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Entre traditions et? stress
Ramadhan 2008 ? Blida
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2008

Si d'aventure vous faites un saut dans la ville des Roses, n'oubliez pas de goûter à la délicieuse Cherbet, produit local reconnu ou encore à la zlabia boufarikoise très prisée.
Les mois de Ramadhan se suivent mais ne ressemblent pas.
es vieilles traditions sont en voie de disparition et il ne reste plus grand-chose qui prodigue du charme à ce mois sacré. «Nous n'avons ni l'esprit ni le temps de nous occuper encore moins apprécier ce mois comme au bon vieux temps !», dira avec amertume un quinquagénaire croisé dans le vieux marché de Blida à Bab Dzaïr, et d'enchaîner : «Quand j'avais 20 ans, l'arrivée du mois de Ramadhan était synonyme de bonheur, de piété et de Rahma ! La vie était bien plus simple ! On ne se pressait pas pour garnir une table. Maintenant, c'est devenu un évènement capital dans notre quotidien tellement il est difficile de satisfaire à ce besoin vital !».
Les journées des Blidéens pendant ce mois qui tire à sa fin sont d'une monotonie sans pareille d'autant plus que cela a coïncidé avec la rentrée sociale et scolaire. A peine la journée commence, la course est lancée ! Certains iront à leur travail difficilement alors que d'autres prennent la direction des différents marchés de la ville. Ce pauvre blidéen, séduit par la variété des différents types de pains, fruits, boissons et autres produits, et sous l'effet du jeûne, ne peut s'empêcher de faire le plein de son couffin au détriment de son budget, si réduit soit-il, et se retrouve avec des achats souvent excessifs qu'il ne consomme généralement pas à l'heure du f'tour.
Si d'aventure vous vous retrouvez à la rue du Bey, un conseil : faites attention où acheter et ce que vous achetez !
A voir ces plateaux de Qalb Ellouz posés pèle-mêle à même le trottoir et exposés à toutes sortes de risques (la photo prise dans ce vieux marché se passe de tout commentaire). La santé du citoyen est loin d'être la priorité de ces vampires dont le seul souci est de vous soutirer votre argent ! «Tout est à vendre», s'exclama l'un d'eux étalant de la Halwa turque coupée en morceaux, dans un emballage vide et repoussant de saleté, est également exposée à la vente à raison de 50 dinars la pièce. Ce qui demeure aberrant dans la wilaya de Blida c'est que les autorités locales, à commencer par l'APC, la sûreté nationale, la DCP et autres directement ou indirectement impliqués, n'oublient jamais d'organiser des campagnes de sensibilisation au profit du consommateur à coup de millions de dinars dans ce sens mais omettent de manière inexplicable de contrôler ces marchés et d'agir. Doit-on tirer la sonnette d'alarme uniquement lorsqu'il y a urgence ou lorsque des dizaines voire des centaines de citoyens sont hospitalisés suite à une intoxication alimentaire déclarée comme ce fut le cas récemment dans la wilaya de Skikda ? Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ?! Le même message est lancé à ce consommateur qui, pour un dinar de moins, va se payer n'importe quoi, n'importe où à ses risques et périls. «La loi nous autorise le contrôle mais pas la saisie ! Ce sont les prérogatives des éléments de la sûreté nationale. Nous avons fortement besoin de leur intervention pour éliminer définitivement le marché informel qui prend de l'ampleur dans notre wilaya», expliquera M. Boulghobra, directeur du commerce de la wilaya de Blida. A voir ces marchands illicites, jeunes pour la plupart, on saura avec conviction que leur nombre dépasse de 2 ou 3 fois les 40 592 commerçants légaux enregistrés dans la wilaya.
La mode aux chouwayine
Par ailleurs, après plus de 15 jours de jeûne, les prix des fruits et légumes se sont plus au moins stabilisés. Une nette différence entre les prix affichés la première semaine du mois sacré et ceux affichés la 3e semaine à part quelques aliments tels la laitue dont le prix oscille entre 80 et 100 dinars le kilo, la tomate qui varie entre 60 et 120 dinars et les dattes vendues entre 300 et 450 dinars. La viande rouge, à son tour, n'a pas bougé d'un iota.
En parlant justement de viande, il serait utile de signaler un phénomène qui était jusque-là remarqué vers la fin du mois de Ramadhan pendant les années dernières mais qui s'est imposé cette année du premier jour sans interruption : les tables de grillades disséminées un peu partout dans les quartiers de la wilaya. Des jeunes chômeurs ont trouvé l'astuce pour se faire de l'argent pendant ce mois. Ils empoisonnent les voisins, les amis avec des merguez douteuses et de la viande grillée sans aucun contrôle et sous le regardcomplice de ceux censés contrôler la qualité.
On tue le temps comme on peut
La soirée des «blidiyine» commencent déjà quelques minutes après el-Adhan. La majorité avalent leur nourriture, les yeux rivés sur leur petit écran, il n'est pas question de rater Hadj Lakhdar dans sa Imara, Djemai Family ou encore Sousou et Nounou. Immédiatement après, la ville des Roses qui baignait dans un silence de cathédrale se réveille de nouveau. Comme à l'accoutumée, la plupart sortent en courant pour prendre place dans les mosquées afin d'accomplir la prière des Tarawih pendant que d'autres restent scotchés au petit écran pour suivre le reste des programmes de l'ENTV sans oublier les différentes chaînes arabes à travers lesquelles le Blidéen fait connaissance avec les traditions ramadhanesques des autres pays musulmans. «J'attendais avec impatience la 3e série du feuilleton syrien «Bab El-Hara» sur MBC cette année et je n'en rate aucun épisode», nous dira Nabila, jeune femme au foyer qui nous apprendra par la même occasion que juste après son feuilleton favori, elle se déplace très souvent chez sa famille et ses amies pour passer des soirées conviviales jusqu'à une heure tardive. «On veille jusqu'à l'aube en sirotant thé et dégustant gâteaux souvent traditionnels. Ici à Blida, on prépare souvent les Qtayef, El-M'hancha, les cigares d'amandes en plus de la zlabia et Qalb Ellouz tout ceci en jouant à la Bouqala». Rappelons que la Bouqala est un jeu très connu et répandu dans les villes du Centre et qui consiste à nouer un foulard ou un mouchoir et faire un vœu. Parmi l'assistance, une femme spécialisée récitera des vers et des maximes dont le but est de nourrir l'espoir d'un avenir prometteur.
En parlant justement d'avenir prometteur, le citoyen blidéen n'en a pas fini de voir ses poches se vider de toutes ses économies et pour cause l'Aïd El-Fitr frappe est à nos portes. Il ne sait plus à quel saint se vouer ! Il n'a pas encore fini avec les dépenses de la rentrée scolaire qu'il doit déjà penser à dépenser ce qui lui reste dans la poche pour habiller encore une fois ses enfants pour l'Aïd. A ce titre, les différents marchés de Blida prennent une nouvelle dimension. Tous les magasins se sont «travestis» l'espace d'une quinzaine de jours pour la vente de l'habillement. Ainsi, trouve-t-on pour tous les âges, tous les goûts et parfois toutes les bourses. Le Blidéen doit faire face à un dilemme : choisir de beaux habits et pouvoir se les payer ! Il faut dire que le marché est inondé d'une variété de modèles aussi séduisants les uns que les autres mais les parents ont besoin d'un minimum de 5.000 dinars pour habiller une fillette de 5 ans. Que faire si l'on tient compte du fait qu'une famille algérienne moyenne compte moins de 4 enfants ? La majorité se rabattent sur les produits «made in China » offrant des choix de qualité plus au moins comparables mais à des prix très concurrentiels et largement abordables. A titre d'exemple, une fillette de 5 ans peut être habillée d'un ensemble ne dépassant pas les 2 000 dinars. Certains autres pères de familles se voient obligés d'aller faire leurs achats dans les magasins de friperie faute de moyens. Des produits que la loi en vigueur interdit formellement l'importation et la commercialisation mais qu'on croise toujours dans nos marchés. Ceci sans oublier toutes ces femmes qui s'accumulent devant les magasins spécialisés dans la vente des ingrédients nécessaires à la préparation des délicieux gâteaux.
Pour couronner le tout, oublions un moment le stress du quotidien, mettons de la joie en ces jours de l'Aïd en gardant la belle tradition de gonfler une multitude de ballons de baudruche aux couleurs attrayantes rien que pour votre plaisir. Pour le plaisir des yeux.


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