par rapport aux années 2O22.2024, environ 15%, 85% des matières premières et équipements étant importés en devises , dont d'ailleurs les différentes restrictions d'importation ont eu comme impact une sous utilisation des capacités de production et un effet inflationniste 3. -L'Algérie devra donc être attentive aux fluctuations des cours de hydrocarbures principale ressource en devises du pays qui ont un impact, sur le niveau du taux de croissance, du taux de chômage, du taux d'inflation et du niveau des réserves de change qui pour 2025 seront en baisse par rapport aux années 2023/2024,du fait du fort déficit d ela balance commerciale (source ONS) et devant tenir compte des importations de services en devises plus de 6 milliards de dollars en 2024 , alors que la population s'oriente vers 50 millions horizon 2028/2030. D'où l'urgence de profondes réformes structurelles pour le redressement national passant par la libération de toutes les énergies créatrices devant tenir compte du rapport d'Heritage Foundation, pour l'indice des libertés économiques 2024, où l'Algérie a eu un score de 47,5, la classant 160e sur 184 pays, sa liberté économique étant jugée «réprimée», selon l'Indice Mondial De l'Innovation -2025 de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), loin de ses importantes potentialités 16e en Afrique. D'ailleurs ses flux d'échange vers l'Afrique où la concurrence est acerbe, sont encore marginaux car pour pouvoir exporter il faut des entreprises compétitives en termes de coût et qualité ; Sur un volume global importations et exportations de plus de 90 milliards de dollars en 2023, selon le ministère du commerce algérien, le montant total des échanges commerciaux entre l'Algérie et le continent africain s'élevait à environ 4,6 milliards de dollars avec des exportations algériennes vers l'Afrique atteignant 2,7 milliards de dollars et des importations s'élevant à 1,87 milliard de dollars, la Tunisie étant le principal partenaire commercial de l'Algérie. Abderrahmane Mebtoul