Brigitte Macron semble avoir été rattrapée par sa phallocratie instinctive partagée par la gent masculine. Son inconscient mâle l'aurait-il trahie ? Tout porte à le croire. Car, spontanément, par réflexe de solidarité masculine, Brigitte a apporté son soutien total au comédien Ary Abittan accusé de viol. Une vidéo montre l'épouse du président de la République qualifier les militantes féministes qui ont interrompu le spectacle du comédien Ary Abittan de «sales connes». En effet, dans cette vidéo Brigitte Macron déclare à propos des militantes féministes du collectif #NousToutes qui ont investi la salle des Folies Bergère masquées avec le visage d'Ary Abittan et la mention «violeur», pour protester contre sa présence sur scène : « Ces sales connes, on va les foutre dehors». Ce samedi 6 décembre, ces féministes rappelaient que l'humoriste avait été visé fin 2021 par une plainte pour viol, avant d'être expulsées de la salle par la sécurité et certains spectateurs. Pour rappel, certes la procédure visant Ary Abittan s'est conclue en janvier 2025 par un non-lieu. Mais son retour sur scène demeure très contesté, et des militantes se mobilisent régulièrement pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme une impunité persistante dans la lutte contre les violences sexuelles. Comme le rapporte plusieurs sources, malgré le non-lieu (qui ne constitue pas une preuve d'innocence selon les féministes, mais une décision judiciaire partiale), l'enquête avait démontré l'existence d'éléments particulièrement accablants contre Ary Abittan, dont «des lésions constatées médicalement, compatibles avec un rapport sexuel forcé». Comme l'a expliqué le collectif #NousToutes, les propos de Brigitte Macron constituent une véritable «insulte à l'ensemble des victimes de violences sexistes et sexuelles». Pour l'avocate et candidate aux élections municipales de Saint-Denis Elsa Marcel, cette séquence est révélatrice de la véritable position patriarcale et réactionnaire de la macronie qui, tout en prétendant faire des violences sexistes et sexuelles «la grande cause du quinquennat», apporte son soutien inconditionnel à des personnalités comme Ary Abittan. De son côté, dans son communiqué l'organisation féministe réunionnaise (UFR) dénonce «un mépris sidérant» et un «décalage avec la réalité des combats que mènent les femmes tous les jours pour être libres, égales et respectées». Pour l'UFR, les propos attribués à Brigitte Macron illustrent «une vision du féminisme digne d'un autre siècle où l'on préférait insulter et museler les femmes». L'UFR souligne qu'aucune épouse de président de la Ve République ne s'était jusqu'ici exprimée avec une telle crudité et vulgarité, estimant que cette sortie «fait honte à la place qu'elle occupe». Elle y relève le signe «d'une posture de salon, réactionnaire, qui crache d'en haut sur le féminisme». Pour conclure L'UFR interpelle directement le couple présidentiel : «Si insulter les militantes est la seule réponse de la Première dame face à la persistance du sexisme et à l'aspiration des femmes à l'égalité et au respect, alors il nous faut dégager Macron et sa Première dame». Brigitte Macron voudrait-elle renforcer la rumeur sur sa supposée identité masculine, à savoir qu'elle est un homme, elle ne s'y prendrait pas autrement. Les Mexicains admirent le type qui «a des couilles», comme on dit au pays de Pancho Villa. Brigitte Macron, Jean-Michel Trogneux comme la qualifient ses détracteurs, semble se solidariser instinctivement (testiculairement) avec les hommes violeurs de femmes. En particulier avec les hommes de sa caste. De sa classe bourgeoise. La haine des femmes transcende l'appartenance sexuelle. Elle est cependant l'œuvre de la gent masculine. Or, curieusement, en France, ces derniers mois, le terme «masculinisme» est l'un des plus recherchés sur Le Robert en ligne en 2025. La consultation de ce terme sur le site du dictionnaire Le Robert a explosé en 2025. Ainsi que le souligne l'historienne, Christine Bard, professeure des universités à Angers et spécialiste du féminisme, le masculinisme agrège «des courants très différents qui ont en commun l'antiféminisme et la victimisation des hommes dans des sociétés qui seraient désormais dominées par les femmes». Selon cette universitaire, les réseaux sociaux et les vidéos d'influenceurs participent amplement à la diffusion des messages véhiculant la haine des femmes, la misogynie. Désormais, on peut ajouter l'Elysée qui, devant la polémique suscitée par les propos misogynes de Brigitte Macron, a fini par assumer. Le mépris de l'Elysée pour la lutte contre les violences sexuelles est total. Tout comme son soutien à Ary Abittan, accusé de viol, est inconditionnel. Brigitte Macron, qui semble ne pas porter les femmes dans son cœur (j'allais écrire corps), ne sera pas la première femme à être imprégnée d'une vision misogyne du monde, c'est-à-dire qui intériorise la dévalorisation des femmes, appelée la misogynie intériorisée. À son corps défendant masculinisé, Brigitte Macron relaie les discours de haine à l'encontre des femmes, en particulier les victimes d'agression sexuelle. Tout le monde peut observer que le masculinisme a élu domicile à l'Elysée. Pour rappel, le masculinisme est un ensemble de mouvements réactionnaires, misogynes et antiféministes visant à promouvoir les intérêts des hommes au détriment de ceux des femmes. On savait que le locataire de l'Elysée a été hissé au pouvoir pour promouvoir et soutenir les intérêts de ses maîtres capitalistes, on découvre que sa colocataire, Brigitte Macron, œuvre dans les coulisses pour défendre et protéger les masculinistes. En tout cas, par ses propos outranciers indignes de son statut de femme du président, la première dame de Sion dame le pion à la vulgarité. «Aucun crime n'est vulgaire, mais la vulgarité est un crime». En particulier quand cette vulgarité est l'œuvre de la Première dame de France.