Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a évoqué, avant-hier lundi, à l'Assemblée populaire nationale (APN), les objectifs stratégiques du secteur agricole. Citant la réduction de la dépendance aux importations de céréales et de légumineuses sèches à travers l'augmentation de la productivité et du rendement, l'extension des superficies irriguées, la généralisation de l'utilisation du système d'irrigation économe en eau, ainsi que le développement des cultures stratégiques dans le Sud, notamment par le biais d'activités visant à désenclaver les exploitations agricoles et à les raccorder aux réseaux électriques. C'était lors d'une audition devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Mohamed Benhachem, président de la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali et ce, dans le cadre de l'examen des dispositions du projet de loi de Finances (PLF) pour l'exercice 2026. De plus, a poursuivi Yacine El-Mahdi Oualid, le ministère œuvre à soutenir les industries agro- alimentaires de transformation (lait et tomate industrielle), à augmenter les capacités de stockage des produits agricoles, à développer le réseau national de stockage sous froid, à promouvoir les programmes de boisement et de reboisement et de lutte contre les feux de forêt, et à développer les activités de pêche et d'aquaculture. « Le secteur agricole accordait une importance majeure à l'intensification de la production nationale et au soutien aux filières agricoles stratégiques, à travers une batterie de mesures visant à renforcer la productivité et à développer l'écosystème agricole », a-t-il indiqué. Précisant que les efforts du secteur se concentreront sur le soutien aux intrants tels que les semences et les engrais, le développement de l'irrigation agricole et de la mécanisation, l'élaboration de programmes de formation, d'encadrement technique et d'orientation agricole, et la promotion du système de régulation et de protection des revenus des agriculteurs. Relevant l'importance d'intensifier les efforts pour le stockage des produits de base comme la pomme de terre, la tomate industrielle, l'ail et l'oignon, d'encourager la production céréalière et de soutenir les filières industrielles comme le colza oléagineux et le maïs, tout en prenant en charge les intérêts des prêts accordés aux agriculteurs, le ministre de l'Agriculture a fait savoir que son département accordait une importance capitale au soutien à l'acquisition des techniques modernes et des équipements susceptibles de contribuer à l'amélioration et au développement du processus de production, dans le cadre des efforts en faveur d'une agriculture moderne, plus performante et durable. Saluant, à l'occasion, les conclusions de la Conférence nationale sur la modernisation de l'agriculture, organisé les 27 et 28 octobre dernier, qui s'est soldée par 300 recommandations visant à faire de l'agriculture un levier économique en améliorant la productivité grâce à la technologie. Des conclusions, rappelle-t-on, qui soulignent la nécessité d'une politique agricole modernisée et la promotion de l'agriculture de précision, à travers le développement des équipements technologiques adaptés aux réalités locales (sol, climat, types de cultures) et en incluant les besoins des agriculteurs et des organismes techniques.