Première journée de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique, premières déceptions pour les Algériens. Les Egyptiens n'ont pas mis longtemps à imposer leur loi. Dès les premières minutes, Al Ahly s'est installé dans le camp kabyle avec une autorité impressionnante. La domination fut totale, presque suffocante : plus de quinze corners en première période témoignent de l'emprise territoriale et technique exercée sur une JSK vite dépassée. Pendant 35 minutes, les locaux ont méthodiquement testé le dispositif algérien, en sondant ses limites et en provoquant ses déséquilibres. Le gardien Haddid a retardé l'échéance, multipliant les interventions, même si les signes de fébrilité s'accumulent face aux assauts répétés d'un Mahmoud Trezeguet omniprésent. C'est d'ailleurs la star égyptienne qui ouvre logiquement le score à la 35e minute, d'un tir sec et parfaitement placé après une nouvelle confusion défensive. Poussés par plus de 50 000 supporters, les joueurs d'Al Ahly ont continué à dicter le rythme : maîtrise technique, vitesse d'exécution, récupération instantanée...Tout semblait fonctionner avec une fluidité déconcertante. À l'inverse, la JS Kabylie n'a jamais réellement inquiété le portier égyptien. Les hommes du coach allemand manquaient d'audace et de précision : tirs approximatifs, duels mal négociés, engagements timides, comme retenus par la peur de se blesser ou de concéder des fautes inutiles. Cette attitude prudente n'a fait que conforter l'adversaire dans sa supériorité. La comparaison avec le MC Alger — également en difficulté dans la compétition — n'a fait qu'amplifier la déception des supporters algériens. La JSK, club historique, peine, elle aussi, à exister face à des équipes mieux organisées et plus cohérentes. Trezeguet, dans une soirée de grande inspiration, s'est encore illustré en inscrivant deux buts supplémentaires : une tête imparable puis un tir croisé. Mohamed Sherif, profitant d'un ballon mal négocié, a alourdi le score d'une frappe puissante dans la surface. Offensivement, la JSK est restée invisible : aucune occasion nette, aucun mouvement structuré capable de faire vaciller la défense d'Al Ahly. Le but kabyle inscrit à la 57e minute a brièvement ravivé l'espoir, mais l'illusion n'a pas duré. À la 84e minute, Trezeguet s'offre un deuxième but personnel en exploitant les espaces dans le dos d'une défense résignée. Dans le temps additionnel, Emam Ashour parachève la démonstration en portant le score à 4-1, d'une frappe imparable. Avec cette victoire éclatante, Al Ahly décroche ses trois premiers points dans la Ligue des champions africaine 2025-2026 et rejoint le Young Africans en tête du groupe. Les Egyptiens affichent clairement leur ambition : dominer leur poule, accéder au carré final et viser un nouveau sacre continental. Solidité, intensité, efficacité... tout semble indiquer qu'ils sont déjà prêts. La JSK, tout comme le MCA, devra rapidement tirer les enseignements d'une telle déroute. Lacunes techniques, absence de réaction mentale, cohésion fragile : si le club veut rester en vie dans un groupe aussi relevé, un sursaut collectif s'impose de toute urgence. Coupe de la Confédération : le Chabab fait la différence Le CR Belouizdad, l'un des deux représentants algériens engagés en Coupe de la Confédération africaine, prend ses trois points face à la formation tanzanienne de Singida Black Stars. Le Chabab de Belouizdad a parfaitement entamé sa campagne continentale en s'imposant avec autorité (2 – 0). Une victoire nette, maîtrisée, et acquise très tôt dans la rencontre, qui confirme les ambitions du club algérien dans cette compétition où chaque détail compte. Dès les premières minutes, les joueurs de Belouizdad ont imposé leur rythme, leur pressing et leur sens de l'initiative. L'ouverture du score survient dès la 5e minute, lorsque Abdennour Belhocini, opportuniste, trouve la faille après une action rondement menée. Ce but précoce a immédiatement installé le Chabab dans une dynamique de confiance et a forcé l'adversaire à courir après le jeu. Quelques minutes plus tard, à la 14e minute, c'est Abdelraouf Benguit qui double la mise, profitant d'un excellent mouvement collectif pour porter le score à 2-0. Avec ce break rapidement pris, Belouizdad s'est offert une gestion de match confortable, limitant les risques et imposant un contrôle quasi total dans l'entrejeu. Les Zambiens, loin d'être une équipe dangereuse ce soir-là, n'ont jamais semblé en mesure de renverser la situation, manquant de profondeur offensive et de cohésion dans l'organisation. Cette victoire, obtenue en moins d'un quart d'heure, ouvre clairement la voie au club dans cette phase de groupes. Certes, ce n'est que le début du parcours et pas encore «le bout du tunnel», mais ce premier succès injecte une dose significative d'énergie, de sérénité et de motivation dans le collectif belouizdadi. Les joueurs, conscients de l'importance d'un bon départ, ont montré un sérieux et un engagement qui annoncent une suite de compétition prometteuse. Il faut néanmoins rappeler que Singida Black Stars n'a pas offert une résistance digne d'un véritable prétendant. Loin d'être un fauve difficile à apprivoiser, l'adversaire du jour est apparu timoré, souvent dépassé, et sans réaction notable. La situation aurait pu être plus laborieuse pour Belouizdad face à un concurrent plus aguerri, mais ce succès reste précieux, aussi bien sur le plan comptable que psychologique. Le Chabab défend la première place du groupe. L'équipe gardera un œil attentif sur l'autre confrontation du groupe, Stellenbosch – Otoho, programmée pour le 30 décembre, afin d'évaluer plus finement les forces en présence et les enjeux à venir. Avec une attaque en réussite, un milieu inspiré et une défense solide, Belouizdad semble entrer dans cette édition de la Coupe de la CAF avec des arguments sérieux. Reste désormais à maintenir le même niveau d'exigence et d'intensité pour avancer avec ambition vers les prochaines étapes.