L'hôtel El Palace de Barcelone (Espagne), restitué à l'Algérie l'été dernier, fait l'objet d'un projet d'exploitation de longue durée. L'Etat algérien, par l'intermédiaire du Fonds national d'investissement (FNI), projette d'assurer la gestion de l'hôtel El Palace de Barcelone (Espagne) repris auprès de l'homme d'affaires Ali Haddad dans le cadre d'une dation en paiement, sur une période de trente ans, a rapporté le média espagnol Crónica Global, selon lequel, le personnel a reçu des garanties concernant le maintien des postes. L'Algérie, a noté le média espagnol, promet d'opérer l'hôtel Palace de Barcelone comme un projet à 30 ans. Cette perspective s'inscrit dans une logique de gestion stable, visant à valoriser un actif récupéré dans un contexte judiciaire. La direction locale de l'hôtel a expliqué qu'aucun poste ne serait supprimé et que les équipes resteraient en place, selon le même média. Relevant que ces assurances visent à garantir la continuité du service, un point important pour un établissement connu à l'international. Durant une période transitoire, la gestion quotidienne sera d'ailleurs assurée par les responsables déjà en fonction. Sur le plan juridique, ont précisé les médias espagnols, dont Crónica Global et le journal ARA, le transfert de propriété a été officialisé le 1er août 2025. L'acte notarié inscrit au registre foncier désigne le FNI comme propriétaire, même si certaines procédures administratives sont encore en cours. Faisant remarquer que la dation en paiement, mécanisme par lequel un débiteur remet un bien pour régler une dette, a permis à Ali Haddad de céder l'hôtel. Rappelant que cette opération intervient dans le cadre des engagements financiers de l'homme d'affaires envers l'Etat algérien, les mêmes médias espagnols notent que celle-ci se distingue d'une confiscation. L'établissement, ancien Ritz de Barcelone, reste néanmoins associé à une hypothèque d'environ 26 millions d'euros contractée auprès de la banque Santander. Le FNI devra gérer cette charge, qui fait partie des éléments à prendre en compte dans la reprise de l'hôtel. L'affaire El Palace s'inscrit dans un dossier plus large de coopération judiciaire entre Alger et Madrid sur la récupération des biens mal acquis. Depuis 2023, l'Algérie affirme sa volonté de rapatrier ou de reprendre le contrôle des actifs acquis par des oligarques poursuivis pour corruption. L'hôtel de Barcelone, acheté en 2011 par Ali Haddad, était l'un des biens les plus visibles de cet ensemble. Avec la clarification apportée par Crónica Global sur le projet de gestion à long terme et sur les garanties données aux salariés, le dossier El Palace entre désormais dans une phase opérationnelle. Fin octobre dernier, le journal espagnol la Vanguardia a révélé que l'hôtel El Palace de Barcelone est devenu propriété de l'Etat algérien dans de la récupération des biens confisqués. «Le Palace de Barcelone, l'historique Ritz, le plus ancien hôtel de luxe de la ville, est depuis quelques semaines propriété de l'Etat algérien», a indiqué le journal espagnol.