La violence ne semble plus épargner nos stades qui deviennent au fil des temps des arènes à toutes sortes de dérapages alors que le championnat n'est qu'à son début. A Alger, le stade Omar Hammadi a vécu l'impensable : le match ayant opposé l'USM Alger à son voisin harrachi a été émaillé d'incidents. Il a fallu l'intervention énergétique des services d'ordre pour calmer les esprits alors que plusieurs personnes ont été blessées. Le stade Benabdelmalek de Constantine qui a abrité le derby constantinois entre le CSC et le MOC n'a pas été épargné par le hooliganisme. Plusieurs personnes parmi lesquelles des éléments du service d'ordre y ont été touchées pendant que le service des urgences de l'hôpital de la capitale de l'est ne désemplissaient pas. Les mêmes scènes s'étaient également produites au stade de l'unité Maghrébine de Béjaïa qui a abrité la rencontre entre le MOB local et le MCO. Les Crabes n'ayant pas digéré la défaite de leur équipe face aux oranais, ont donné libre cours à leur «fiel» pour s'en prendre à ce qui s'imposait à leurs yeux. La violence dans les stades algériens qui a toujours été au centre des débats au plus haut niveau des instances footballistiques nationales tarde toujours à connaître une solution appropriée. D'aucun estime que pour endiguer ce phénomène, la mobilisation de moyens humains et matériels doit être de mise alors que la sensibilisation quant au non recours à la brusquerie pour exprimer un quelconque mécontentement chauviniste doit se faire à tous les niveaux. Les défaites constituent, surtout pour les équipes accueillantes, des affronts insurmontables. Cela tend à devenir une habitude chez nous. A chaque défaite, les joueurs et le staff technique en endossent la responsabilité et les exemples sont légion. Lors de la dernière rencontre du championnat de la D1 avant la trêve, le match entre l'USM Blida et le NA Hussein Dey était émaillé d'incidents. La défaite de l'équipe locale a non seulement eu des conséquences négatives sur l'équipe blidéenne mais aussi sur les deux galeries qui s'étaient données à des comportements d'un autre âge. Des blessés s'y comptaient par dizaines. Le match ayant opposé le SAM à son voisin bélabessien n'a pas échappé à la règle. Les brusqueries ont émaillé cette rencontre tout comme d'ailleurs celle entre l'USM Annaba et l'USM Blida où l'arbitre assistant a été touché par un projectile qui l'avait envoyé au tapis. La partie était d'ailleurs arrêtée à la 84e minute de jeu. Le boss kabyle Mohand Chérif Hannachi, l'un des initiateurs de la dernière réunion consacrée à la violence, dans cette optique s'apprête à lancer une campagne de sensibilisation de nature à endiguer ce phénomène aux contours imprévisibles que se soit dans l'espace, que dans le temps. Lui, qui s'est penché depuis longtemps s'engage à contribuer à la cessation du hooliganisme dans nos stades par la sensibilisation de tous les acteurs influents dans le monde du sport. Cette solution est à éditer par nos instances, censées prendre le taureau par les cornes avant que cela ne soit trop tard.