Dans une démonstration implacable et irréfutable, Aymeric Caron, député de Paris (18e circonscription) et fondateur de la Révolution Ecologique pour le Vivant (REV), a dénoncé, lors d'une intervention à l'Assemblée nationale en commission culture, le rôle du service public audiovisuel français dans l'invisibilisation du génocide en cours à Gaza. Le député, rapporteur pour avis sur le budget de l'audiovisuel public, a détaillé ce qu'il appelle « un petit domino des connivences » entre journalistes influents et défenseurs d'Israël. Aymeric Caron a notamment cité la présence, le 5 octobre dernier, de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste vedette de France Télévisions, à un événement du CRIF, où elle animait une table ronde avec Raphaël Enthoven, qu'elle présentait comme « son ami ». Quelques jours plus tard, la même journaliste interviewait Enthoven sur France Info TV à propos de Gaza — sans la moindre distance critique. Aymeric Caron a aussi évoqué Benjamin Duhamel, fils de Nathalie Saint-Cricq, aujourd'hui à France Inter, qui avait lui aussi accordé une interview sans contradiction à Joshua Zarka, ambassadeur d'Israël en France, qualifié par le député de représentant d'un « Etat voyou ». Selon lui, ces liens illustrent la dérive d'un service public devenu relais du narratif israélien, au détriment des victimes palestiniennes : «La voix de l'Etat voyou d'Israël a été vigoureusement portée sur l'audiovisuel public, tandis que celle des enfants palestiniens a été délibérément étouffée. » Et de conclure : «C'est une faillite pour France Télévisions et Radio France, qui ont d'abord invisibilisé, puis nié, puis minimisé le génocide des Palestiniens à Gaza. »n