La wilaya de Mostaganem a bien commémoré, ce samedi 1er novembre 1994, un attentat qui a coûté la vie à des scouts, par un tel événement. L'année 1994 se situe pendant la « décennie noire» de la guerre civile algérienne, une période marquée par de nombreux attentats terroristes commis par des groupes extrémistes comme le Groupe islamique armé (GIA). Les terroristes intégristes ont profité des cérémonies marquant le quarantième anniversaire de la lutte de libération pour déclarer la guerre à l'Algérie. Le FIS promet d'empêcher l'organisation d'élections annoncées par le président Zéroual. Les terroristes du FIS et des groupes armés qui gravitent autour du mouvement intégriste algérien n'auront pas tardé à mettre à exécution leur menace de plonger l'Algérie dans une «guerre totale». Ils l'ont fait, hier 1er novembre, de la plus terrible manière qui soit : en tuant des enfants. Cinq jeunes enfants ont ainsi été déchiquetés et 17 autres blessés (dont 4 grièvement) par un mardi matin du 1er novembre 1994, par l'explosion d'une bombe dans le cimetière de Sidi Ali, située à l'Est de Mostaganem. Les victimes, des jeunes Scouts musulmans, à savoir, Mehdi Boualem (9 ans) ; Mohamed Hachlef (8 ans), Abdallah Chouafria (12 ans) et Mohamed Chawki Ayachi (7ans) ont été fauchées par le souffle de l'engin qui a explosé au beau milieu d'une cérémonie de célébration du 40e anniversaire du début de la guerre d'indépendance. Les auteurs de ces crimes ne pouvaient pas mieux signifier leur volonté de tuer en Algérie tout ce qui représente l'avenir.